lundi 30 novembre 2015

[COP21] L'abécédaire indispensable pour suivre les débats

 LA MONTAGNE  30/11/15

La COP21 s'ouvre ce lundi. 150 chefs d'Etat sont attendus au Bourget.  - LOIC VENANCE
La COP21 s'ouvre ce lundi. 150 chefs d'Etat sont attendus au Bourget. - LOIC VENANCE
Quelques définitions et mots-clés indispensables à la compréhension des discussions qui vont rythmer les jours à venir.
Les négociations internationales sur le climat entrent dans un cadre et un langage spécifiques.
A comme Adaptation et Atténuation. Ce sont les deux piliers de la lutte contre le réchauffement climatique. L’atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Modifier habitats, infrastructures, systèmes de santé, modes de production agricoles sont les principales actions d’adaptation.
B comme Blocs de négociation. Reposant sur une logique géographique ou politique. Exemples : le groupe Afrique (54 nations), l’Alliance bolivarienne (Alba, neuf pays), le G77 + la Chine (133 pays en développement + Pékin), l’Union européenne (28 membres), les Pays les moins avancés (48 pays).
C comme Consensus. Il n’y a pas de vote lors des conférences sur le climat. Un consensus est recherché entre 195 pays. Un pays seul aura du mal à s’opposer à un accord, sauf s’il est très important ou s’il en entraîne d’autres.
D comme Déforestation. La déforestation et l’agriculture représentent environ un quart des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Agir dans ces domaines est indispensable. Le reste des émissions est causé par les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) dont il faut se détourner au profit des renouvelables et de l’efficacité énergétique.
F comme Financement. Un des sujets clé des discussions, qui donnera lieu à un bras de fer jusqu’à la fin de la COP21, le Sud ayant de fortes attentes vis-à-vis du Nord, qui voudrait voir les émergents les plus riches également contribuer.
I comme Îles. Les petites îles sont menacées par la hausse du niveau des mers, un des marqueurs les plus visibles du réchauffement. Elles sont regroupées au sein de l’Alliance des États insulaires.
K comme Kyoto. Le protocole de Kyoto, conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le premier accord international contre le réchauffement. Il imposait aux pays riches des objectifs contraignants (les États-Unis ne l’ont pas ratifié), mais il n’a pas permis de contenir l’explosion des émissions du fait du fort développement de la Chine, de l’Inde, du Brésil, etc.
M comme MRV. Mesurer, notifier et vérifier (monitoring, reporting, verifying en anglais). C’est le processus à définir à la COP pour garantir la transparence et la vérification des actions mises en œuvre par les pays.
N comme Négociations. Les négociations sur le climat sont un processus continu ayant débuté en 1995, rythmé chaque année par des COP (conférences des parties), celle de Paris devant se conclure par un accord mondial. Les COP suivantes permettront de rendre compte des progrès accomplis, de décider de mécanismes pour progresser vers les objectifs fixés.
O comme ONG. De nombreuses ONG ont, contrairement à la presse, un statut d’observateur qui leur permet d’assister à des débats à huis clos entre les négociateurs.
P comme Pékin. Pékin a en main une partie de l’avenir climatique de la planète. La Chine est le premier producteur de GES (25 %), devant les États-Unis, l’Union européenne et l’Inde mais aussi le premier investisseur dans les énergies renouvelables et a un rôle moteur pour les pays émergents et en voie de développement.
R comme Responsabilité. Le principe d’une « responsabilité commune mais différenciée » des pays est inscrit dans la Convention de l’Onu sur le climat. Il renvoie à la responsabilité historique des pays développés dans le réchauffement et à la capacité d’action des pays en fonction de leur niveau de développement. Son interprétation donne lieu à des débats sans fin.
T comme Transferts de technologies. Ce sera l’un des chapitres du futur accord, ces transferts étant nécessaires pour optimiser l’action des pays en voie de développement en faveur du climat.
Z comme Zéro émission de GES (gaz à effet de serre). C’est l’objectif pour la fin du  XXIe siècle avec une baisse de 40 à 70 % en 2050 par rapport à 2010, pour tenir le scénario de +2 °C. n

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