Le jeune salarié souffle des réponses à une
intelligence artificielle supervisée par des humains,
Jam.
Régulièrement, il le teste en lui
posant des questions :
« Tu peux me rappeler de boire de l’eau à 3 heures du matin ? »
Lui et l’appli se parlent :
« Yoooooooo
– En quoi puis-je t’aider Raphaël ?
– Tu peux me trouver un bar trop stylé ? »
Une conversation entre
Raphaël et Jam - Emilie Brouze/Rue89
Depuis trois mois, Raphaël
Kammoun est la « plume » de Jam, ce qui consiste notamment à écrire des phrases
et des morceaux de phrases pour aider l’intelligence artificielle et les humains
qui s’activent derrière l’interface. Il arrive donc que les réponses de Jam le
surprennent : ce sont ses propres mots.
« C’est assez rare de pouvoir parler à son propre produit. Il y a un côté Frankenstein rigolo. »
Le métier de Raphaël Kammoun,
entre designer de texte et scénariste pour intelligence artificielle, n’a pas
encore sa fiche Onisep. 20 Minutes, qui l’a interviewé, relève qu’outre-Atlantique, un poète, deux écrivains et
un scénariste travaillent sur l’assistant virtuel de Microsoft (Cortana).
Ecrire pour des intelligences
artificielles est en train de devenir le prochain job prometteur dans la Silicon
Valley, prédit le Washington Post.
Le plus humain des robots
Jam, conçu pour aider les
étudiants à trouver un boulot ou un resto, a été développé par une start-up
parisienne qui revendique 70 000 utilisateurs et un message envoyé toutes les 15
secondes. Moyenne d’âge des salariés : 26 ans.
Derrière l’interface, il y a une
sorte de flou savamment entretenu. 30% des requêtes sont automatisées, 20%
impliquent uniquement une intervention humaine et, dans 50% des cas, la machine
aide l’humain, détaillait il y a peu Marjolaine Grondin, à la tête d’HelloJam (Rue89
l’avait rencontrée). Raphaël Kammoun :
« Intelligence artificielle et humain sont mêlés. Moi je ne sais jamais vraiment avec qui je discute : même quand c’est l’humain qui répond, c’est l’intelligence artificielle qui suggère les messages à envoyer. »
Raphaël Kammoun à Paris, le
28 juin 2016 - Emilie Brouze
Raphaël Kammoun réfléchit à des
modèles de conversation (des sortes de scénarios) et rédige une partie des
réponses de Jam. « Mon travail consiste à apprendre à des robots à être plus
humains et à interagir avec des humains », résume-t-il.
Le travail du jeune salarié
consiste aussi à définir la personnalité du service. « Il doit être le plus
humain des robots et le plus attentionné des humains », débite Raphaël, qui
parle de lui comme d’un pote. Cool et sympa mais pas pigeon, économe mais pas
radin, détaché mais pas familier. Des éléments que les « backers », les humains
écrivant les réponses qui ne peuvent pas être automatisées, doivent prendre en
compte.
Si un utilisateur sous acide
branche Jam sur Emmanuel Macron par exemple, sa réponse sera neutre : la
créature est « apolitique ».
Monter un jour sa boîte
Le jeune salarié originaire de
Besançon (Doubs), baskets rouges, T-shirt pandas et style capillaire
coiffé-décoiffé, a obtenu en décembre 2014 un master finance et stratégie à
Sciences-po Paris. Pas pour devenir banquier d’affaires mais pour, un jour,
monter sa boîte (comme sa mère avocate, devenue autoentrepreneuse) : « Je
voulais apprendre le business. » Plume à Jam est son premier CDI.
Travail au corps
- Quand vous devez expliquer votre travail à votre famille ou en soirée, vous dites quoi ?
Pour préparer le terrain, je dis
d’abord que je travaille dans une start-up. Je suis plume pour un robot, pour
une intelligence artificielle, qui s’appelle Jam. Mon job est de donner de la
personnalité à un robot, de lui apprendre à parler. C’est comme créer un
personnage qui interagit dans la vraie vie, avec des humains.
Pour préciser un peu, je dis que
Jam aide les étudiants dans les galères de leur vie quotidienne, via une
intelligence artificielle. Le format lui-même est compliqué à expliquer parce
que ce n’est pas une application : les étudiants dialoguent avec Jam directement
sur Facebook ou sur leur messagerie. L’idée, c’est que l’interface est la
conversation elle-même et non pas un site ou une appli.
Jam peut aider un étudiant à
trouver un bar, un cadeau ou un job... Avec Jam, tu n’es pas seul mais ce n’est
pas un pigeon non plus. Il va tout faire pour t’aider mais tu peux pas non plus
tout lui demander (faire tes devoirs à ta place, par exemple).
Capture de la page Linkedin
de Raphaël Kammoun
Pour Jam, je rédige des messages
types ou des éléments de langage (des petits bouts de phrase : plein de manières
de dire OK, par exemple : « c’est noté », « super », « pas de problème »...).
Jam a un registre de langage détaché mais pas familier. Donc il faut trouver le
juste milieu. Je fais aussi attention au rythme de mes phrases. Pour Jam,
j’écris également des éléments de personnalité.
Que répondre à « est-ce que tu
m’aimes ? » Ou « je suis triste en ce moment » ? « Comment on fait les bébés » ?
Récemment, j’ai rédigé la réponse à une demande illégale. Quelque chose comme :
« C’est complètement illégal, t’es malade, tu sais ce qu’on fait aux robots en
prison ? »
Le reste du temps je me creuse la
tête pour trouver des modèles de conversation qui fonctionnent : comment engager
la conversation avec un utilisateur ? comment la continuer ? comment faire pour
qu’elle paraisse naturelle ?
- Et comment décrit-on votre métier dans le jargon du secteur ? En mots-clefs sur LinkedIn ?
Dans le secteur, je dis souvent
que je suis plume mais je précise que ça se rapproche plutôt du boulot de «
product manager » (chef de produit). C’est d’ailleurs ce qui est inscrit sur mon
contrat.
Sur Linkedin, j’ai écrit
Clippy, le nom de l’un des premiers bots : c’est le petit
trombone de Word, qui se balade et aide l’utilisateur. Il avait des yeux,
faisait des petits bruits en apparaissant. Enormément de gens le connaissent.
L’analogie est marrante.
- Vous produisez quoi, en fait, pour le bien de l’humanité ?
On est là pour aider les
étudiants dans leurs galères, dans les moments où ils se sentent seuls, que ce
soit pour chercher un travail ou un job : on les rassure, on arrive à leur
enlever une dose de stress. Ça peut paraître superficiel comme service mais il y
a vraiment des gens qui nous remercient.
- Comment êtes-vous arrivé là ?
J’ai toujours beaucoup aimé
écrire. J’ai toujours aimé aider les gens à rédiger leur lettre de motivation,
leur CV. J’ai fait des concours de nouvelles aussi. A côté de ça, j’ai toujours
aimé la technologie.
Quand j’étais à Sciences-po, j’ai
fait mon premier stage à Covoiturage.fr [qui se nomme désormais BlaBlaCar,
ndlr], en 2011. A l’époque, je ne connaissais pas le monde du Web. Je m’étais
rendu compte de l’importance du texte dans le numérique : la plupart des choses
se lisent, sur Internet.
J’ai ensuite travaillé dans un
magasin de jouets à Barcelone : j’écrivais les descriptions de jouets, je
publiais des articles de blog, je me suis aussi occupé du référencement... Plus
tard, j’ai fait des stages et travaillé pour App Gratis et Batch.com. Petit à
petit, j’ai commencé à m’intéresser à l’interface, à l’expérience
utilisateur.
Marjolaine Grondin [CEO de Jam] a
été ma prof : elle animait un atelier de créativité entrepreneuriale à
Sciences-po Paris. Un an ou deux ans plus tard, quand j’ai vu que sa start-up
cherchait une plume, je l’ai recontactée. J’ai postulé et ils m’ont pris.
J’ai commencé mon CDI le 29 mars 2016.
« Jam recrute » : capture
d’écran du site de Jam
- Vous vous imaginiez faire cela étant gamin ?
J’ai toujours voulu travailler
dans l’écriture. Gamin, j’ai voulu être journaliste puis bosser dans l’édition –
cela m’a fait rêver jusqu’en terminale. Je pense que si plus jeune j’avais su
que mon métier existait, ça m’aurait fait vraiment rêver.
C’est revenu à la mode, les bots,
mais ça existe déjà depuis plus de vingt ans... Le meilleur exemple est le
programme informatique Eliza.
- Ce boulot vous plaît ?
Oui.
- Qu’y a-t-il de plus intéressant dans votre travail ?
Le plus intéressant, c’est de
réfléchir aux manières d’interagir, aux formulations permettant d’avoir une
conversation naturelle avec un robot, sans pour autant se faire passer pour ce
qu’on est pas.
Ça m’oblige à me poser plein de
questions sur le choix des mots ou la conversation dans son ensemble – qu’est-ce
qui fait qu’une conversation à l’air naturelle ? comment ça s’enchaîne ?
Je demande souvent à mes colocs
ce qu’ils pensent d’une phrase. « Et si je te le dis comme ça ? » « Que
penses-tu de “salut”, par rapport à “yo” ou “bonjour” ? » Mais je me retiens de
ne pas trop utiliser mes amis comme cobayes.
Par moment, ça devient très «
méta » [comme s’il y avait une force supérieure] : je parle avec Jam et ce sont
mes propres formulations qui apparaissent – ce qui surprend.
- Même si ça ne fait que trois mois que vous travaillez pour Jam, qu’y a-t-il de plus pénible ?
Par moment, c’est compliqué. Il
faut faire des détours pour arriver à résoudre certains problèmes. Il fallait,
par exemple, que je trouve un modèle de réponse à « comment trouver l’amour ? »
J’ai cherché et j’arrivais à des trucs philosophiques... Parfois, il y a un
blocage et on ne sait pas quoi dire.
Les questions philosophiques
c’est marrant mais parfois ça touche à des conseils qu’un robot ne devrait pas
donner. On ne peut pas se substituer à un ami.
- Peux tu nous donner un exemple de difficulté ?
« Comment séduire ? » : beaucoup
de gens posent la question. Au début, on avait répondu un truc cool :
cultive-toi, essaie d’être toi-même, sors plus souvent... Tout ça dans le même
message. Un jour j’ai compris que mon coloc, qui l’a reçu, était limite vexé que
Jam lui donne cette check-list incroyable alors que c’est un bot. Là, on se sent
un peu gêné.
Il faut également faire attention
à ce que le robot ne se mêle pas de la vie privée des utilisateurs en étant
intrusif dans ses questions ou relances.
Il n’y a pas tant de routine que
ça dans mon travail. Parfois, il y a quinze réponses à faire et il faut réussir
à trouver un truc intelligent et sympa pour chacune... C’est difficile. Et puis
il faut coller à la personnalité de Jam qui est plutôt enjoué et cool alors
qu’on n’a pas tout le temps la tête à ça. Il faut faire gaffe à ne pas mélanger
son humeur à celle de Jam.
- En vous regardant dans le miroir, vous vous dîtes quoi sur votre métier ?
Tu passes trop de temps devant un
écran. [Rires] Je crois que c’est un truc qui inquiète pas mal, dans le monde de
la tech.
- Qu’est-ce qui est différent par rapport à ce que vous aviez imaginé avant de commencer ?
J’avais une vision assez
simpliste de comment Jam fonctionnait. Je me rends compte qu’on est souvent en
exploration. Le travail ne consiste pas seulement à créer des réponses cools,
c’est aussi bosser avec une intelligence artificielle, ce qui induit des
contraintes intéressantes.
Capture d’un début de
conversation avec Jam
Dans la même journée, je peux
lire des articles de sociologie et un blog sur le natural language processing
(NLP). Je teste aussi les bots qui sortent. On regarde aussi
les questions que les gens posent. Il y a un gros travail de veille à
faire.
C’est impressionnant le nombre de
choses qu’il y a à apprendre alors même qu’il y a très peu de repères dans ce
domaine.
Je me nourris de plein de choses.
Je lis de l’argot, je regarde des séries pour les dialogues et les punchlines...
On m’a conseillé récemment de m’intéresser au théâtre. J’ai appris il n’y a pas
longtemps que la RATP faisait des annonces en alexandrins... Pourquoi ne pas
essayer nous aussi ?
- A quoi ressemble votre poste de travail ?
Je n’ai pas de poste de travail
fixe. J’ai mon ordi pro, mon chargeur, mon casque et un carnet pour écrire. Le
matin, j’arrive et je trouve une place en fonction de qui est là, de ce que j’ai
à faire...
Au bureau, il y a une grande
salle où l’on bosse, avec trois tables, et un espace salon avec des sofas, une
télé et une Wii.
- Parlez-moi de votre ordinateur et de votre téléphone.
J’ai un ordinateur pro et un
téléphone perso. On utilise beaucoup Slack pour travailler, un outil de collaboration via lequel on
communique. J’utilise aussi Treloo, une appli
de gestion de projets, et GitHub pour le
développement. J’ouvre parfois Ever notes pour prendre des notes et bien sûr
Twitter. J’écoute de la musique sur Spotify, en travaillant.
Une bonne partie de mon travail
est stockée en ligne, ce qui me permet de bosser depuis où je veux. Mes
notifications sont réglées de manière à ce qu’elles ne soient pas trop
intrusives.
- Qui est autour de vous dans l’open space ?
On est dix-sept dans l’équipe,
dont quatre personnes en « remote » (télétravail). Dans l’équipe produit, dont
je fais partie, on est trois avec mon n+1 qui est « chief product officer »
(chef de produit). La fondatrice, Marjolaine, bosse dans le même open space. La
hiérarchie n’est pas rigide, j’aime bien.
Après il y a des data scientists,
des gens qui bossent sur le business, et une soixantaine de « backers », les
humains de Jam. Ils bossent généralement de chez eux et passent quand ils
veulent. Il y a donc pas mal de va-et-vient au travail, c’est sympa.
- Vos collègues sont vos amis ?
Je m’entends très bien avec eux,
on a des relations amicales. On se voit de temps en temps en dehors du boulot.
- Vous flippez d’être remplacé par des robots ou des algorithmes ?
J’hésite entre « j’espère » et «
oui, je flippe à mort ». [Rires] Déjà, quelque soit la manière dont ça évolue,
il y aura toujours des humains derrière les robots ou les algorithmes.
Il y a déjà des algorithmes ou
des robots qui font ce que je fais. Il y a des robots qui génèrent des résumés
de matchs, par exemple. La génération de texte, c’est déjà là... Peut-être qu’un
jour je rédigerais moins et que je ferais plus de scénarios. Et quand les robots
arriveront à faire des scénarios ? Il y a aura toujours une dimension de
création qui ne sera jamais totalement déléguée à des robots.
Sur le portable de Raphaël,
une conversation avec Jam - Emilie Brouze/Rue89
Je dis que je flippe à mort parce
qu’au fond, un robot qui s’exprime très bien et à tel point qu’on ne fait pas la
différence avec un humain, c’est de la science fiction. Je serais curieux de
voir ça.
- On peut donc dire que votre travail est de tuer votre travail ?
[Rires] C’est un peu
caricatural.
- Pensez-vous faire votre travail toute votre vie ?
Pas si je le tue [Rires]. S’il
change tout le temps, que je continue à apprendre des choses, oui. Après, je
pense qu’il évoluera forcément.
- Quelle est la proportion de tâches à la con ?
Je dirais entre 20% et 30%. On
peut vouloir faire un truc qui nous parait simple mais qui n’est pas possible
techniquement : on va donc devoir faire 15 000 détours pour y arriver. Il y a
des tâches pas très drôles mais nécessaires, comme relire tous les messages pour
voir si je n’ai pas oublié un « ç ». Mais sinon, s’il m’arrive de faire quelque
chose d’absurde, je le dis.
- Est-ce que ton travail est atteint par la réunionite ?
Non. On parle beaucoup mais ce
n’est pas de la réunionite. La plupart des retours, on les a en direct sur Slack
ou via la messagerie instantanée.
- Est-ce que vous glandez au travail ?
M’ennuyer non, glander oui. Je
lis des articles, je regarde des vidéos, je me perds sur Internet via des liens
obscurs... Twitter aussi est assez chronophage. Mais je crois qu’on a besoin de
moments où on ne fait rien dans les jobs créatifs.
- Avez-vous l’impression d’avoir le temps ?
Non. On n’a jamais assez de
temps. C’est un peu inhérent à ce qu’on fait, on se dit qu’on pourrait faire
plus, mieux... C’est un arbitrage permanent.
- Comment vous le gérez ? Comment vous le voyez ?
L’enjeu, c’est d’arriver à se
concentrer sur quelque chose pendant plus d’une demi-heure ou une heure alors
qu’on reçoit beaucoup de notifications et de sollicitations toute la
journée.
Au travail, il nous arrive de
mettre la capuche de notre sweat : ce qui veut dire tacitement « foutez-moi la
paix ». C’est un truc de développeur. [Rires] Sinon on se met dans une autre
pièce, avec les écouteurs sur les oreilles, et on dit aux autres « ne me
pingez pas trop, sauf si c’est urgent ». Oui, on parle beaucoup
avec des anglicismes de développeur [Rires].
- Etes-vous fliqué par votre n+1 et comment ?
Je suis fliqué par tout le monde
sur une chose en particulier : quand Jam dit un truc chelou qu’on ne peut pas se
permettre de lui laisser dire... Il faut être vigilant et c’est justement ma
responsabilité. Pour le reste, non, il n’y a pas de flicage. Tout le monde
s’implique sur tout.
- Quels sont vos horaires de travail ?
10 heures-20 heures, en général.
Le matin, je dois arriver entre 9 heures et 10 heures. Le midi, on prend entre
une et deux heures de pause ; 15 minutes quand on n’a pas le temps. Les horaires
sont variables et on peut travailler de chez nous.
- Votre chef vous tutoie ? C’est un bon chef ?
Oui. J’ai de bonnes relations
avec mes chefs.
- Quels sont vos gestes répétitifs ?
Enlever une oreillette de mon
casque pour parler à un collègue, changer d’onglet, ouvrir une appli, utiliser
les raccourcis clavier.
- Votre dernier e-mail pro, c’était quoi ?
Un message de Slack : « Reset
your password » (réinitialisez votre mot de passe). C’est assez représentatif de
ma boîte e-mail : je l’utilise très peu.
Entre collègues, on s’échange des
SMS quand on est en déplacement ou en rendez-vous, ou on s’appelle. Finalement,
l’e-mail est le moyen de communication le plus lent.
- Avez vous des consignes spéciales en termes de sécurité informatique ?
Oui, des bonnes pratiques, comme
sur les mots de passe par exemple. Je préfère d’ailleurs ne pas trop les
détailler...
- Quand est-ce que vous décrochez/coupez ?
Quand je rentre le soir.
- Il y a une séparation nette entre vie privée et vie professionnelle ?
Oui, mais c’est à moi de la
fixer. Il faut faire gaffe, car on est beaucoup sur notre portable. Il m’arrive
de lire des articles en dehors du boulot et de les partager ensuite sur Slack.
- Pensez-vous au travail pendant votre temps libre ?
Oui, pas mal car cela
m’intéresse. C’est un sujet marrant, j’en parle beaucoup aux gens. Ils sont
généralement intrigués par ce que je fais.
- Une « private joke » dans le boulot ?
On en a énormément.
Sur Slack, on a créé des bots
pour se faire des blagues : on en a par exemple un qui génère des mèmes en fonction de ce qu’on
dit.
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