samedi 19 septembre 2015

Bonnes idées de lecture avec les libraires indépendants et de la médiathèque Valery-Larbaud Vichy

Une petite sélection des romans de cette rentrée littéraire en toute suggestivité.? - Photo Dominique Parat
Une petite sélection des romans de cette rentrée littéraire en toute suggestivité.? - Photo Dominique Parat
Des libraires et la médiathèque Valery-Larbaud nous font partager leurs coups de cœur de cette rentrée littéraire foisonnante.
La rentrée est aussi littéraire. Avec la publication de 585 romans, le lecteur a de quoi nourrir sa boulimie, sa soif de découverte, de meubler agréablement ses nuits blanches. De faire partager ses lectures.
Dans cette série de romans publiés, s'inscrivent les auteurs très médiatisés, les chouchous des lecteurs et les petites perles ou premiers romans. Tour de table, non exhaustif, des coups de c'ur des trois libraires indépendants de Vichy et de la médiathèque Valery-Larbaud.

1 Mémoires d'Outre mer. Michaël Ferrier, Éd. Gallimard. À La Grande Librairie, Caroline : « L'écriture de ce roman autobiographique qui se déroule à Madagascar est très poétique ». À la librairie A La Page, Natalia, met en exergue, les descriptions de Madagascar. « On sent les couleurs, les odeurs, le brassage permament. Ce roman entremêle à la fois à la fois l'histoire intime, familiale et l'Histoire. »

2 Otages intimes. Jeanne Benameur, Éd. Actes Sud. Dans ce roman, Étienne, un photographe de guerre pris en otage durant plusieurs années est libéré. À La Grande Librairie, Caroline : « A son retour en France, il se confronte à une réadaptation, aux difficultés de redevenir libre et à celles de ses proches à le comprendre ».
À la librairie A La Page, Natalia : « Il y a une tension permanente dans ce livre tissé de cette incompréhension entre celui qui a été otage et ceux qui sont restés. Ces derniers ne sont ils pas otages d'eux-mêmes ? ». Coup de c'ur aussi de la médiathèque Valery-Larbaud.

3 La Terre qui penche. Caroline Martinez, Éd. Gallimard. À La Grande Librairie, Caroline : « L'auteure place son héroïne dans le même château que son précédent opus Domaine des murmures (Goncourt des lycéens en 2011). Son écriture décrit un monde merveilleux, c'est un conte. » À la librairie A La Page, Natalia : « C'est le destin d'une jeune fille. Le récit est à deux voix : celle de la vieille âme qui a connu ce qui s'est passé au château et celle de la petite fille. Il y a beaucoup de codes de la littérature médiévale. »

4 Un Cheval entre dans un bar. David Grossman, Éd. Seuil. Il y a de l'humour et de la dérision dans ce récit entre réalité et inconscient qui parle de la perte et du deuil.

À la librairie Carnot, Martine. « C'est une vraie performance d'auteur. Le livre tient sur une soirée qui se déroule dans un club en Israël. Un comique, Dovalé G., interpelle et provoque beaucoup le public. Dans une seconde partie, il part en vrille et raconte sa vie. On découvre comment on lui a appris brutalement qu'il était orphelin. L'histoire est passionnante, prenante. C'est une écriture qui ne dévoile pas les choses tout de suite. C'est une écriture coup-de-poing. » Coup de c'ur aussi de la médiathèque Valery-Larbaud.

5 Boussole. Mathias Enard, Éd. Actes Sud. Franz Ritter musicologue, épris d'orient, s'épanche.
À la librairie Carnot. Martine : « "L'orientalisme est un humanisme", dit Mathias Enard. Il évoque tout ce que l'Occident a pris impunément à l'Orient. Il remet les choses en place. Et, actuellement, c'est intéressant de traiter un tel sujet. »

6 La Fable d'amour. Antonio Mauresco, Éd. Verdier.
À la librairie A la Page, Joël : « C'est un roman, très court qui a tous les ingrédients d'une fable. Antonio est un SDF, dont la communauté de clochards se moque. Il croise "la merveilleuse jeune fille". C'est une fable en miroir où les situations s'inversent. C'est un roman très naturaliste qui décrit la vie de ces clochards et offre à la fois une apesanteur avec les ingrédients du conte. C'est un livre très curieux qui mélange un style marqué avec une grâce poétique. »

7 Le Secret de l'empereur. Amélie de Bourbon Parme, Éd. Gallimard. À la librairie A la Page, Cécile : « C'est un roman historique sur la fin de règne de Charles Quint, lorsqu'il transmet ses titres à son fils et à son frère. C'est une histoire de transmission. Charles Quint a planifié le fait de passer la fin de sa vie dans un monastère en Espagne. Il a la passion des instruments de mesure du temps. Il y a une intrigue autour d'une horloge. Ce roman permet d'entrer dans l'Histoire et l'histoire souvent méconnue de Charles Quint. C'est une écriture très imagée. »

8 Profession du père. Sorj Chalandon, Éd. Grasset. L'ancien grand reporter à Libération signe son huitième roman, en partie autobiographique.
À La Grande Librairie, Caroline : « Le père est un « tortionnaire », il est sadique avec sa femme et son fils. Il frappe. L'auteur décrit cette emprise avec une écriture très émouvante et dure à la fois. » Coup de c'ur aussi de la médiathèque Valery-Larbaud.

9 Les Nuits de Laitue. Vanessa Barbara, Éd. Zulma. Un premier roman de cette auteure brésilienne. À la librairie A la Page, Cécile : « C'est une galerie de personnages. Otto, à la mort de sa femme se retrouve un peu perdu. Il finit par s'imaginer que les gens complotent dans le village. C'est un roman qui joue avec les codes policiers. Le style est très frais, plein d'énergie. »

10 D'ailleurs les poissons n'ont
pas de pieds. Jón Kalman Stefansson, Éd. Gallimard. À la librairie A la Page, Natalia. « C'est un voyage en Islande, à travers trois générations. L'écriture est extrêmement poétique. On sent le vent, la terre noire, on entend le cri des mouettes. C'ets très vivant. »

11 Autres romans cités plusieurs
fois. Retiens ma nuit, Denis Tillinac, Éd Plon ; Le c'ur du problème, Christian Oster, Éd de l'Olivier ; Neverhome, Laird Hunt, Éd. Actes sud ; Petit piment, Alain Mabanckou, Éd. Seuil ; ; Corps désirable, Hubert Hadadd ; Un amour impossible, Christine Angot, Éd. Flammarion ; Juste avant l'oubli, Alice Zeniter, Éd. Flammarion.
Fabienne Faurie

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