Jean Michel Folon
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La brève du Président: Avril 2016
Alors que
l’on ressort du placard la énième réforme de l’orthographe, le
problème de l’évolution de notre langue se trouve à nouveau
posé.
Faut-il
figer le français sous une forme donnée et dans l’affirmative,
laquelle ? Celle de Montaigne, celle du XIIIe siècle ? Celle de
Proust ou celle de Céline ?
Convient-il
d’accepter tous les néologismes qui nous submergent et en
particulier les anglicismes envahissants ? Ce serait sans doute
excessif.
Comme
toujours, la solution est un compromis entre une rigidité inadaptée
et un laxisme délétère. Efforçons-nous de faire évoluer
lentement notre langue vers la modernité, mais gardons-nous bien de
l’appauvrir en la coupant de ses racines ancestrales.
Acceptons le
«nénufar», mais pas de «forwarder nos mails» !
En ces temps troublés où d’aucuns tentent de dresser les hommes les uns contre les autres, les langues doivent être le vecteur du dialogue et non de la discorde. De la compréhension mutuelle et non de l’exclusion à quelque titre que ce soit.
Le français,
langue mondialement utilisée, est tout désigné pour porter ce
message d’apaisement et d’explication réciproque, loin de toute
exclusive et de tout fanatisme.
Par
définition, l’extrémisme aveugle n’est à l’écoute de
personne, enfermé dans un discours sans issue. Par contre, l’immense
majorité a besoin de pédagogie, de précision, de mise en
perspective. C’est à cela que notre langue peut et doit servir.
Elle portera
d’autant plus qu’elle émanera d’un pays meurtri dans sa chair
par ceux qui ne parlent qu’avec des armes.
On ne combat
par les armes avec des mots, mais c’est avec des mots qu’on
empêche les hommes de prendre les armes…
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