A partir de 3 ans
Si on parlait de la mort, du
Dr Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée.
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sVboz3WyCIyrFm2xt35C_TSC9XQDO5D3pZqpt9g6qJzcIwqVMwh_2hvC5qBJ5bjIHVx7VypRc8NWW1qZBHx5nDT-GtrbK9k-RopUiRxdNw_b0rsltFF-re352G9JTpjGj9FlcSeERB9Lo0PF4LGefTCBrS-dzXJnPALjJanW1rrVogmxs=s0-d)
Des
pages les plus colorées possible pour explorer le deuil. La pédiatre
Catherine Dolto y explique que cacher la mort d’un proche à un enfant,
au lieu de le protéger, peut faire plus de mal que de bien. Elle donne
des mots pour parler aux tout petits, définir la mort, ce
«grand mystère»,
et ce que c’est que vivre, grandir et mûrir. Sur les illustrations,
l’enfant est toujours accompagné, notamment lorsqu’il plante une fleur
qui germe, pousse et meurt aussi. Car le livre ouvre sur ces étapes qui
consolent et aident à faire son deuil : être entouré, parler du disparu,
garder son souvenir vivant… Et penser à la vie qui continue.
L.E.
Juste un petit bout ! d’Emile Jadoul
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tzTP1PBaJajjCS_Jkqd4XkFQBTxkGgLwjS6M3aCgMh3G6fFSjLoS13UvY_aojFHwNA1CCfhhtZjOOfPxEBocbvGeryyy0vy9cUCC-v3WyEDsZr_dUJqxcc1thjasF1w9Yax9niCYjxlr24Xj4hN4sNtO7KB1RxOWc4eJqnExx89TpvVj-F6g=s0-d)
C’était
pas gagné. Grâce à sa longue écharpe violette, la poule Léa résiste au
froid et à la neige. Frigorifiés, un petit oiseau et un petit lapin lui
demandent refuge. Rien de plus facile pour ces animaux doux et
inoffensifs que de se serrer les coudes et le reste. Sauf que se pointe
un petit renard qui voudrait bien se lover lui aussi dans cette chaleur
amicale. Les justifications pour ne pas accueillir le carnivore fusent :
«Echarpe trop courte», «peux pas bouger», «bout d’écharpe vraiment trop petit». C’est
absurde mais ça fait tilt : difficile de faire de la place à celui
qu’on craint pour des raisons historiques ou génétiques. Léa finit par
ouvrir ses ailes au goupil. Pas besoin de beaucoup plus pour expliquer
la différence et les a priori aux tout-petits.
L.B.
Pilotin de Léo Lionni
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vwkMflq-UpUpRTCgHpE365-H80wI4s0lKgeyjDyCSWrvXWzCVeKt2SK50BfzsnkZB1vZr1g38yjkR7u8lTPmZz26PGP6XW-aov5FE54QMz9io6paR2MIMHDHQZbPAOo0jqO1ZodyjP7ip6LAmWyrYXsrmHbde-bqhs7bfy18lIywTu3NxN=s0-d)
Il
s’appelle Pilotin. Un petit poisson noir parmi ses milliers de frères
et sœurs rouge vermillon. Ils vivent tranquille dans la mer. Mais un
jour, la tuile. Un gros poisson féroce les dévore tous… Seul Pilotin en
réchappe. Il s’enfonce dans les profondeurs de la mer, triste et seul.
Il croise mille merveilles, comme
«une méduse belle comme une gelée d’arc-en-ciel». Au détour
d’un rocher, il tombe sur des cousins rouges comme ses frères. Il les
invite à poursuivre la découverte du monde. Mais aucun n’ose.
«Le grand poisson nous mangerait !» Pilotin est très embêté, il sait combien on est plus fort ensemble malgré nos différences. Il réfléchit…
«Et soudain, il s’écria : J’ai trouvé !» On vous laisse la surprise.
M.P.
A partir de 5 ans
Les questions des tout-petits sur les méchants de Marie Aubinais
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tJNYNWUlDZk18ZnVbZSuPfYAYqXbyOICPSHoRaFSAvdttstbWNwWgq_4Z06giY-35gngwFlc1q5g-ukIhDhEtqmk_N_c2ZzAo0FJQ09_kd71uEH7JcP2XoV9QEUR0DWofpKwmywvtEG8PHk6WWk70yjV4Wur8cl8j9NKs7BmyV6aUC3p-VRYpjXkFeEA=s0-d)
Parce
que la justice, l’égalité ou le respect sont des valeurs universelles,
des contes venus du monde entier (Burkina Faso, Italie, Scandinavie ou
des Indiens Cherokee) répondent à ces
Questions des tout-petits sur les méchants. Les
séquences sont dessinées par deux illustratrices différentes pour
séparer la vie d’aujourd’hui, où des petits interrogent leurs parents
(et grands-parents) sur des scènes de la vie de tous les jours, et la
sagesse d’antan, quand des dragons ou des magiciens apportent leur lot
de réponses. Oscillant entre pédagogie et philosophie, l’ouvrage est
sorti en janvier. Il parle de la guerre, pas formellement des attentats.
Mais puisqu’il y est question à chaque page du sentiment d’injustice et
du besoin de justice, de la lutte entre le bien et le mal et de
l’importance de l’éducation et du respect de l’autre, il fait plus que
l’affaire.
L.Br.
Le ciel d’Anna, de Stian Hole
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vNR4qqE5haZlU9JUdpl-Cx4-7HnMZKDHQMNLDEoj_CpFn6xHwjqi-IrAy16iKu0qU4kGA_L7ku4cX0JAXeWse014-xdx2yoRkx9zprG64IxpE7OSnlOWa3UecyOwEaikEwa9PPByCtBx3e4m11ONvAoXZnu4p9Z502-It-MYS7m4g1fmMQm30gJY2WXb8=s0-d)
«
Aujourd’hui, dit papa, quelqu’un fait tomber du ciel une averse de clous sur nos têtes. ça n’aurait jamais dû se passer comme ça.»
Cette pluie de tristesse, c’est la mort de la maman d’Anna. «Mais
peut-être que demain, ce sera une pluie de fraises et de miel», murmure
Anna à son père. Avec ses yeux bleus et sa tignasse rousse, la petite
fille emmène son père loin, dans son monde imaginaire. Peut-être
vont-ils revoir «maman» sur leur route. Qui sait. «On n’a qu’à suivre
les poissons volants. Ils connaissent sûrement le chemin.» Cet album de
Stian Hole déborde de poésie et de sagesse. Il ne fait pas pleurer. «Je
n’étais jamais allé dans les endroits que tu viens de me montrer, dit
papa. Merci de m’y avoir emmené. Mais comment on va faire pour rentrer à
la maison?» Anna a alors cette belle réponse: «On va faire comme le
chat qui tombe du neuvième étage, qui se retourne en plein vol et
retombe sur ses pattes.»
M.P.
Le nuage bleu, de Tomi Ungerer
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sNuBgGDLOLrxQvHcn-gYm9NxYNpPInB2LKvLvcEdIZfrTSbikfgXR3mbReYQnMRJ4NvUfXu64pMpVW7npnZmHyyJbxV37m-W_tAlRpJtTN_-I3yTeJd2RgQqRF1c1dbO27lc0ssX-7l7xPf3sW3mB4sbn1XiaBMpTtijcJglUClK8ohlNHu3I=s0-d)
Rarement
on a autant aimé un nuage. Doux comme du coton, rondouillet comme un
oreiller, tout bleu comme un ciel sage. Rarement les histoires, même
pour enfants, font à ce point flotter dans une béatitude nourrie de
poésie, de beaux sentiments (sans gnangnan), de fantaisie aussi.
L’histoire est en apparence toute simple: un petit nuage tout bleu
vivait heureux avec son amie la lune. Une sorte de bouboule rebelle (et
pacifiste) qui ne suit jamais les troupeaux de nuages, refuse
obstinément de se laisser pleuvoir et encore plus de foudroyer. Il en
est si heureux et si bleu, qu’il bleuit tout sur son passage: les
cerfs-volants, les oiseaux, les avions, les sommets des montagnes…
Jusqu’au jour où, alerté par un gros nuage de fumée noire, il découvre
une ville en feu dans laquelle les blancs tuent les noirs, les noirs les
jaunes etc. Alors, pour la première fois de sa vie, le nuage pleut sur
le brasier, jusqu’à la dernière goutte. Il s’évapore, laissant derrière
lui, un monde de paix, où tout le monde est bleu. Le talent de Tomi
Ungerer, tout à la fois auteur illustrateur, mais aussi affichiste,
inventeur d’objets etc., est là éclatant.
C.Ma.
Capitaine Papy de Benji Davies
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_syKtQuWmeYUWFN9wV-hl5E9m1upIY2qIKBNCpDBdtXK_efSqda7OdFFHwh5iILAbTMXlfw0IqbZTWWGa3-ROeTfw1I2fntwg77ok5Mh6Wem6h_rY3i2Q--PBFKV9TXAWdLOXyuutXzYyarmaOrhndmxEu3CTccGJ8MSmOjCkwWxeYISJV-89V7QjN7lg=s0-d)
Tim
est un mignon petit Anglais, proche de son grand-père, qui l’emmène
parfois sur une île superbe remplie de perroquets, de cascades et de
végétation luxuriante - on se croirait dans
Paul et Virginie. On
y est si bien, sur cette île merveilleuse, qu’un jour Papy lui annonce,
ô surprise, qu’il compte bien y rester. Pour toujours. Et que si Tim
doit reprendre la route, il le fera seul. Mais pas d’inquiétude, et pas
de tristesse, car Papy sera là. Par la pensée… Alors Tim fera le voyage
en sens inverse, bravant la tempête et affrontant la solitude. On
s’attarde sur la mine bonhomme de Capitaine Papy, le regard si touchant
et interrogateur de Tim, sur la multitude de détails et de couleurs de
cet album. Il évoque le deuil, l’absence et le manque par touches
délicates et efficaces, si bien que subsiste, une fois la lecture
achevée, une songeuse mélancolie.
J.L.
Flon-Flon et musette, de Elzbieta
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_s5sCzZHqI4q_GMrV3EQEaNBnxXw8dKqosEmULa67p_ceDcjq3wVBT-zauqjJDZJ3Rkz19A-AZvvuO9SprNZu9405WdOqgmPJD8EZ9cwkKCkhHVtB8XpNQgROCHKewd7RVPgdDZ2_oV8pL5GWV6j-yRuY6Lc81plRyZ6J50I-8gYriHDhhYjA=s0-d)
C’est
un album essentiel depuis vingt ans pour parler de la guerre aux
enfants. Flon-Flon et Musette, deux petits lapins, passent leurs temps à
jouer ensemble. Mais, un jour, le papa du premier lit dans le journal
que la guerre est arrivée. Le récit, qui évoque par sa date de
publication, 1993, les événements en ex-Yougoslavie est un mélange de
Roméo et Juliette et de
la Peste,
de Camus. Malgré les affrontements, Flon-Flon veut toujours jouer avec
son amie, mais sa mère lui dit que ce n’est pas possible. A la place du
ruisseau qui les séparait, une haie d’épines se dresse désormais. La
guerre finit par s’arrêter. Pourtant, la haie d’épines reste. Le papa
dit à Flon-Flon :
«La guerre ne meurt jamais mon petit. Elle
s’endort seulement de temps en temps. Et quand elle dort, il faut faire
très attention à ne pas la réveiller.» Le lapinot décide de braver
l’interdit, part dans la neige, retrouve Musette. Ils se saluent en se
frottant le nez comme les Inuits, c’est mignon, ça fait du bien.
Q.G.
A partir de 7 ans
Sept milliards de visages, de Peter Spier
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vAxZt3tORrRG7wbB7fVt8MoEDkXxgeCqOYDkos2Ech6dWzV8z5hrP-jom2Qf8C-uCBub64A9CfD_f0Dv3RvyQtx7y9NgF0Y6Robx-jbdbdp3Uix7iT7R1UV4VEvWre_hynjUzT0h5Hqjqe3vP55aY0shRov6gOWslVwGkeIz1DXkYJtuq1gYKi79xzaQ=s0-d)
On a connu cet album dans les années 80 titré
Quatre milliards de visages,
il en compte aujourd’hui sept mais le message sur ce qu’on appelait pas
encore le vivre ensemble reste intact. Ce que raconte et illustre Peter
Spier au fil des pages de ce classique, c’est la richesse de la
diversité de l’humanité, des couleurs de peau (avec un nuancier beaucoup
plus varié que blanc/noir) mais aussi des formes de nez, de lobes
d’oreilles, des yeux des cheveux… Diversité physique mais aussi
culturelle: langues, religions, habitudes alimentaires… Le tout illustré
de façon élégante et riche avec une grande variété d’exemples qui
permettent de décentrer notre regard européen, sans classer, ni
hiérarchiser. L’album se conclut par deux belles doubles pages très
évocatrices, à l’heure ou la tendance est au repli sur notre «mode de
vie». «
Imaginez comme le monde serait triste si tout le monde
ressemblait à tout le monde, si chacun pensait, mangeait, s’habillait et
agissait de la même façon, conclut Peter Spier?
N’est ce pas merveilleux un monde ou personne ne ressemble à personne ?»
G.La.
Cité Babel, de Pascale Hédelin et Gaëlle Duhazé
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_s4CmPDDJJLZShUhGHqbop62cw0RKYHHIWRvhfqyDW7CPiJfG8GRLEtHKNMT2E9D26B26Rglu6akUIJEx5IEsmKREtwK49ylGArhWx050j0UKOFITAj33S2J4Rsf5LYbHIFEJkswhNPMEZeJGzGjmjdRUh52ueId6f-q_ex_XOtGlIvN0rwcRmqqKxVLkclSegcXoZN4ASACE0dmFuX5h20yGhETg=s0-d)
C’est
un livre étroit et haut, comme cet immeuble dont il raconte la vie
quotidienne des habitants, de religions, cultures et traditions
différentes. Au premier étage vit une famille catholique qui fête Noël
et Pâques, les baptêmes et les premières communions. Au deuxième, la
famille juive célèbre Pessah et Pourim, et ne travaille jamais le
samedi. Au troisième, les musulmans mangent du mouton pour l’Aïd
al-Kebir et écoutent tonton Habib raconter son pèlerinage à La Mecque.
Quant à l’épicier du rez-de-chaussée, il est athée mais sait répondre
aux besoins de chacun, bouddhistes comme hindouistes, sans oublier la
déco pour les fêtes laïques comme Carnaval ou Halloween ! Avec ses pages
à tourner à chaque étage, ses histoires au fil des saisons et ses
dessins chaleureux et détaillés,
Cité Babel est un bijou de
pédagogie pour comprendre les religions monothéistes et leur pratique.
Comme quoi, il est si facile de vivre ensemble.
C.Gé.
Akim court, de Claude K. Dubois
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_v7PQQM05Gk-EjeRLyzAoVQ71iTX8cNispQtlX79jiuphQamaYWtiq9uIY05k7rLPw9vXDJJX-JWfVMiY0k4wap3k_ZCx4i1ZE_ej0Eb9f8vLgKnk7TEroZYWG3D4Eqd99ervFyXe_RJvJi5Th8LotlKikNfhWloGErsEGwcNnaIw782Q=s0-d)
Cet
album raconte l’histoire d’un petit garçon touché par la guerre. Il
joue gentiment quand soudain des bombes se déversent sur son village. Il
est séparé de ses parents, voient des corps jonchés le sol des rues. Le
dessin, au joli fusain noir, n’esthétise rien mais ne cache pas non
plus. Akim est capturé par des soldats, il doit leur rendre des
services, aller leur chercher de l’eau contre un bol de riz. Un jour,
profitant d’un moment d’inattention, il s’enfuit. Il croise d’autres
réfugiés, ils marchent longtemps tous ensemble. L’histoire se termine
bien, il retrouve sa mère, saute dans ses bras. Ce récit, difficile,
triste, à lire avec un adulte est tout de même utile pour expliquer le
drame des migrants, que c’est normal parfois de s’enfuir, que la vie (ou
ce qu’il en reste) doit continuer, et qu’il y a, bien sûr, toujours de
l’espoir.
Q.G.
A partir de 11 ans
Vivons ensemble : Pour répondre aux questions des enfants sur l’immigration de Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_so0dFoYRL-cXCqdEYyClVXtE7FiVHjIA040ySMKAmhwuzcnxoXCuOH03pbD4v087q08IwjCJhMtTrow7bBH3XWOXKff9bqMhzFT9aGMMKXCjfAFsGVZxI5A0IJN-NgJijvHsohRIwJBim-vqDvaMZRPO93cdSWh7nkcZv2JyhG3KMHoCxI2SNzFXK9ppg=s0-d)
C’est
une sorte de dico. Qu’on peut ouvrir à n’importe laquelle des 250
pages. Refermer. Et feuilleter plus tard. Un couteau suisse pour
apprendre à vivre ensemble, en somme. Chaque double page répond à une
question. Peut-on ne pas avoir de nationalité ? Qu’est-ce qu’un réfugié ?
Y a-t-il toujours eu des frontières ? C’est quoi le vivre ensemble ? Au
fait, être Français, ça veut dire quoi ? Et d’autres, démontant de
manière simple des raccourcis répandus : tous les musulmans sont-ils
islamistes ? Que dit le Coran à propos du voile ? Ce bouquin est aussi
truffé de ressources (films, extraits de chansons…). D’où on a pioché :
«Ton
Christ est juif, ta voiture est japonaise, ton couscous est algérien,
ta démocratie est grecque, ton café est brésilien… Et tu reproches à ton
voisin d’être un étranger ?» (Anonyme, chanté par le poète belge Julos Beaucarne).
M.P.
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? de Myriam Revault d’Allonnes
Pourquoi les hommes se disputent-ils à propos de Dieu ? de Michaël Foessel
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? Pourquoi se disputent-ils à propos de Dieu ? Voilà
de sacrées colles… Et deux petits précis précieux adressés aux ados et à
leurs parents. Les philosophes Michaël Foessel et Myriam Revault
d’Allonnes décortiquent quelques notions universelles que les quinze
derniers jours ont rendues cruellement actuelles. Pas pour y plaquer des
réponses toutes faites mais pour livrer des clés. Répondre aux
angoisses en posant les choses à plat. Eviter les clichés et les
raccourcis. En la matière, mieux vaut se méfier des discours pétris de
simplicité. On y trouve ce paradoxe à méditer :
«La guerre est liée à
la civilisation : la civilisation ne signifie pas que la barbarie
disparaît. […] On invente presque au même moment l’imprimerie et la
poudre à canon.» L.E.
Il était plusieurs «foi», de Monique Gilbert.
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vqCIioe84eFhQXStj7Oezjycq0_lIIIB04hVi9SG4BMScWVHnP888t_bUficGFtlqeJGT9RQQGHodmixmxlTOpmgieSWNQGhgNSdNm82D7QJqZQeh6Byt_0GtZsY99z3HGRvdNCkast_tMlfK1np_Budr-HYHPwQ2hNFz0GY1RblKTQQl6IJwH8F0=s0-d)
«
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots»,
disait Martin Luther King. Mais pour se comprendre et se respecter, il
faut d’abord apprendre à se connaître. C’est le but de ce livre, qui
répond de façon simple, vivante et sans parti pris aux questions que les
collégiens -voire les adultes- se posent sur les quatre religions les
plus représentées en France. En décrivant la journée, la semaine,
l’année et la vie d’enfants pratiquant le judaïsme, le catholicisme,
l’islam et le protestantisme, il permet surtout de se rendre compte à
quel point leurs croyances et rites religieux se ressemblent. Pour tous,
Dieu est unique. Pour tous, à l’origine, il y a la Bible. Pour tous, il
y a six jours de travail et un jour de prière. Tous croient à la
résurrection. Publié pour la première fois en 1977, l’ouvrage a été
entièrement remanié et complété. Jusqu’à cette édition poche, parue en
septembre. Plus que jamais nécessaire, il peut aussi servir d’outil en
classe.
C.Sc.
A partir de 13 ans
Maintenant, c’est ma vie de Meg Rosoff
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uo2kk6KsMTGoxNnpBhZdTa5SDSIIAFHUmqkpr31y-tod9tiaDctaWRROas1PUBWS1IqAJPxc3DB8Rl2Z2cEjM-SiQRwzuJ1bToTuiJKCk0vrN_dbm8qAnNRPmjsbGEa7p9qQgjT8AAOt7OGAMR4WbechYz3Z8Rg9XnHiDBAJswDPDODqMX=s0-d)
Dans
un futur très proche, Daisy qui vit à New York avec son père et sa
marâtre se retrouve expédiée dans la campagne londonienne. Sa tante Penn
et ses quatre cousins habitent une ferme biscornue où elle découvre un
peu de chaleur humaine et tombe amoureuse d’Edmond. Mais à peine la
gentille tante partie en voyage, une bombe explose dans une gare. Les
attentats se multiplient et une guerre mondiale éclate. Un Ennemi a
envahi la Grande-Bretagne de l’intérieur pendant que ses soldats se
battent au loin. La ferme réquisitionnée, les enfants sont placés dans
un centre de réfugiés. Daisy et sa cousine préférée Piper finissent par
errer sur les routes à la recherche du reste de la famille.
Maintenant c’est ma vie,
écrit en 2004 dans la foulée de la guerre en Irak, réédité en 2014, est
un roman poignant, qui parle de la brutalité de la guerre et de la
rupture avec la vie d’avant, mais surtout de comment des événements
dramatiques font rapidement grandir.
F.Rl.
A partir de 14 ans
Douze heures avant de Gabriella Ambroisio
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uFbS_UBBhyZFjIpN0VEm86_99PJJq9fnO3ZBXk4fPJanuuPpGvi3qpchmUNDQzGBeXPT5uzphBauyrw_XS6GFYSmhggLz1AS_6C3Tp0qi2AeshXsgpsOhfnKiEr9B9Ji_NuXd-mcsbBxb_I8ayjVPZiCsJ928yQguQRQScMg5CE3gb4pGlhja1eWo=s0-d)
Dima,
Palestinienne, a grandi dans un camp de réfugiés. Myriam, Israélienne, a
émigré de Californie. Toutes deux ont 18 ans et vivent dans la même
violence quotidienne : attentats, alertes, ruines, morts. Les destins de
Dima (qui va se porter volontaire pour une mission suicide) et de
Myriam (dont le petit ami a été tué lors d’un attentat) vont se croiser
dans la pire des circonstances. Rédigé sous la forme d’un compte à
rebours, ce roman est
«librement inspiré» de faits réels : Ayat
al-Akhras, Palestinienne de 17 ans, s’est fait exploser dans un
supermarché de Jérusalem le 29 mars 2002. Le livre fictionne (à peine)
ses dernières heures et celles de ses victimes. Douze heures pendant
lesquelles Juifs et Arabes traversent le roman, permettant à l’auteur
d’expliquer le conflit israélo-palestinien et le mécanisme du
terrorisme. Pour Amnesty, ce livre
«ne blâme pas et ne juge pas… Il est simplement honnête. Et c’est là que réside sa magie.» A.Va.
Frédérique Roussel
,
Guillaume Launay
,
Catherine Mallaval
,
Laure Equy
,
Camille Gévaudan
,
Marie Piquemal
,
Quentin Girard
,
Coralie Schaub
,
Laure Bretton
,
Johanna Luyssen
,
Audrey Vacher
Si on parlait de la mort du Dr. Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée. Dessin : Frédérick Mansot. Gallimard Jeunesse, «Mine de rien», 6 €.
Juste un petit bout ! d’Emile Jadoul, l’Ecole des Loisirs, coll. Pastel, 11,20 €.
Pilotin de Léo Lionni, l’Ecole des loisirs, 11,70 €.
Les questions des tout-petits sur les méchants de Marie Aubinais, Bayard Jeunesse, 14,90 €.
Le ciel d’Anna, de Stian Hole. Albin Michel Jeunesse. 12,50 €.
Le nuage bleu, de Tomi Ungerer, L’Ecole des loisirs, 13,20 €.
Capitaine Papy de Benji Davies, éd. Milan, 11,90 €.
Flon-Flon et Musette de Elzbieta, l’Ecole des Loisirs, coll. Pastel, 10,50 €.
Sept milliards de visages, texte et illustrations de
Peter Spier, texte français de Christian Poslaniec, l’Ecole des
Loisirs. 15,30 € au format album, 5,60 en version poche.
Cité Babel de Pascale Hédelin et Gaëlle Duhazé, les Editions des éléphants, 16,50 €.
Akim court, de Claude K. Dubois, Pastel, 11,5 €.
Vivons ensemble : pour répondre aux questions des enfants sur l’immigration de Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi, Albin Michel Jeunesse, 19,90 €.
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? de Myriam Revault d’Allonnes. Dessins : Jochen Gerner. Gallimard, 9,50 €.
Pourquoi les hommes se disputent-ils à propos de Dieu ? de Michaël Foessel. Dessins : Aurore Callias. Gallimard, 10 €.
Il était plusieurs «foi», de Monique Gilbert. Albin Michel Jeunesse, 9,50 €.
Maintenant, c’est ma vie de Meg Rosoff, Albin Michel, «Wiz», 12,20 €.
Douze heures avant de Gabriella Ambroisio, Gallimard, «Scripto», 8,15 €.
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