Le bureau de la Société des Rédacteurs de "L’Obs" dénonce fermement l’expulsion d'Ursula Gauthier et rappelle que la liberté d’expression et celle de la presse sont des principes non négociables, que la France doit défendre à tout prix.
Ursula Gauthier, correspondante de l'"Obs" en Chine GREG BAKER / AFP
Le
bureau de la Société des Rédacteurs de "L’Obs" dénonce fermement
l’expulsion de notre journaliste correspondante en Chine, Ursula
Gauthier. Il s’indigne aussi de la réaction laconique et peu convaincante des autorités françaises face à cette décision, qui constitue pourtant une atteinte grave à la liberté d’expression et au devoir d’informer. Dans son communiqué,
le Quai d’Orsay "regrette", mais ne condamne pas, "que le visa de
Madame Ursula Gauthier n’ait pas été renouvelé". Il rappelle, mollement
seulement, "l’importance que les journalistes puissent exercer leur
métier partout dans le monde".
Ursula Gauthier est la première correspondante à faire l’objet d’une telle mesure depuis l’expulsion de Chine en 2012 de Melissa Chan, correspondante du service anglais de la chaîne Al Jazira. Une décision qui fait suite à un article publié sur le site de "L’Obs" le 18 novembre dernier. Notre correspondante y rendait compte de la répression infligée par le pouvoir, sous couvert de lutte contre le terrorisme international, à la minorité Ouïghoure au Xinjiang.
Raconter, dénoncer ce qui vaut la prison à des universitaires ou avocats en Chine est notre devoir. Pour reprendre les mots d’Ursula Gauthier, "il est crucial de dire ce qui se passe au Xinjiang comme on l’a fait pour la Tchétchénie et la Russie".
Les dirigeants français ont tort de ne pas s’émouvoir plus de cette expulsion, qu’il faut voir comme la manifestation d’une volonté de mise au pas de la presse internationale, par un pays qui n’est autre que la deuxième puissance du monde. La liberté d’expression et celle de la presse sont des principes non négociables, que la France doit défendre à tout prix.
Le bureau de la Société des Rédacteurs de L'Obs
Ursula Gauthier est la première correspondante à faire l’objet d’une telle mesure depuis l’expulsion de Chine en 2012 de Melissa Chan, correspondante du service anglais de la chaîne Al Jazira. Une décision qui fait suite à un article publié sur le site de "L’Obs" le 18 novembre dernier. Notre correspondante y rendait compte de la répression infligée par le pouvoir, sous couvert de lutte contre le terrorisme international, à la minorité Ouïghoure au Xinjiang.
Raconter, dénoncer ce qui vaut la prison à des universitaires ou avocats en Chine est notre devoir. Pour reprendre les mots d’Ursula Gauthier, "il est crucial de dire ce qui se passe au Xinjiang comme on l’a fait pour la Tchétchénie et la Russie".
Les dirigeants français ont tort de ne pas s’émouvoir plus de cette expulsion, qu’il faut voir comme la manifestation d’une volonté de mise au pas de la presse internationale, par un pays qui n’est autre que la deuxième puissance du monde. La liberté d’expression et celle de la presse sont des principes non négociables, que la France doit défendre à tout prix.
Le bureau de la Société des Rédacteurs de L'Obs
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