lundi 8 juin 2015

Trois projets pour la Maison Albert-Londres

Résultat de recherche d'images pour "maison de l'écrivain albert londres photos"La Montagne 08/06/2015

Trois projets pour la Maison Albert-Londres à Vichy si l’association ramène plus de 150.000 €

L’association « Réagir Maison Albert-Londres » a présenté son projet pour la maison du reporter acquise il y a un an. Une souscription va être lancée. Il manque plus de 150.000 € pour sauver le bâtiment avant de l’aménager en maison d’écrivain et centre d’études et recherches.
Un an après avoir acquis la maison natale d'Albert Londres, l'association qui milite pour sa sauvegarde vient de présenter son projet de réhabilitation, samedi, à Vichy.
Marie de Colombel, présidente de « Réagir maison Albert-Londres », avait convié la marraine de l'association, Véronique Augier. La journaliste et rédactrice en chef d' Avenue de l'Europe a eu un coup de foudre pour cette bâtisse située dans le vieux Vichy. « J'essaie de mobiliser la profession », a indiqué Véronique Augier.
Le projet. Dans cette bâtisse de trois niveaux, le projet de l'association prévoit d'y installer trois choses : une maison d'écrivain, un centre d'études et de recherches et un institut du grand reportage.
La maison d'écrivain permettra de faire connaître Albert Londres. « C'est une demeure à évocation forte, a expliqué la présidente. Il faut créer une scénographie pour que les visiteurs qui ne connaissent pas le reporter plongent dans son univers et qu'ils aient envie de découvrir son oeuvre. »
Le centre d'études se chargera d'exploiter l'héritage d'Albert Londres. « Cet héritage, c'est le prix Albert-Londres mais aussi des documents abrités aux Archives nationales, a souligné Marie de Colombel. Il y a des articles d'Albert Londres jamais publiés. Il serait possible d'éditer des cahiers Albert-Londres. »
Pour présenter le projet d'institut du grand reportage, c'est Philippe Alfonsi qui a pris la parole. « Le grand reporter, c'est celui qui prend le temps de comprendre, d'analyser, de chercher. Un grand reportage peut se faire au coin de la rue et pas forcement sur un conflit, a précisé le journaliste. Pour faire du grand reportage, il y a des choses à savoir. Nous voudrions donner ces informations, accompagner les journalistes dans cet institut. »
La réhabilitation. Pour ce projet, il y a trois phases. La première, et la plus urgente, est la sauvegarde de ce bâtiment de 1830 dont la charpente est pourrie. « Nous sommes actuellement dans l'analyse des offres pour une réfection totale de la toiture », a annoncé l'architecte Pierre Michel Riaux. Les phases suivantes, à savoir l'aménagement et la scénographie, sont toutefois définies dans les grandes lignes avec une zone d'accueil, une librairie, un coin projection, une salle d'exposition et des bureaux.
Le financement. Après le fonds de dotation qui a permis d'acquérir la maison d'Albert Londres en juillet dernier, l'association doit encore chercher des sous pour son projet.
La présidente a annoncé pourvoir disposer déjà de 45.000 €. Soit 20.000 € en provenance du Département, 5.000 € de la réserve parlementaire du député et 20.000 € de Vichy Val d'Allier ( voir par ailleurs). L'association espère que cette subvention de la communauté d'agglo va suffire pour enclencher d'autres aides comme celle de la Région. Jean-Michel Guerre, vice-président du Conseil régional d'Auvergne, a souligné que la Région peut accompagner ce projet dans le cadre de l'attractivité du territoire. « Mais il faut que les collectivités locales de base interviennent », a-t-il ajouté
En septembre, une souscription va être lancée avec la Fondation du patrimoine. « Nous sommes gérés par Bercy. Il n'y a pas un centime qui se balade, tout va au projet, a souligné Huguette Winckel, délégué départementale de la fondation. Depuis peu, un club de mécènes de l'Allier a vu le jour. La maison d'Albert Londres peut les intéresser. »
L'association « Réagir Maison Albert-Londres » compte bien sûr sur le mécénat d'entreprises. Encore faut-il que ces dernières y trouvent leur compte. Mais la, rien n'est écrit pour la maison Albert-Londres.
Denis Lorut

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