Pour les passionnés, c'est un évènement. Le manuscrit de Marcel Proust va être publié pour la première fois aux éditions des Saints Pères !
Par Jérôme Béglé
Publié le
Avant de devenir l'un des plus grands écrivains
du XXe siècle, Proust a d'abord
été un jeune homme incertain, plein de doutes sur son talent littéraire, à qui
Mme Strauss offre quatre petits carnets de chez Kirby en lui disant : « Écrivez,
mon ami, écrivez… » Ce qu'il fera de façon obsessionnelle, notant dans un
premier temps ses impressions de lecture comme ses états d'âme. Très vite, il
achètera d'autres carnets, qu'il recouvrira à leur tour de son écriture
majestueuse. Dans la mythologie proustienne, ces cahiers occupent une place très
particulière. Comme le signale Jean-Paul Enthoven dans la très belle préface qu'il consacre à cette
édition, « c'est l'an I d'un chef-d'œuvre » ! Et c'est une part de ce trésor que
les éditions des
Saints Pères proposent aujourd'hui aux lecteurs.
Dans son intégralité, le manuscrit de La Recherche est composé de dizaines de milliers de pages. De ce gigantesque chantier désordonné, trois cahiers ont été extraits, dans lesquels apparaissent les différentes étapes d'écriture de ce qui deviendra le passage le plus célèbre de l'univers proustien : l'épisode de la madeleine. « Dans la religion proustienne qui est aujourd'hui mondiale – il existe des traductions syrienne et arménienne ! – la relique la plus sainte, ce sont les carnets et les cahiers qu'il noircit entre 1905 et 1908, explique Enthoven. Il pose ici les pilotis sur lesquels il construira son oeuvre. On y trouve par exemple toutes les occurrences qui mèneront à la madeleine. »
Dans son intégralité, le manuscrit de La Recherche est composé de dizaines de milliers de pages. De ce gigantesque chantier désordonné, trois cahiers ont été extraits, dans lesquels apparaissent les différentes étapes d'écriture de ce qui deviendra le passage le plus célèbre de l'univers proustien : l'épisode de la madeleine. « Dans la religion proustienne qui est aujourd'hui mondiale – il existe des traductions syrienne et arménienne ! – la relique la plus sainte, ce sont les carnets et les cahiers qu'il noircit entre 1905 et 1908, explique Enthoven. Il pose ici les pilotis sur lesquels il construira son oeuvre. On y trouve par exemple toutes les occurrences qui mèneront à la madeleine. »
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