mercredi 8 juin 2016

Comprendre la nouvelle option latin en dix chiffres

06/06/16 LA MONTAGNE

LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte
LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte
L'enseignement des lettres classiques est mis à mal. Voici dix chiffres concernant l'enseignement du latin dans l'académie de Clermont-Ferrand. Pour mieux comprendre les retombées de la réforme des collèges.
Le latin a subi de plein fouet la réforme des collèges, avec la diminutions des horaires et même la possibilité pour les établissements de ne pas proposer cet enseignement. D'où la colère des professeurs. Une option en péril, dont voici les chiffes clefs :
• 20 % des collégiens optent pour le latin en classe de 5e.

• 2.932. C'est le nombre d'élèves de l'académie de Clermont-Ferrand qui ont choisi d'étudier le latin dès la 5e. Ils sont 2.546 en 4e et 2.226 à poursuivre jusqu'au brevet.

• 1 heure. C'est le temps d'enseignement hebdomadaire qui sera alloué au latin en 5e, à la rentrée prochaine. Il était de 2 heures avant la réforme.

• 80 % des mots français viennent du latin. Le latin est donc un atout pour enrichir son vocabulaire et mieux comprendre les leçons de français. Il permet également de progresser en culture générale, en langues vivantes, mais aussi d'avoir un avantage lors d'éventuelles sélections, l'apprentissage du latin prouvant un goût pour l'effort et une certaine rigueur.

• +23 %. C'est le taux de réussite au bac des élèves latinistes issus de familles modestes par rapport à leur semblables non-latinistes. En observant le destin de 35.000 jeunes entrés en 6e en 2007, le succès aux examens des élèves défavorisés latinistes était largement supérieur à celui de leurs homologues non-latinistes.

• 35 élèves étudient le grec en classe de seconde dans l'académie de Clermont-Ferrand. 1% des jeunes lycéens français sont hellénistes.

• 44 % des enfants d'enseignants choisissent le latin. Cette option est donc très liée à l'origine sociale. Ils ne sont que 20% chez les enfants d'employés et 15% chez les enfants d'ouvriers.

• L'équivalent de 4.000 postes d'enseignants serait concerné par la disparition à terme de l'option latin, selon certains syndicalistes. Cette réforme permettrait, selon eux, de manière déguisée, d'économiser l'équivalent de dizaines de milliers d'heures.
• 5 % des lycéens étudient le latin. Les plus motivés d'entre eux peuvent le poursuivre à l'âge adulte grâce aux cours du soir gratuits dispensés par l'Arelacler dans plusieurs villes.
• 332 professeurs, dans le secteur public ou privé sous contrat, enseignent ou peuvent enseigner le latin et le grec en collège et en lycée, dans l'académie de Clermont-Ferrand. Ils sont cependant de moins en moins nombreux à choisir cette voie.

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