vendredi 10 avril 2015

La Pléiade de Jean d’Ormessonau Grand débat de Vichy, samedi 11 avril

  La Montagne  10/04/15 

La Pléiade de Jean d’Ormesson, en avant-première au Grand débat de Vichy, samedi

« L’Académie française, c’est bien. La Pléiade, c’est la littérature. Toute la différence est là. » - Photo Catherine Hélie
« L’Académie française, c’est bien. La Pléiade, c’est la littérature. Toute la différence est là. » - Photo Catherine Hélie
Il a su faire de son nom une marque, Jean d’Ormesson ; il entre dans la Pléiade. Occasion de redécouvrir l’écrivain derrière le mondain, selon Marc Fumaroli.
Deux événements en un. Jean d’Ormesson entre dans la Pléiade (*), un premier volume qu’il présentera en avant-première, samedi (sortie officielle le 15 avril), au Grand débat, à Vichy.
Reprenons. Depuis sa création en 1931, la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade de Gallimard n’accueille que de grands morts, à l’exception de Kundera, Jaccottet, Lévi-Strauss et quelques autres qui eurent droit à cette panthéonisation littéraire de leur vivant. Et maintenant, Jean d’Ormesson. « À la demande d’Antoine Gallimard, précise-t-il. Je ne pouvais pas refuser. L’Académie française, c’est bien, elle regroupe des personnalités hautement estimables des arts et des sciences. La Pléiade, c’est la littérature. Toute la différence est là. »
Il a donc choisi quatre romans, parus entre 1966 et 1991 : Au revoir et merci, La Gloire de l’Empire, Au plaisir de Dieu, Histoire du juif errant. L’occasion selon Marc Fumaroli, son préfacier, de le lire ou le relire, pour « se délivrer de l’image de facile opportunisme que s’en font ceux qui ne l’ont pas lu ou mal ». Car, insiste-t-il, derrière le mondain, le médiatique, le journaliste se cache un véritable écrivain, doté d’« autorité narrative » et de « virtuosité stylistique ».Il ajoute, « chez Jean d’Ormesson, tout est autobiographie biaisée, et rien n’est autobiographique », ce qu’il s’applique à décoder un peu, révélant quelques faits méconnus sur sa famille, sa vie, sa carrière.En fin de volume Bernard Degout, directeur de la Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry, qui a établi cette édition, ajoute une introduction et des notes précieuses pour qui veut en savoir plus sur chacun de ces titres. 
Daniel Martin
daniel.martin@centrefrance.com
(*) 1.760 pages, 55 €.
Rendez-vous. Samedi 11 avril, 18?h?30, au Palais des congrès-Opéra de Vichy, en conclusion du Grand débat (tél. 04.70.30.50.50).

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