tag:blogger.com,1999:blog-43115306480464706262024-02-07T04:20:21.220+01:00DLF03Association Défense de la Langue Française<br> Bourbonnais-AuvergneAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/17879038882145987494noreply@blogger.comBlogger311125tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-27746905404381555932016-08-31T14:24:00.001+02:002016-08-31T14:24:44.834+02:00Réforme du collège : voyage en absurdie<header>
<h1 class="art-titre list-view" itemprop="headline">
</h1>
<div class="mbs">
<h3 class="art-chapeau">
Les enseignants s'arrachent les cheveux face aux nouvelles directives.
Même les formateurs et les inspecteurs semblent n'y rien comprendre.</h3>
<span class="art-source list-view big inbl mtn vb" rel="author">
Par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><a href="http://www.lepoint.fr/journalistes-du-point/louise-cuneo" itemprop="url" rel="author"><span itemprop="name">Louise Cuneo </span></a></span></span><div class="reset-text art-date-infos mts list-view">
Publié le
<time datetime="2016-08-30T06:09" itemprop="datePublished">30/08/2016 </time>| Le Point.fr </div>
</div>
<figure class="man full-width-img" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">
<div class="image-wrap panoramique">
<img alt="« Et si #college2016 était un vaste complot ? » signe LeChat, le pseudo d’un professeur sur Twitter." height="85" src="http://www.lepoint.fr/images/2016/08/30/5043033lpw-5043056-article-largeur-jpg_3751255_660x281.jpg" width="200" />
</div>
<figcaption class="art-caption" itemprop="description">
« Et si #college2016 était un vaste complot ? » signe LeChat, le pseudo d’un professeur sur Twitter.<span>
© <span itemprop="copyrightHolder">AFP</span>/ GERARD JULIEN</span>
</figcaption>
</figure></header><br />C'était il y a quelques mois. Comme dans les 7 100 collèges de toute la <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/france">France</a>,
Marie Lamfroy a suivi une des journées de formation destinées à
expliquer aux professeurs la réforme du collège : chaque prof doit
obligatoirement suivre huit journées de formation, dont trois réservées
au numérique. Cette jeune mère d'un petit garçon de deux ans, qui a
toujours voulu enseigner, n'est pas une novice. Professeur de lettres
modernes dans la banlieue de <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/lyon">Lyon</a>,
à Feyzin, cela fait sept ans qu'elle applique les directives du
ministère. Elle a toujours fait avec. La réforme du collège, elle n'y
était pas opposée par principe. Mais après ces journées de formation,
elle a compris que son métier ne serait plus comme avant… et qu'elle
allait s'arracher les cheveux. Elle ne s'en est toujours pas remise.<br />
Ce jour-là, pour présenter la réforme, trois inspecteurs, une chef
d'établissement et un envoyé du rectorat étaient sur l'estrade. C'est ce
dernier qui a pris la parole. Et a commencé par flatter l'auditoire
avec cette phrase : « Vous êtes des ingénieurs, des bac + 5. » « Il a
ensuite tenté de démontrer que cette réforme n'avait absolument pas pour
but de faire des économies. Tout en nous expliquant que les mesures
idéales ne pouvaient être prises, faute d'argent », se souvient Marie.
Une des inspectrices a pris le relais : « Elle était extrêmement
agressive, elle nous réprimandait dès qu'on posait des questions, en
répondant à coups de virevoltes rhétoriques. » Jusqu'à l'absurde : « Ce
n'est pas à nous de vous armer pour appliquer la réforme, nous ne sommes
là que pour vous donner des clés ! »<br />
<br />
<h3>
« Gargantua, Emma Bovary... mangent-ils équilibré ? »<br />
</h3>
Le plus surprenant restait à venir, avec l'explication des EPI, ces
enseignements pratiques interdisciplinaires destinés à croiser des cours
qui n'ont a priori rien en commun. Et les formateurs de suggérer que
deux enseignants, l'un de sciences de la vie et de la terre (SVT) et
l'autre de lettres modernes par exemple, pourront l'an prochain se
retrouver à travailler ensemble autour d'un sujet commun : « Gargantua,
Emma Bovary… mangent-ils équilibré ? » (sic). À l'énoncé de cet exemple
érigé en modèle, Marie et tous ses voisins ont été stupéfaits. L'une des
inspectrices a poursuivi la présentation du PowerPoint : « Vous
pourriez mettre en place un exercice de réécriture de menu mangé par
Gargantua, façon bio… » À la lecture du document rétroprojeté, il
apparaissait clairement que les deux enseignantes de français et de SVT
qui avaient rédigé ce sujet n'avaient pas réussi à se mettre d'accord,
puisqu'une autre problématique sur « les enjeux de l'alimentation »
était également notée. Deux titres étaient même suggérés : « Je me
nourris, tu te nourris, il se nourrit » ou « Faut-il manger végétarien à
la cantine ou pas ? ».<br />
Marie était consternée : « Je n'ai pas su comment réagir : au-delà de
la syntaxe douteuse, c'était tellement creux sur un plan littéraire… »
Puis le débat a repris, le PowerPoint ne déterminant pas s'il fallait
proposer cet EPI « SVT-français » en quatrième ou en troisième. Marie a
alors osé une question : « Comment trouver un lien entre les thèmes
d'EPI et le programme des deux disciplines ? » Pour une fois, les
intervenants du jour étaient d'accord : « Vous êtes censés prendre vos
distances avec les programmes. Avec la réforme, vous n'êtes plus leurs
esclaves ! »<br />
<h3>
« Vous n'avez qu'à changer de métier ! »<br />
</h3>
Dans la salle, certains étaient bouche bée, d'autres atterrés, la
plupart n'écoutaient plus du tout. Quelques professeurs vociféraient.
Les formateurs ont continué leur exposé, en parlant du cadre horaire :
« Sur deux périodes de deux heures par semaine, dont certaines en
co-animation… » Le chef d'établissement juché sur l'estrade a interrompu
ses collègues : « Cette co-animation prendrait beaucoup trop d'heures
sur la répartition globale, c'est inenvisageable ! » À la fin des trois
jours de formation, Marie s'est étonnée de ne toujours pas avoir de
précisions sur la mise en place de la réforme. Réponse de la
formatrice : « Si cela ne vous plaît pas, vous n'avez qu'à changer de
métier ! »<br />
Didier Jodin, 50 ans, est prof de lettres classiques dans l'académie de <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/strasbourg">Strasbourg</a>.
Il en a vu passer, des réformes. Mais il est aujourd'hui excédé. « Il y
a un côté sectaire dans ces formations. On est tenu d'y croire, comme à
une divinité. Ceux qui mordent à l'hameçon et y croient ont une
rhétorique simple : il y a des choses qui ne marchent pas actuellement,
donc la réforme est bonne. Quel sophisme ! »<br />
Agnès, professeur d'anglais à <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/paris">Paris</a>
dans le 18e arrondissement, se souvient de sa – pénible – première
journée de formation : « On nous a parlé comme à des abrutis. On n'a pas
attendu qu'on nous dise de bosser avec les collègues pour le faire !
Mais dans le cadre défini par la réforme, c'est infaisable. Lorsque j'ai
demandé à l'inspectrice quand nous étions censés nous organiser, elle
m'a répondu : <i>Pendant la récré, en salle des profs, vous n'avez qu'à
marcher avec vos collègues vers la machine à café pour discuter de
l'EPI !</i> C'était totalement infantilisant. » Sans compter les
intimidations. À la pause, l'inspectrice en avait assez des
interrogations de la consciencieuse Agnès et lui a lancé : « Je peux
vous demander votre nom et celui de votre collège ? » Réponse d'Agnès :
« Mais, oui, allez dire à mon inspectrice que je pose des questions,
j'assume pleinement ! »<br />
<h3>
« Hashtag Désillusion »<br />
</h3>
Certains profs ont imaginé des stratagèmes pour attirer l'attention
sur leur désarroi : l'un a conçu un calendrier avec des profs déguisés
en divinités grecques, un autre s'est mis en vente sur <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/gustave-le-bon">Le Bon</a>
Coin. Ils ont été convoqués par leur rectorat. Quant à ceux qui
refusent d'aller en formation pour aller faire cours à leurs élèves, ils
sont considérés comme grévistes.<br />
La journée de formation de Stéphanie, une professeur de latin, à
Paris, dans le 18e arrondissement, n'a rien eu à envier à celles de ses
collègues. À l'entrée de la salle, un syndicat d'inspecteurs tractait
contre la réforme. Le bavardage du public ne couvrait pas totalement la
voix des formatrices qui scandaient des sentences édifiantes – « Il faut
faire lire les élèves » –, tout en tentant de projeter un PowerPoint…
qu'elles n'ont jamais réussi à ouvrir. L'après-midi, la salle s'était
vidée de moitié. La deuxième journée de formation a été reportée sine
die la veille… et n'a toujours pas à ce jour été reconduite, plus d'un
mois et demi plus tard. Mais ce qui inquiète surtout cette professeur de
lettres classiques, c'est moins ces cours communs avec des collègues
que le contenu des programmes. « Nous étions censés recevoir les
nouveaux programmes il y a quatre mois. Mais nous n'avons toujours
aucune nouvelle. » Et Stéphanie de résumer la situation dans le langage
de ses élèves : « Hashtag Déprime. Hashtag Désillusion. »<br />
« Et si #college2016 était un vaste complot ? » signe LeChat, le
pseudo d'un professeur sur Twitter. Depuis des mois, les profs de
collège se lâchent, hurlent leur désarroi et jettent leurs dernières
billes. Ils ont eu beau lutter contre cette réforme du collège qu'ils
renient, qu'ils honnissent, l'heure est à sa mise en place. Fini les
débats sur son contenu : le ministère l'a imposée, il va falloir
l'appliquer. Pourtant, malgré les formations destinées à la mettre en
place, les critiques continuent.<br />
<h3>
Une « aide personnalisée » en... classe entière</h3>
Il y a d'abord ces nouveaux programmes. On parlera désormais de
« notions » à étudier par cycle de trois ans d'étude et d'« axes » par
niveau… Pour Didier Jodin, la mise à l'écart de la culture est actée :
« On a des indications de corpus qui donnent des repères, qui
s'accrochent de manière artificielle à des thèmes qui n'ont aucun sens.
Comme en cinquième : <i>Se chercher, se construire</i> ou encore <i>Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu ? </i>»
Les manuels vont devoir être modifiés et préparés dans l'urgence.
Nombreux sont les enseignants qui voient dans la synchronisation de la
refonte des programmes et de la réforme un moyen pour « alléger les
programmes » et « niveler par le bas ». Une crainte qui prend corps en
langues, des disciplines dans lesquelles les inspecteurs recommandent
désormais de « passer par le français », alors que jusqu'à présent il
était interdit de prononcer un mot dans la langue de Molière en classe,
pour favoriser le « bain de langue ».<br />
Et que dire de l'« accompagnement personnalisé » ou AP, une autre
innovation de la réforme. Fini les petits groupes : désormais, l'aide
personnalisée se fera… en classe entière. Dans les formations, cette
nouveauté est justifiée de la manière suivante : « Peu importe le nombre
d'élèves, si on passe d'une posture de face-à-face à une posture de
côte-à-côte »… « Dans mon collège, raconte Marie Lamfroy, on avait
réussi à faire de l'AP en demi-classe, voire par groupe de huit ou neuf
pour ceux qui étaient le plus en difficulté. Maintenant, la réforme
l'impose en classe entière, et on doit l'intégrer aux heures de
discipline, alors qu'elle était dissociée de l'enseignement de la
matière jusque-là. En somme, il faudra choisir entre un cours de
français et un cours de méthodologie ! »<br />
Le désarroi des profs de collège est profond. « Plus ça va, et plus
je me dis que ce n'était pas cela, le métier que je voulais faire », se
désespère Sophie, enseignante d'histoire en réseau d'éducation
prioritaire. J'imaginais qu'il y avait une forme d'exigence
intellectuelle dans la transmission. Lorsqu'on voit l'exemple de <i>Gargantua</i> et de <i>Madame Bovary</i>,
on se rend compte qu'il n'est jamais question de littérature. En
première et en terminale, très peu d'élèves ont lu les œuvres au
programme. Mais ils s'en fichent, ils ont lu les noms des personnages
sur Internet ! » Il n'y a plus qu'à espérer que Gargantua et Emma Bovary
ne soient pas sur Facebook.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-737118619560460062016-08-26T11:55:00.001+02:002016-08-26T11:55:15.554+02:00Mort il y a 100 ans, Emile Verhaeren, esprit européen avant la lettreafp, le 26/08/2016 LA CROIX<br />
<br />
<br />
<div class="test-main-image">
<div class="image-container">
<img alt="Une femme regarde un portrait d'Emile Verhaeren par l'artiste belge Constant Montald, au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP" height="215" src="http://img.aws.la-croix.com/2016/08/26/1300784685/femme-regarde-portrait-Emile-Verhaeren-artiste-belge-Constant-Montald-musee-Emile-Verhaeren-Sint-Amands-3-2016_0_600_404.jpg" width="320" /><div class="under-picture">
Une
femme regarde un portrait d'Emile Verhaeren par l'artiste belge
Constant Montald, au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 /
AFP</div>
</div>
</div>
Cent ans après sa mort tragique, le poète
belge Emile Verhaeren, figure au coeur du foisonnement littéraire et
artistique de l'époque en Europe, incarne l'esprit européen avant la
lettre.<span class="legend"></span> <a href="http://www.la-croix.com/abo-decouverte#la-croix-100-digital" target="_blank"><span class="plusOrange"></span></a><br />
Mais
cet idéal d'européanité s'est fracassé contre la Grande Guerre de
1914-18, comme en témoigne la rupture de sa longue amitié avec son jeune
admirateur et traducteur autrichien, Stefan Zweig (1881-1942), qui
représentait le monde germanique.<br />
"Verhaeren et ses amis allemands
caressaient l'utopie d'une Europe réconciliée, dominée par les deux
civilisations jugées supérieures de la France et de l'Allemagne, deux
cultures très bien incarnées par la Belgique", explique à l'AFP Fabrice
Van de Kerckhove, attaché scientifique aux Archives et Musée de la
littérature de la Communauté française de Belgique.<br />
Le rêve
européen de l'écrivain belge est le thème d'une riche exposition -
intitulée "Un poète pour l'Europe" - au Musée Emile Verhaeren à
Sint-Amands (Saint-Amand), son pittoresque bourg natal en Flandre, près
d'Anvers. Sa tombe de granit noir y surplombe une majestueuse courbe de
l'Escaut.<br />
Longtemps récité dans les écoles ("Le Vent", "Le Passeur
d'Eau"), Emile Verhaeren (1855-1916) a quelque peu perdu de sa
renommée, du moins hors de Belgique. <br />
<div class="test-main-image">
<div class="image-container">
<img alt="Buste d'Emile Verhaeren par le sculpteur français Ossip Zadkine au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP" height="216" src="http://img.aws.la-croix.com/2016/08/26/1300784685/Buste-Emile-Verhaeren-sculpteur-francais-Ossip-Zadkine-musee-Emile-Verhaeren-Sint-Amands-3-2016_1_600_406.jpg" width="320" /><div class="under-picture">
Buste d'Emile Verhaeren par le sculpteur français Ossip Zadkine au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP</div>
</div>
</div>
Chantre
de l'industrialisation, des "villes tentaculaires" et du monde ouvrier,
proche des idées anarchistes, au style lyrique, il fut en son temps une
institution, un monument. On a portraituré ses grandes moustaches, son
noeud papillon rouge et son veston vermillon.<br />
Flamand d'expression
francophone, il aurait d'ailleurs pu se voir attribuer le prix Nobel de
littérature en 1911 - décerné à son compatriote Maurice Maeterlinck -
puis à nouveau en 1915, mais là c'est le pacifiste Romain Rolland qui
l'obtient. <br />
- Idéal européen -<br />
Verhaeren a chanté le Vieux continent dans plusieurs poèmes, en particulier dans "L'Europe" (1906): <br />
"Devant
le masque cru des féroces idoles / Elle apporte soudain de nouvelles
paroles / Elle déplie en des âmes mornes encor / L'aile obscure qui
soutiendra leur prime essor / Et sur des fronts étroits et durs que
rapetisse / L'esclavage, la peur, l'effroi, la cruauté, / Sa main fait
lentement, mais sûrement flotter / Quelque rêve futur qui serait la
justice".<br />
Ailleurs, il écrit que "L'Europe est une forge où se frappe l'idée".<br />
<div class="test-main-image">
<div class="image-container">
<img alt="Mémorial à Emile Verhaeren au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP" height="208" src="http://img.aws.la-croix.com/2016/08/26/1300784685/Memorial-Emile-Verhaeren-musee-Emile-Verhaeren-Sint-Amands-3-2016_2_600_391.jpg" width="320" /><div class="under-picture">
Mémorial à Emile Verhaeren au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP</div>
</div>
</div>
"Imaginer
de nouvelles idées, créer un nouveau monde, là était à ses yeux la
mission de l'Europe. Qui oserait mettre en doute aujourd'hui, dans les
tempêtes qui menacent l'Europe, l'actualité de son message?", plaident
Rik Hemmerijckx, le conservateur du musée, et Vic Nachtergaele,
professeur de littérature romane, dans le catalogue de l'exposition.
<br />
"Par dessus la terre de ses pères, son amour allait vers
l'Europe, vers le monde entier, plus que le passé il aimait l'avenir", a
loué Stefan Zweig, le biographe de Verhaeren.<br />
<div class="test-main-image">
<div class="image-container">
<img alt="Mémorial à Emile Verhaeren au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP" height="219" src="http://img.aws.la-croix.com/2016/08/26/1300784685/Memorial-Emile-Verhaeren-musee-Emile-Verhaeren-Sint-Amands-3-2016_3_600_411.jpg" width="320" /><div class="under-picture">
Mémorial à Emile Verhaeren au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP</div>
</div>
</div>
Pourtant,
cet idéal européen va s'écrouler en août 1914, au moment de la
déclaration de guerre et surtout quand se répand le bruit d'atrocités
allemandes en Belgique.<br />
"Verhaeren, d'Européen et de grand
admirateur de l'Allemagne, va se transformer en pourfendeur de la
barbarie allemande", souligne Fabrice Van de Kerckhove, qui a édité la
correspondance entre l'écrivain autrichien et Verhaeren.<br />
Personnage entier, ce dernier ira jusqu'à reprendre certaines légendes de la propagande franco-britannique. <br />
- Destins tragiques -<br />
Ainsi,
dans le poème "La Belgique sanglante" (1915), il raconte que l'on
retrouvait dans les musettes des soldats allemands les pieds coupés
d'enfants français ou belges à côté des dentelles prises sur les
cadavres de jeunes femmes violées. "Ces accusations de +sadisme germain+
ont évidemment indigné ses anciens amis allemands et autrichiens,
notamment Zweig", poursuit M. Van de Kerckhove. <br />
"Les amis
pacifistes de Verhaeren ont cherché les moindres indices d'un
revirement, et Romain Rolland ne voulait pas y croire, mais l'entourage
du poète était farouchement nationaliste et anti-allemand",
observe-t-il.<br />
Zweig sera même accusé d'avoir dérobé la correspondance amoureuse de Verhaeren. <br />
La
rupture est consommée, malgré les efforts de Romain Rolland et de
l'écrivaine féministe suédoise Ellen Key. "Tous les Allemands ne sonnent
pas comme ceux qui donnent le ton au chanson (sic)! Notre ami Stefan
Zweig souffre cruellement de vos mots contre vos amis allemands. Vous,
cher Verhaeren, saura distinguer entre l'Allemagne de Prusse et celle de
Goethe", implore-Ellen Key. En vain. <br />
Le poète belge ne verra
pas la fin de la guerre. Il mourra à 61 ans dans un stupide accident en
gare de Rouen, le 27 novembre 1916, au cours d'une tournée de
conférences patriotiques. <br />
<div class="test-main-image">
<div class="image-container">
<img alt="" height="206" src="http://img.aws.la-croix.com/2016/08/26/1300784685/Pecheurs-peintre-belge-Anto-Carte-musee-Emile-Verhaeren-Sint-Amands-3-2016_4_600_387.jpg" width="320" /><div class="under-picture">
"Pêcheurs" du peintre belge Anto Carte au musée Emile Verhaeren à Sint-Amands le 3 août 2016 / AFP</div>
</div>
</div>
Stefan
Zweig - dont un tout récent biopic au titre évocateur, "Adieu
l'Europe", retrace les dernières années -, connaîtra lui aussi un destin
tragique.<br />
Moralement abattu par la nouvelle guerre qui dévaste
l'Europe, il se suicide en 1942, avec son épouse, en laissant un
livre-testament, "Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen", empreint de
la nostalgie d'un "âge d'or" de l'Europe d'avant 1914.<br />
"Un poète pour l’Europe", Musée Emile Verhaeren à Sint-Amands, jusqu’au 27 novembre.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-75557881835894202702016-08-25T14:36:00.003+02:002016-08-25T14:36:36.284+02:00La mort de Michel Butor, l'homme qui avait modifié le roman français
<div itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
<div class="auteur">
<span itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person" style="itemprop: "author";"><img alt="BibliObs" height="30" itemprop="image" src="http://referentiel.nouvelobs.com/wsfile/0861323680653.jpg" /><a class="lien" href="https://www.blogger.com/null" itemprop="url" rel="author" style="href: "http://tempsreel.nouvelobs.com/journaliste/21113/bibliobs.html";" title="BibliObs"><span style="itemprop: "name";"><span style="font-family: Times New Roman;">BibliObs</span></span></a></span><time class="date" data-hint=""><span style="font-family: Times New Roman;">Publié le </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://tempsreel.nouvelobs.com/index/2016/08/24/";" title="Actualités du 24 août 2016"><span style="font-family: Times New Roman;">24 août 2016 </span></a></time></div>
<figure class="obs-big gabarit-figure-2" id="obs-article-mainpic" itemprop="image" itemscope="" itemtype="https://schema.org/ImageObject"><img alt="La mort de Michel Butor, l'homme qui avait modifi&eacute; le roman fran&ccedil;ais" height="154" src="http://referentiel.nouvelobs.com/file/15430937-la-mort-de-michel-butor-l-homme-qui-avait-modifie-le-roman-francais.jpg" width="320" /><figcaption class="obs-legend"><span style="font-family: Times New Roman;">Michel Butor, en 1992.
((Selder/Sipa))</span></figcaption></figure>
<h2 class="chapeau" itemprop="description">
<span style="font-family: Times New Roman;">L'auteur
de “la Modification<span>”</span> avait 89 ans. Grande figure du Nouveau roman,
il laisse derrière lui une oeuvre très diverse et inclassable.</span></h2>
<div class="auteur">
<span itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person" style="itemprop: "author";"></span><time class="date" data-hint=""></time></div>
</div>
<div>
</div>
<div class="obs-article-body text-zoom-2" id="js-article-body" itemprop="articleBody">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le romancier et écrivain Michel Butor est mort
ce mercredi 24 août à Contamine-sur-Arve, en Haute-Savoie, selon «le Monde», qui
a été contacté par sa famille. Le 14 septembre, il aurait eu 90 ans.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Butor est surtout connu pour ses trois premiers
romans: «Passage de Milan», «l’Emploi du temps» et «la Modification», publiés en
1954 et 1957, qui lui ont valu d’être rattaché à l’école du Nouveau roman. Il
était publié chez Minuit, éditeur de Samuel Beckett, Nathalie Sarraute et Alain
Robbe-Grillet.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Il avait obtenu le prix Renaudot en 1957, pour
«la Modification», l’histoire d’un voyage en train, célèbre pour sa narration à
la deuxième personne du pluriel, ce «vous» qui projette le lecteur dans la peau
du protagoniste. Cette consécration avait d'ailleurs suscité quelques inimitiés
et jalousies dans le groupe.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Mais le Nouveau roman n’a jamais formé un groupe
au sens habituel, comme le groupe surréaliste par exemple. C’était tout à fait
différent. Les surréalistes se voyaient tous les jours, ils allaient même en
vacances ensemble, nous pas du tout. Et nous ne défendions pas une vision de la
vie. (…) Nous venions d’horizons différents. <br /><br />Bon, nous avions quelques
points communs. Nos livres surprenaient beaucoup les critiques qui ne savaient
pas par quel bout les prendre. Et ils contenaient de minutieuses descriptions
d’objets quotidiens. Comme ces livres étaient publiés chez le même éditeur, on
s’est mis à parler du Nouveau Roman.</span></div>
<span style="font-family: Times New Roman;">Né en 1929 à Mons-en-Baroeul, dans le Nord,
troisième enfant d'une famille de sept, Butor avait passé l'essentiel de sa
jeunesse à Paris, dès 1929, avec une parenthèse pendant la drôle de guerre dans
un collège de jésuites à Evreux. Après des études de philosophie à la Sorbonne,
et la rédaction d'un mémoire sous la direction de Gaston Bachelard (sur
<span>«les Mathématiques et l'idée de nécessité»), il avait enseigné à
l'étranger (Egypte, Salonique, Suisse) et mis à profit cette expérience pour
écrire. Depuis, il avait également enseigné la littérature aux Etats-Unis et
beaucoup voyagé, ce qui peut étonner puisque ses romans sont circonscrits à un
lieu - un train dans «la Modification», un immeuble dans «Passage de Milan», une
petite ville imaginaire dans «l’Emploi du temps».</span></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Après son quatrième livre de fiction, «Degrés»,
où l'on retrouve son goût pour les contraintes formelles (trois narrateurs
racontent une même heure de cours dans une classe de lycée), il avait abandonné
la forme romanesque et s'était éloigné de ses anciens compagnons pour se
consacrer à la poésie, à la critique, notamment la critique d’art - on lui doit
de nombreux écrits sur la peinture, sur Rembrandt, Delacroix, Rothko ou Mondrian
- et à des livres plus inclassables.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Butor était, de l’avis de ceux qui l’ont connu,
un artiste érudit, curieux, insensible aux mondanités littéraires, capable de se
passionner pour tout et n’importe quoi. Il avait déclaré au
<span>«Monde»</span>:</span><br />
<h3>
<span style="font-family: Times New Roman;">J’espère avoir apporté quelques nouveautés.
Mais je crois avoir apporté beaucoup plus de nouveauté après ma période
romanesque que pendant cette même période. Si j’ai apporté quelque chose de
nouveau, c’est que j’ai été entraîné par l’élan de nouveautés qui vient du fond
des siècles.</span></h3>
<div align="right">
<span style="font-family: Times New Roman;">Bibli<em>O</em>bs.com</span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-32996023034571519332016-08-19T10:24:00.002+02:002016-08-19T10:24:28.358+02:00Pour une rentrée littéraire placée aussi sous le signe de la poésie ! <div class="bust">
<div class="sub-header-article accur8-desktop accur8-tablet">
<div class="col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet">
<ul class="info">
<li>MEDIAPART 17 août 2016 Par <a class="subscriber" href="https://blogs.mediapart.fr/eric-dubois-0">Eric Dubois</a></li>
<li>
Blog :
<a href="https://blogs.mediapart.fr/eric-dubois-0/blog">Eric Dubois poète, blogueur et chroniqueur.</a>
</li>
</ul>
<div class="introduction">
Fin août - début septembre, ce sera la rentrée
littéraire qui ne concerne hélas exclusivement que les romans et les
essais. Pourquoi pas aussi une rentrée littéraire placée sous le signe
de la poésie, du théâtre et de la philosophie ?</div>
</div>
</div>
</div>
<br /><br /><div class="bust">
</div>
<div class="content-article">
<div class="media media-align-left media-image format-50-pcent">
<b> <img alt="© Gilles Bizien" class="preview" height="158" src="https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2016/08/17/capitaldesmots3.jpg?width=294&height=145&width_format=pixel&height_format=pixel" title="© Gilles Bizien" width="320" /> <span class="legend">© Gilles Bizien</span></b></div>
<div class="media media-align-left media-image format-50-pcent">
<b><span class="legend"> </span> </b></div>
<b> Fin Août- Début Septembre, ce sera la rentrée littéraire qui ne
concerne hélas exclusivement que les romans et les essais. Pourquoi pas
aussi une rentrée littéraire placée sous le signe de la Poésie, du
Théâtre et de la Philosophie ? Editeurs, libraires, médias,
bibliothèques, centres culturels, maisons de la poésie, pourquoi ne pas
le faire en accord avec l'association Le Printemps des Poètes et autres
institutions culturelles ?</b><br />
<br />
<br />
<b>Pour signer la pétition : <a class="external" href="https://www.change.org/p/pour-une-rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-plac%C3%A9e-aussi-sous-le-signe-de-la-po%C3%A9sie" target="_blank">https://www.change.org/p/pour-une-rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-plac%C3%A9e-aussi-sous-le-signe-de-la-po%C3%A9sie</a></b><br />
<br />
<b><a class="external" href="http://ericdubois.info/" target="_blank">Eric Dubois</a></b><br />
<b>Dernier livre en date: "Chaque pas est une séquence" ( Editions Unicité, 2016 )</b><br />
<b>Membre de l'<a class="external" href="http://uniondespoetesetcompagnie.com/index.html" target="_blank">Union des Poètes & Co</a>.</b><br />
<b>Président de l'<a class="external" href="https://www.facebook.com/lecapitaldesmotsassociation/?ref=bookmarks" target="_blank">association Le Capital des Mots.</a> </b><br />
<b>Responsable de <a class="external" href="http://le-capital-des-mots.fr/" target="_blank">la revue culturelle Le Capital des Mots</a>. </b><br />
<br />
<b>Initiateur sur Facebook de <a class="external" href="https://www.facebook.com/groups/disunpoemeatonvoisin/" target="_blank">Dis un poème</a> ! </b><br />
<br />
<br />
</div>
<div class="notice">
Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-32590675798146570112016-08-06T16:59:00.001+02:002016-08-06T16:59:49.514+02:00Une maison d'édition associative créée à Vichy<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv0Ih7ys_lTGJwawQBCMvbnlDoCpM_yHnMt5Kcn0td8mIJhYX5swBwqchGigdBW7HFOP5snbLEl9DRw2gw_BH52f0UGy4suaOIpV2NnxBALRwZLuaK-RvtpIWz89hk5UVxaHj3N-jZ6JA/s1600/maison_EDITION.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv0Ih7ys_lTGJwawQBCMvbnlDoCpM_yHnMt5Kcn0td8mIJhYX5swBwqchGigdBW7HFOP5snbLEl9DRw2gw_BH52f0UGy4suaOIpV2NnxBALRwZLuaK-RvtpIWz89hk5UVxaHj3N-jZ6JA/s640/maison_EDITION.jpg" width="330" /></a></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-80148058551103509052016-07-27T14:59:00.002+02:002016-07-27T14:59:30.208+02:00Les émoticones seront-ils les fossoyeurs du langage ? <h1 class="titreType7" itemprop="name">
</h1>
<div class="contentEtiquette">
<div class="auteurArticle" itemprop="publisher" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Organization">
<a class="nomAuteur" href="http://www.usinenouvelle.com/la-redaction/christophe-bys.3997">Christophe Bys</a>
<span class="separateur"> |</span>L USINEDIGITAL
<span itemprop="logo" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">
</span>
</div>
<span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person">
</span>
<a class="keywordEtiquette2" href="http://www.usine-digitale.fr/humanites-numeriques/" itemprop="keywords" rel="tag">Humanités numériques</a>, <a class="keywordEtiquette2" href="http://www.usine-digitale.fr/reseaux-sociaux/" itemprop="keywords" rel="tag">Réseaux sociaux</a>, <a class="keywordEtiquette2" href="http://www.usine-digitale.fr/analyse/" itemprop="keywords" rel="tag">Analyse</a> <span class="separateur"> | </span>
<time class="dateEtiquette3" datetime="2016-07-22T08:40" itemprop="datePublished">Publié le 22 juillet 2016 </time></div>
<h3 class="chapoType4" itemprop="headLine">
<a class="tagEtiquetteType1" href="http://www.usine-digitale.fr/analyse/">Analyse</a>
A l'occasion des Napoléons, actuellement à Arles, une table ronde s'est
interrogé sur le langage à l'heure des émoticones et des photos.
Si la communication devient purement visuelle, l'écriture a-t-elle
encore un avenir ?
</h3>
<figure class="blocImageType1" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">
<img alt="Les émoticones seront-ils les fossoyeurs du langage ?" height="133" itemprop="image" src="http://www.usine-digitale.fr/mediatheque/2/8/9/000369982_imageArticle/smileys.jpg" width="200" />
<figcaption class="legendeType1" style="width: 516px;">Les émoticones seront-ils les fossoyeurs du langage ? <span itemprop="copyrightHolder">© Pixabay</span></figcaption>
</figure>
<div class="colonne1Type3">
<blockquote class="blocType5">
<div class="titreType8">
A lire aussi</div>
<a class="contenu" href="http://www.usine-digitale.fr/article/derriere-l-outil-numerique-c-est-une-forme-d-addiction-au-temps-court-qui-fait-derailler-la-communication-analyse-thierry-venin.N347614">
<h2 class="texteContenu5">
"Derrière l'outil numérique, c’est une forme d’addiction au temps court qui fait dérailler[…]</h2>
<div class="imgContenu5">
<img alt="Derrière l'outil numérique, c’est une forme d’addiction au temps court qui fait dérailler la communication, analyse Thierry Venin" src="http://www.usine-digitale.fr/mediatheque/2/7/2/000305272_articleLireAussi/thierry-venin-l-auteur-de-un-monde-meilleur.jpg" />
</div>
</a>
<a class="contenu" href="http://www.usine-digitale.fr/article/doit-on-repenser-la-connaissance-a-l-age-d-internet.N390097">
<h2 class="texteContenu5">
Doit-on repenser la connaissance à l’âge d’Internet ?</h2>
<div class="imgContenu5">
<img alt="Doit-on repenser la connaissance à l’âge d’Internet ?" src="http://www.usine-digitale.fr/mediatheque/7/0/8/000354807_articleLireAussi/bibliothe-exterieure-san-francisco.jpg" />
</div>
</a>
<a class="contenu" href="http://www.usine-digitale.fr/article/pour-dominique-cardon-l-algorithme-est-entre-dans-le-debat-public-et-c-est-tant-mieux.N389198">
<h2 class="texteContenu5">
Pour Dominique Cardon, l'algorithme est entré dans le débat public... et c'est tant mieux</h2>
<div class="imgContenu5">
<img alt="Pour Dominique Cardon, l'algorithme est entré dans le débat public... et c'est tant mieux" src="http://www.usine-digitale.fr/mediatheque/2/4/6/000353642_articleLireAussi/dominique-cardon-ehess-orange.jpg" />
</div>
</a>
</blockquote>
</div>
<div>
Énième version de la querelle entre les anciens et les modernes, voici
venu le temps où les émoticones affrontent le langage classique. Aux
adolescents les smileys et autres symboles sympa. Aux plus de 25 ans,
les joies de la concordance des temps et de la ponctuation bien placée.
Ou pour l'écrire autrement, émoticones, photos et autres symboles
sont-ils en train de constituer un nouveau langage ? Ou faut-il y voir
le signe d'un appauvrissement de la langue, d'une désaffection du sens ?<br />
<br />
Pour Thu Trinh Bouvier, responsable Nnouveaux médias à la direction
de la communication de Vivendi et auteure de "Parlez-vous Pic Speech ?",
rien de nouveau sur les portables. Depuis qu'il existe des adolescents,
ceux-ci ont cherché à créer des nouveaux langages. Ceux d'aujourd'hui
utilisent <a class="lien-contextuel" href="http://www.usine-digitale.fr/annuaire-start-up/snapchat,312065" rel="" target="blank" title="Snapchat">Snapchat</a> et les émoticones.<br />
<br />
<span class="interTitre">De la relativité de la simplicité</span><br />
C'est quasiment un signe distinctif, un rite de passage pour marquer qu'on fait partie de cette génération. <em>"Snapchat
est le meilleur exemple de la relativité de la simplicité. Pour un ado,
c'est facile de l'utiliser. Pour un adulte, cela l'est beaucoup moins"</em>,
s'amuse l'experte. Pas de risque d'être confondu avec son père ou sa
mère, voire avec son oncle qui se croît encore jeune quand il écrit LOL à
la fin d'un SMS.<br />
<br />
A tel point qu'entre adolescents l'usage des émoticones et autres
émojis obéissent à des règles plutôt strictes. Un message envoyé sans
émoticones sera perçu comme dur, voire agressif. Ils ne se placent pas
n'importe où. Il existe une syntaxe. Il faut le mettre à la fin du
texte. Comme si de cette façon, l'expéditeur précisait son état d'esprit
au moment de l'écriture.<br />
<br />
Car, comme l'a rappelé la linguiste Jeanne Bordeau, présidente de
l'institut de la qualité de l'expression, le langage écrit est
profondément ambigu. Un même mot peut avoir plusieurs sens, a-t-elle
rappelé, citant l'exemple du verbe descendre. On peut aussi bien dire je
descends de Louis XIV, que descendre un escalier ou encore descendre
son voisin.<br />
<br />
<span class="interTitre">Émoticones et ponctuation même combat ?</span><br />
Opposer les mots aux émoticones serait pour elle erroné. Elle insiste
sur le fait que les mots servent aussi à créér des images et que les
Grecs en inventant la ponctuation ont introduit dans le texte (les mots)
des signes qui n'en sont pas mots et qui pourtant aide à sa
compréhension, voire sont, dans certains cas, primordiales à la bonne
compréhension. Par une sorte de ruse de l'histoire, les jeunes accros
aux émoticones perçoivent désormais l'usage de la ponctuation comme une
forme d'agressivité. <em>"Mettre un point ou des points de suspension dans un message peut être très mal perçu chez un adolescent"</em>, explique Thu Trinh Bouvier.<br />
<br />
Les utilisateurs de plateformes de partage de photos l'ont bien
compris. Pour eux, partager une émotion c'est d'abord partager une image
pour exprimer un sentiment, une intention, a rappelé en substance Julie
Pellet, responsable du développement d'<a class="lien-contextuel" href="http://www.usine-digitale.fr/annuaire-start-up/instagram,197857" rel="" target="blank" title="Instagram">Instagram</a>,
qui compte aujourd'hui 500 millions d'utilisateurs. Et de citer
quelques chiffres qui en disent long sur la façon dont les images
numériques sont devenues des modes de consommation : en moyenne le
possesseur d'un smartphone prend 150 photos par mois. Le chiffre monte à
250 pour une jeune femme de moins de 25 ans.<br />
<br />
<span class="interTitre">Dites-le avec une photo</span><br />
Selon elle, un signe ne trompe pas pour savoir si on a affaire ou non à
un professionnel de ces nouveaux langages : le sens dans lequel il
prend son smartphone pour faire une vidéo. Les générations Y et Z
l'utilisent verticalement pour avoir une vidéo plein écran, quand les
plus âgés le tourne à 180 degré pour filmer ou photographier de façon
horizontale.<br />
<br />
En partageant des photos, les utilisateurs de plateformes comme Instagram créent des communautés. <em>"Sur Instagram on suit des gens qu'on ne connaît pas forcément, </em>explique Julie Pellet, <em>mais
avec lesquels on partage un centre d'intérêt. Sur les plateformes de
photo comme la notre, les gens cherchent des sources d'inspiration."</em><br />
<br />
Ces nouveaux modes de langage ne seront sûrement pas éternels. D'abord
parce que les adultes arrivent sur Snapchat. La campagne présidentielle
américaine, mais aussi les grands médias des <a class="lien-contextuel" href="http://www.usinenouvelle.com/etats-unis/" rel="" target="" title="Toute l'information économique et industrielle aux Etats-Unis">Etats-Unis</a>
investissent ce lieu où communiquent une clientèle qui les intéresse
grandement. Pour Thu Trinh Bouvier, cela pourrait avoir des
conséquences, car ces médias vont vouloir apporter leur mode de
narration, leur langage. Gare à ne pas tuer la poule aux œufs d'or
virtuels, car si les standards changent trop, la jeune génération
pourrait déserter ces réseaux.<br />
<br />
<span class="interTitre">Les marques contre les ado ?</span><br />
Julie Pellet travaile de son côté avec les marques pour qu'elles
utilisent bien Instagram. Le réseau s'enorgueillit de compter 200 000
marques parmi ses abonnés. Elle apprend aux nouveaux venus comment ça
marche, les usages et notamment le sens dans lequel on tourne les vidéos
pour le réseau. Car il n'est pas question de calquer sur un tel réseau
les outils développés pour d'autres. Cela risquerait d'être
contre-productif.<br />
<br />
Alors, dans ce monde d'images et de symboles, faut-il s'inquiéter d'un
éventuel recul du langage ? Jeanne Bordeau ne le croît pas vraiment,
même si elle note que ces nouveaux outils sont plus émotionnels. Pour
expliquer un raisonnement, une idée un concept, rien ne vaut les bons
vieux mots. L'image et le symbole, et cela peut être leur limite, sont
souvent des outils de séduction, qui passent sous le radar de la Raison.<br />
<br />
D'où la méfiance ancestrale pour l'image. La preuve ? Cet article
aurait difficilement pû être dessiné et cela n'a pas à voir avec la très
grande médiocrité de l'illustration que son auteur aurait pû faire.<br />
</div>
<br />
<div class="contentSignature">
<a class="nomAuteur" href="http://www.usinenouvelle.com/la-redaction/christophe-bys.3997">Christophe Bys</a>
<a class="twitterAuteur" href="https://twitter.com/@christophebys" rel="nofollow" target="_blank">@christophebys</a></div>
<div class="contentSignature">
<br /><a href="http://www.usine-digitale.fr/article/les-emoticones-seront-ils-les-fossoyeurs-du-langage.N403427">http://www.usine-digitale.fr/article/les-emoticones-seront-ils-les-fossoyeurs-du-langage.N403427</a><br />
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-23964991355298649802016-07-27T14:52:00.002+02:002016-07-27T14:52:20.120+02:00Raphaël, 24 ans, « plume » d’une intelligence artificielle<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<div class="article-block article-block--header">
<div class="article-block__content ng-scope">
<h1 class="article-block__title ng-binding">
</h1>
<div class="article-block__body ng-binding ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le jeune salarié souffle des réponses à une
intelligence artificielle supervisée par des humains,
Jam.</span></div>
</div>
<div class="longform_content" id="longform_content">
</div>
</div>
<div class="main-column">
<div class="article-meta">
<div class="article-meta__masthead">
<span class="article-meta__authors"><span style="font-family: Times New Roman;"><span class="article-meta__author-custom ng-binding" style="ng-bind-html: "authors_string";"><span>Par </span><span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://api.riverains.rue89.nouvelobs.com/emilie-brouze";" title="Emilie Brouze">Emilie
Brouze</a></span><span> Journaliste RUE89</span></span> <span class="ng-scope" style="ng-if: "::node.status;">Publié le </span><time class="ng-binding ng-scope" datetime="2016-04-07 11:34+0100" pubdate="">04/07/2016 </time></span></span></div>
<div class="article-meta__masthead">
<span class="article-meta__authors"></span> </div>
<div class="article-meta__masthead">
<span class="article-meta__authors"></span> </div>
<div class="ng-scope">
<div class="ng-scope">
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</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="article-meta__masthead">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Yo Jam my man,
tu as un modèle de facture auto-entrepreneur bien à m’envoyer ? » Raphaël
Kammoun, 25 ans dans un mois, fait défiler du bout de l’index ses conversations
avec Jam, service d’assistance par messagerie dont il est la « plume
».</span></div>
</div>
</div>
<div class="main-column">
<div class="main-column">
<div class="main-column__layout">
<div class="main-column__main">
<div class="article__content">
<div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Régulièrement, il le teste en lui
posant des questions : </span></div>
<blockquote class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Tu peux me rappeler de boire de l’eau à 3
heures du matin ? »</span></blockquote>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Lui et l’appli se parlent :
</span></div>
<blockquote class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Yoooooooo</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">– En quoi puis-je t’aider Raphaël ? </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">– Tu peux me trouver un bar trop stylé ?
»</span></blockquote>
<div class="ng-scope">
<div class="image" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/07/convers-3.jpg">
<img alt="Une conversation entre Raphaël et Jam" height="211" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/07/convers-3.jpg" width="320" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Une conversation entre
Raphaël et Jam - Emilie Brouze/Rue89</span></div>
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;"> </span></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Depuis trois mois, Raphaël
Kammoun est la « plume » de Jam, ce qui consiste notamment à écrire des phrases
et des morceaux de phrases pour aider l’intelligence artificielle et les humains
qui s’activent derrière l’interface. Il arrive donc que les réponses de Jam le
surprennent : ce sont ses propres mots.</span></div>
<blockquote class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">« C’est assez rare de pouvoir parler à son
propre produit. Il y a un côté Frankenstein rigolo. »</span></blockquote>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le métier de Raphaël Kammoun,
entre designer de texte et scénariste pour intelligence artificielle, n’a pas
encore sa fiche Onisep. 20 Minutes, </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.20minutes.fr/culture/1844175-20160512-comment-definir-ame-robot-devenu-metier";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">qui l’a interviewé</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">, relève qu’outre-Atlantique, un poète, deux écrivains et
un scénariste travaillent sur l’assistant virtuel de Microsoft (</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://support.microsoft.com/fr-fr/help/17214/windows-10-what-is-cortana";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Cortana</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">).</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Ecrire pour des intelligences
artificielles est en train de devenir le prochain job prometteur dans la Silicon
Valley, </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.washingtonpost.com/news/the-switch/wp/2016/04/07/why-poets-are-flocking-to-silicon-valley/";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">prédit</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> le Washington Post.</span></div>
<h2 class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le plus humain des
robots</span></h2>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Jam, conçu pour aider les
étudiants à trouver un boulot ou un resto, a été développé par une start-up
parisienne qui revendique 70 000 utilisateurs et un message envoyé toutes les 15
secondes. Moyenne d’âge des salariés : 26 ans.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Derrière l’interface, il y a une
sorte de flou savamment entretenu. 30% des requêtes sont automatisées, 20%
impliquent uniquement une intervention humaine et, dans 50% des cas, la machine
aide l’humain, </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.usine-digitale.fr/editorial/la-start-up-francaise-jam-leve-1-million-d-euros-pour-booster-son-intelligence-artificielle-pour-etudiants.N374837";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">détaillait</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> il y a peu Marjolaine Grondin, à la tête d’</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://hellojam.fr/";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">HelloJam</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> (Rue89
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://rue89.nouvelobs.com/2016/03/24/virer-quelquun-cest-comme-rupture-amoureuse-263553";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">l’avait rencontrée</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">). Raphaël Kammoun : </span></div>
<blockquote class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Intelligence artificielle et humain sont
mêlés. Moi je ne sais jamais vraiment avec qui je discute : même quand c’est
l’humain qui répond, c’est l’intelligence artificielle qui suggère les messages
à envoyer. »</span></blockquote>
<div class="ng-scope">
<div class="image image-small image-right" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/07/raphael-kammoun.jpg">
<img alt="Raphaël Kammoun à Paris, le 28 juin 2016" height="198" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/07/raphael-kammoun.jpg" width="200" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Raphaël Kammoun à Paris, le
28 juin 2016 - Emilie Brouze</span></div>
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;"> </span></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Raphaël Kammoun réfléchit à des
modèles de conversation (des sortes de scénarios) et rédige une partie des
réponses de Jam. « Mon travail consiste à apprendre à des robots à être plus
humains et à interagir avec des humains », résume-t-il.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le travail du jeune salarié
consiste aussi à </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://medium.com/hello-jam/un-million-de-messages-plus-tard-a5cb6d077bf3#.apgry9ca8";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">définir</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> la personnalité du service. « Il doit être le plus
humain des robots et le plus attentionné des humains », débite Raphaël, qui
parle de lui comme d’un pote. Cool et sympa mais pas pigeon, économe mais pas
radin, détaché mais pas familier. Des éléments que les « backers », les humains
écrivant les réponses qui ne peuvent pas être automatisées, doivent prendre en
compte.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Si un utilisateur sous acide
branche Jam sur Emmanuel Macron par exemple, sa réponse sera neutre : la
créature est « apolitique ».</span></div>
<h2 class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Monter un jour sa
boîte</span></h2>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le jeune salarié originaire de
Besançon (Doubs), baskets rouges, T-shirt pandas et style capillaire
coiffé-décoiffé, a obtenu en décembre 2014 un master finance et stratégie à
Sciences-po Paris. Pas pour devenir banquier d’affaires mais pour, un jour,
monter sa boîte (comme sa mère avocate, devenue autoentrepreneuse) : « Je
voulais apprendre le business. » Plume à Jam est son premier CDI.</span></div>
<h2 class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Travail au corps</span></h2>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Quand vous devez expliquer votre
travail à votre famille ou en soirée, vous dites quoi ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Pour préparer le terrain, je dis
d’abord que je travaille dans une start-up. Je suis plume pour un robot, pour
une intelligence artificielle, qui s’appelle Jam. Mon job est de donner de la
personnalité à un robot, de lui apprendre à parler. C’est comme créer un
personnage qui interagit dans la vraie vie, avec des humains.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Pour préciser un peu, je dis que
Jam aide les étudiants dans les galères de leur vie quotidienne, via une
intelligence artificielle. Le format lui-même est compliqué à expliquer parce
que ce n’est pas une application : les étudiants dialoguent avec Jam directement
sur Facebook ou sur leur messagerie. L’idée, c’est que l’interface est la
conversation elle-même et non pas un site ou une appli.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Jam peut aider un étudiant à
trouver un bar, un cadeau ou un job... Avec Jam, tu n’es pas seul mais ce n’est
pas un pigeon non plus. Il va tout faire pour t’aider mais tu peux pas non plus
tout lui demander (faire tes devoirs à ta place, par exemple).</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="image image-small image-right" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/06/r-k.jpg">
<img alt="Capture de la page Linkedin de Raphaël Kammoun" height="273" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/06/r-k.jpg" width="320" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Capture de la page Linkedin
de Raphaël Kammoun</span></div>
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;"> </span></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Pour Jam, je rédige des messages
types ou des éléments de langage (des petits bouts de phrase : plein de manières
de dire OK, par exemple : « c’est noté », « super », « pas de problème »...).
Jam a un registre de langage détaché mais pas familier. Donc il faut trouver le
juste milieu. Je fais aussi attention au rythme de mes phrases. Pour Jam,
j’écris également des éléments de personnalité.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Que répondre à « est-ce que tu
m’aimes ? » Ou « je suis triste en ce moment » ? « Comment on fait les bébés » ?
Récemment, j’ai rédigé la réponse à une demande illégale. Quelque chose comme :
« C’est complètement illégal, t’es malade, tu sais ce qu’on fait aux robots en
prison ? »</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le reste du temps je me creuse la
tête pour trouver des modèles de conversation qui fonctionnent : comment engager
la conversation avec un utilisateur ? comment la continuer ? comment faire pour
qu’elle paraisse naturelle ? </span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Et comment décrit-on votre métier dans
le jargon du secteur ? En mots-clefs sur LinkedIn ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Dans le secteur, je dis souvent
que je suis plume mais je précise que ça se rapproche plutôt du boulot de «
product manager » (</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/chef-cheffe-de-produit-marketing";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">chef de produit</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">). C’est d’ailleurs ce qui est inscrit sur mon
contrat.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Sur Linkedin, j’ai écrit
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://en.wikipedia.org/wiki/Office_Assistant";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Clippy</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">, le nom de l’un des premiers bots : c’est le petit
trombone de Word, qui se balade et aide l’utilisateur. Il avait des yeux,
faisait des petits bruits en apparaissant. Enormément de gens le connaissent.
L’analogie est marrante.</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="asset asset-free-notyet">
</div>
</div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Vous produisez quoi, en fait, pour le
bien de l’humanité ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">On est là pour aider les
étudiants dans leurs galères, dans les moments où ils se sentent seuls, que ce
soit pour chercher un travail ou un job : on les rassure, on arrive à leur
enlever une dose de stress. Ça peut paraître superficiel comme service mais il y
a vraiment des gens qui nous remercient.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Comment êtes-vous arrivé là ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’ai toujours beaucoup aimé
écrire. J’ai toujours aimé aider les gens à rédiger leur lettre de motivation,
leur CV. J’ai fait des concours de nouvelles aussi. A côté de ça, j’ai toujours
aimé la technologie.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Quand j’étais à Sciences-po, j’ai
fait mon premier stage à Covoiturage.fr [qui se nomme désormais BlaBlaCar,
ndlr], en 2011. A l’époque, je ne connaissais pas le monde du Web. Je m’étais
rendu compte de l’importance du texte dans le numérique : la plupart des choses
se lisent, sur Internet.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’ai ensuite travaillé dans un
magasin de jouets à Barcelone : j’écrivais les descriptions de jouets, je
publiais des articles de blog, je me suis aussi occupé du référencement... Plus
tard, j’ai fait des stages et travaillé pour App Gratis et Batch.com. Petit à
petit, j’ai commencé à m’intéresser à l’interface, à l’expérience
utilisateur.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Marjolaine Grondin [CEO de Jam] a
été ma prof : elle animait un atelier de créativité entrepreneuriale à
Sciences-po Paris. Un an ou deux ans plus tard, quand j’ai vu que sa start-up
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://medium.com/@get_jam/jam-recherche-sa-plume-b27bc3636db0#.lewv8dmu7";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">cherchait une plume</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">, je l’ai recontactée. J’ai postulé et ils m’ont pris.
J’ai commencé mon CDI le 29 mars 2016.</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="image" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/06/jam.jpg">
<img alt="" height="74" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/06/jam.jpg" width="200" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Jam recrute » : capture
d’écran du site de Jam</span></div>
</div>
</div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Vous vous imaginiez faire cela étant
gamin ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’ai toujours voulu travailler
dans l’écriture. Gamin, j’ai voulu être journaliste puis bosser dans l’édition –
cela m’a fait rêver jusqu’en terminale. Je pense que si plus jeune j’avais su
que mon métier existait, ça m’aurait fait vraiment rêver.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">C’est revenu à la mode, les bots,
mais ça existe déjà depuis plus de vingt ans... Le meilleur exemple est le
programme informatique </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://fr.wikipedia.org/wiki/ELIZA";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Eliza</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Ce boulot vous plaît ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Oui.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Qu’y a-t-il de plus intéressant dans
votre travail ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Le plus intéressant, c’est de
réfléchir aux manières d’interagir, aux formulations permettant d’avoir une
conversation naturelle avec un robot, sans pour autant se faire passer pour ce
qu’on est pas.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Ça m’oblige à me poser plein de
questions sur le choix des mots ou la conversation dans son ensemble – qu’est-ce
qui fait qu’une conversation à l’air naturelle ? comment ça s’enchaîne ?
</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je demande souvent à mes colocs
ce qu’ils pensent d’une phrase. « Et si je te le dis comme ça ? » « Que
penses-tu de “salut”, par rapport à “yo” ou “bonjour” ? » Mais je me retiens de
ne pas trop utiliser mes amis comme cobayes.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Par moment, ça devient très «
méta » [comme s’il y avait une force supérieure] : je parle avec Jam et ce sont
mes propres formulations qui apparaissent – ce qui surprend. </span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Même si ça ne fait que trois mois que
vous travaillez pour Jam, qu’y a-t-il de plus pénible ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Par moment, c’est compliqué. Il
faut faire des détours pour arriver à résoudre certains problèmes. Il fallait,
par exemple, que je trouve un modèle de réponse à « comment trouver l’amour ? »
J’ai cherché et j’arrivais à des trucs philosophiques... Parfois, il y a un
blocage et on ne sait pas quoi dire.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Les questions philosophiques
c’est marrant mais parfois ça touche à des conseils qu’un robot ne devrait pas
donner. On ne peut pas se substituer à un ami.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Peux tu nous donner un exemple de
difficulté ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">« Comment séduire ? » : beaucoup
de gens posent la question. Au début, on avait répondu un truc cool :
cultive-toi, essaie d’être toi-même, sors plus souvent... Tout ça dans le même
message. Un jour j’ai compris que mon coloc, qui l’a reçu, était limite vexé que
Jam lui donne cette check-list incroyable alors que c’est un bot. Là, on se sent
un peu gêné. </span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Il faut également faire attention
à ce que le robot ne se mêle pas de la vie privée des utilisateurs en étant
intrusif dans ses questions ou relances.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Il n’y a pas tant de routine que
ça dans mon travail. Parfois, il y a quinze réponses à faire et il faut réussir
à trouver un truc intelligent et sympa pour chacune... C’est difficile. Et puis
il faut coller à la personnalité de Jam qui est plutôt enjoué et cool alors
qu’on n’a pas tout le temps la tête à ça. Il faut faire gaffe à ne pas mélanger
son humeur à celle de Jam.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">En vous regardant dans le miroir, vous
vous dîtes quoi sur votre métier ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Tu passes trop de temps devant un
écran. [Rires] Je crois que c’est un truc qui inquiète pas mal, dans le monde de
la tech.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Qu’est-ce qui est différent par rapport
à ce que vous aviez imaginé avant de commencer ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’avais une vision assez
simpliste de comment Jam fonctionnait. Je me rends compte qu’on est souvent en
exploration. Le travail ne consiste pas seulement à créer des réponses cools,
c’est aussi bosser avec une intelligence artificielle, ce qui induit des
contraintes intéressantes.</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="image image-small image-right" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/06/jam-1.jpg">
<img alt="Capture d'un début de conversation avec Jam" height="320" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/06/jam-1.jpg" width="253" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Capture d’un début de
conversation avec Jam</span></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Dans la même journée, je peux
lire des articles de sociologie et un blog sur le natural language processing
(</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://fr.wikipedia.org/wiki/Traitement_automatique_du_langage_naturel";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">NLP</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">). Je teste aussi les bots qui sortent. On regarde aussi
les questions que les gens posent. Il y a un gros travail de veille à
faire.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">C’est impressionnant le nombre de
choses qu’il y a à apprendre alors même qu’il y a très peu de repères dans ce
domaine.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je me nourris de plein de choses.
Je lis de l’argot, je regarde des séries pour les dialogues et les punchlines...
On m’a conseillé récemment de m’intéresser au théâtre. J’ai appris il n’y a pas
longtemps que la RATP faisait des annonces en alexandrins... Pourquoi ne pas
essayer nous aussi ? </span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">A quoi ressemble votre poste de
travail ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je n’ai pas de poste de travail
fixe. J’ai mon ordi pro, mon chargeur, mon casque et un carnet pour écrire. Le
matin, j’arrive et je trouve une place en fonction de qui est là, de ce que j’ai
à faire...</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Au bureau, il y a une grande
salle où l’on bosse, avec trois tables, et un espace salon avec des sofas, une
télé et une Wii.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Parlez-moi de votre ordinateur et de
votre téléphone.</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’ai un ordinateur pro et un
téléphone perso. On utilise beaucoup </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://fr.wikipedia.org/wiki/Slack_%28plateforme%29";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Slack</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> pour travailler, un outil de collaboration via lequel on
communique. J’utilise aussi </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://fr.wikipedia.org/wiki/Trello";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Treloo</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">, une appli
de gestion de projets, et </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://fr.wikipedia.org/wiki/GitHub";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">GitHub</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> pour le
développement. J’ouvre parfois Ever notes pour prendre des notes et bien sûr
Twitter. J’écoute de la musique sur Spotify, en travaillant.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Une bonne partie de mon travail
est stockée en ligne, ce qui me permet de bosser depuis où je veux. Mes
notifications sont réglées de manière à ce qu’elles ne soient pas trop
intrusives.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Qui est autour de vous dans l’open
space ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">On est dix-sept dans l’équipe,
dont quatre personnes en « remote » (télétravail). Dans l’équipe produit, dont
je fais partie, on est trois avec mon n+1 qui est « chief product officer »
(chef de produit). La fondatrice, Marjolaine, bosse dans le même open space. La
hiérarchie n’est pas rigide, j’aime bien.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Après il y a des data scientists,
des gens qui bossent sur le business, et une soixantaine de « backers », les
humains de Jam. Ils bossent généralement de chez eux et passent quand ils
veulent. Il y a donc pas mal de va-et-vient au travail, c’est sympa.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Vos collègues sont vos amis ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je m’entends très bien avec eux,
on a des relations amicales. On se voit de temps en temps en dehors du boulot.
</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Vous flippez d’être remplacé par des
robots ou des algorithmes ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">J’hésite entre « j’espère » et «
oui, je flippe à mort ». [Rires] Déjà, quelque soit la manière dont ça évolue,
il y aura toujours des humains derrière les robots ou les algorithmes.
</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Il y a déjà des algorithmes ou
des robots qui font ce que je fais. Il y a des robots qui génèrent des résumés
de matchs, par exemple. La génération de texte, c’est déjà là... Peut-être qu’un
jour je rédigerais moins et que je ferais plus de scénarios. Et quand les robots
arriveront à faire des scénarios ? Il y a aura toujours une dimension de
création qui ne sera jamais totalement déléguée à des robots.</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="image" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/07/jam-convers-2.jpg">
<img alt="Sur le portable de Raphaël, une conversation avec Jam" height="212" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/07/jam-convers-2.jpg" width="320" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Sur le portable de Raphaël,
une conversation avec Jam - Emilie Brouze/Rue89</span></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je dis que je flippe à mort parce
qu’au fond, un robot qui s’exprime très bien et à tel point qu’on ne fait pas la
différence avec un humain, c’est de la science fiction. Je serais curieux de
voir ça.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">On peut donc dire que votre travail est
de tuer votre travail ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">[Rires] C’est un peu
caricatural.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Pensez-vous faire votre travail toute
votre vie ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Pas si je le tue [Rires]. S’il
change tout le temps, que je continue à apprendre des choses, oui. Après, je
pense qu’il évoluera forcément. </span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Quelle est la proportion de tâches à la
con ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je dirais entre 20% et 30%. On
peut vouloir faire un truc qui nous parait simple mais qui n’est pas possible
techniquement : on va donc devoir faire 15 000 détours pour y arriver. Il y a
des tâches pas très drôles mais nécessaires, comme relire tous les messages pour
voir si je n’ai pas oublié un « ç ». Mais sinon, s’il m’arrive de faire quelque
chose d’absurde, je le dis.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Est-ce que ton travail est atteint par
la réunionite ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Non. On parle beaucoup mais ce
n’est pas de la réunionite. La plupart des retours, on les a en direct sur Slack
ou via la messagerie instantanée.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Est-ce que vous glandez au travail ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">M’ennuyer non, glander oui. Je
lis des articles, je regarde des vidéos, je me perds sur Internet via des liens
obscurs... Twitter aussi est assez chronophage. Mais je crois qu’on a besoin de
moments où on ne fait rien dans les jobs créatifs.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Avez-vous l’impression d’avoir le
temps ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Non. On n’a jamais assez de
temps. C’est un peu inhérent à ce qu’on fait, on se dit qu’on pourrait faire
plus, mieux... C’est un arbitrage permanent.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Comment vous le gérez ? Comment vous le
voyez ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">L’enjeu, c’est d’arriver à se
concentrer sur quelque chose pendant plus d’une demi-heure ou une heure alors
qu’on reçoit beaucoup de notifications et de sollicitations toute la
journée.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Au travail, il nous arrive de
mettre la capuche de notre sweat : ce qui veut dire tacitement « foutez-moi la
paix ». C’est un truc de développeur. [Rires] Sinon on se met dans une autre
pièce, avec les écouteurs sur les oreilles, et on dit aux autres « ne me
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://fr.wiktionary.org/wiki/pinger";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">pingez</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> pas trop, sauf si c’est urgent ». Oui, on parle beaucoup
avec des anglicismes de développeur [Rires].</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Etes-vous fliqué par votre n+1 et
comment ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Je suis fliqué par tout le monde
sur une chose en particulier : quand Jam dit un truc chelou qu’on ne peut pas se
permettre de lui laisser dire... Il faut être vigilant et c’est justement ma
responsabilité. Pour le reste, non, il n’y a pas de flicage. Tout le monde
s’implique sur tout.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Quels sont vos horaires de travail ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">10 heures-20 heures, en général.
Le matin, je dois arriver entre 9 heures et 10 heures. Le midi, on prend entre
une et deux heures de pause ; 15 minutes quand on n’a pas le temps. Les horaires
sont variables et on peut travailler de chez nous.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Votre chef vous tutoie ? C’est un bon
chef ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Oui. J’ai de bonnes relations
avec mes chefs.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Quels sont vos gestes répétitifs ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Enlever une oreillette de mon
casque pour parler à un collègue, changer d’onglet, ouvrir une appli, utiliser
les raccourcis clavier. </span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Votre dernier e-mail pro, c’était quoi
? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Un message de Slack : « Reset
your password » (réinitialisez votre mot de passe). C’est assez représentatif de
ma boîte e-mail : je l’utilise très peu.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Entre collègues, on s’échange des
SMS quand on est en déplacement ou en rendez-vous, ou on s’appelle. Finalement,
l’e-mail est le moyen de communication le plus lent.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Avez vous des consignes spéciales en
termes de sécurité informatique ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Oui, des bonnes pratiques, comme
sur les mots de passe par exemple. Je préfère d’ailleurs ne pas trop les
détailler...</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Quand est-ce que vous décrochez/coupez
? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Quand je rentre le soir.
</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a une séparation nette entre vie
privée et vie professionnelle ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Oui, mais c’est à moi de la
fixer. Il faut faire gaffe, car on est beaucoup sur notre portable. Il m’arrive
de lire des articles en dehors du boulot et de les partager ensuite sur Slack.
</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Pensez-vous au travail pendant votre
temps libre ? </span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Oui, pas mal car cela
m’intéresse. C’est un sujet marrant, j’en parle beaucoup aux gens. Ils sont
généralement intrigués par ce que je fais.</span></div>
<ul class="ng-scope">
<li><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Une « private joke » dans le boulot ?
</span></strong></li>
</ul>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">On en a énormément.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Sur Slack, on a créé des bots
pour se faire des blagues : on en a par exemple un qui génère </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8me_Internet";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">des mèmes</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> en fonction de ce qu’on
dit.</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-42898943458994500682016-07-27T14:48:00.003+02:002016-07-27T14:48:49.007+02:00"Elle n'a pas fini de voir mon sourire"... Ils racontent leurs plus beaux moments passés sur la Prom'<div class=" ">
<h1>
</h1>
<aside class="right nm_ap_pub"></aside></div>
<aside>
<div class="nm_ap_author">
<span style="font-family: Times New Roman;">Nice Matin</span><span style="font-family: Times New Roman;"> par <strong>Marie Cardona</strong>
</span>
</div>
</aside><section class="left nm_ap_titles">
<div class="nm_ap_excerpt_block">
<div class="nm_ap_excerpt">
<h3>
<span style="font-family: Times New Roman;">Ce jeudi 14 juillet 2016, la Prom' a été
meurtrie. Cette Prom si belle qu'on aime tant. Jeudi soir, tout a basculé. Tout
s'est écroulé. Alors, pour sécher un peu nos larmes et réchauffer nos cœurs,
nous publions ici vos magnifiques souvenirs de la promenade des Anglais. Merci !
</span></h3>
</div>
</div>
</section><aside class="right nm_ap_pub"></aside>
<div>
<figure><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.nicematin.com/faits-de-societe/elle-na-pas-fini-de-voir-mon-sourire-ils-racontent-leurs-plus-beaux-moments-passes-sur-la-prom-65201";"><source media="(min-width: 64em)"></source><source media="(min-width: 37.5em)"></source><source></source><img alt="NICXXQ300_FF_IMAGE DU JOUR BULLE.JPG" height="195" src="http://cdn.static01.nicematin.com/media/npo/mobile_1440w/2016/07/a1-8482552.jpg" width="320" /><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></a><figcaption class="nm_article_photo_legend">
<h5 class="big">
<span style="font-family: Times New Roman;">Sur la Prom'</span></h5>
<h6 class="nm_grey">
<span class="nm_icon icon-photo"></span><span style="font-family: Times New Roman;">Photo Franck
Fernandes</span></h6>
</figcaption></figure></div>
<div>
<aside></aside><section>
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Tu
représentes de si beaux moments dans ma vie"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Ma chère promenade des anglais. Non en fait, en
tant que Niçoise, pour moi tu es la "Prom'". Tu n'es peut-être qu'une promenade
mais pour moi tu représentes de si beaux moments dans ma vie. <br />C'est vers mes
5-6 ans que je suis tombée sur toi. Mon père m'apprenait à faire du vélo sans
les roulettes. Je suis tombée ce jour-là, mais je me suis relevée. <br />Les
samedis je faisais du vélo avec mon père et mon frère sur cette si belle Prom',
un samedi c'était maison-port, et un autre samedi c'était maison aéroport.
<br />Les mercredis après-midi, j'allais sur cette Prom' avec les amis...
s'amuser, se baigner, se draguer... C'était top la Prom', c'était top la plage.
<br />Les samedis soirs c'est avec toi qu'on finissait nos bières quand les pubs
fermaient. C'était avec toi que je rentrais de l'école. C'était avec toi que je
faisais du roller, que je tombais, mais que je me relevais toujours. <br />C'est
avec toi que j'ai fait semblant que je me mettais au jogging. <br />C'est sur toi
que je marchais pieds nus, car après avoir joué à la plage avec mon frère, mes
chaussures partaient dans la mer. C'est pas grave, c'était chaud ton sol,
j'habitais la rue derrière toi. J'aimais marcher pieds nus dans les rues de ma
ville. <br />Le 14 juillet, c'était ce que j'attendais le plus, notre grand
rendez-vous toutes les deux. La socca achetée, la famille allait sur la Prom',
allait sur la plage, manger la socca, attendre le feu d'artifice. C'était
magique, tous assis sur les galets, les yeux rivés au ciel, voir ces couleurs,
voir ces palmiers, entendre ces booms.<br />Tu vas dire que je râlais toujours,
mais que veux-tu, je ne voulais pas que ce moment s'arrête, j'aimais
trop.<br />Hier soir, des niçois, une partie de moi est tombée sur toi, mais ne se
sont pas relevés. J'ai mal, très mal, comme toi tu as mal. <br />C'est pourtant
tellement simple les règles du jeu: s'aimer, savoir vivre ensemble, se
respecter. Comme les devises de la BSN «Honneur, Fidélité». <br />Issa Nissa.
<br />Sur ma peau gravée a tout jamais: Nissa la bella...<br /><strong>- Nina
Jeanrat -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Là où j'ai
bercé ma fille lorsqu'elle était bébé"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La Promenade, là où j'ai appris à faire du vélo.
Mon vélo était bleu, comme les chaises... <br />La Promenade, je la sillonnais
tous les jours, très tôt, pour aller à pieds à la Fac de Lettres... <br />La
Promenade, où l'on finissait souvent après des soirées entre copines pour
prendre notre petit déjeuner... <br />La Promenade, j'y allais pour me ressourcer
à chaque coup de blues... <br />La Promenade, où j'ai bercé ma fille lorsqu'elle
était bébé...<br /><strong>- Emma Prudhomme-Asnar -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Je
l'aime"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Ma promenade des anglais, celle où j'ai fait mes
premiers pas il y a de cela 55 ans, sous l'œil attentif de mon père et de sa
camera... film que je regarde de temps en temps, où l'on voit des pointus
amarrés en haut de la plage, les voitures de l'époque avec une circulation très
fluide par rapport à celle de maintenant...<br />Promenade ou j'ai appris à faire
du patin à roulettes et de la corde à sauter...<br />Les bains de mer le soir, à
là fraîche, avec de bons pan bagnats partagés avec les gens du
Vieux-Nice...<br />Ma promenade, où mes enfants aussi ont fait leurs premiers pas,
premiers tours de vélo. <br />Ce lieu magique et introuvable ailleurs est une
richesse pour la ville de Nice. Elle reste la destination de milliers de
touristes. Mais malheureusement dans son histoire désormais un souvenir
indélébile, ce sang versé ce 14-Juillet 2016 alors que tout n'aurait dû être
qu'explosion de joie et où tout a basculé en explosion de cris. Où beaucoup de
vies ont étés brisées à jamais. <br />Mais ma promenade des Anglais restera ma
promenade et je l'aime</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><br /><strong>- Marie Jo Piazza Bruzzone
-</strong></span><br />
<img alt="" height="213" src="http://edito.nicematin.net/AM/pdf/16-07-2016-18-58-21.jpg" width="320" /><br />
<em><strong><span style="font-family: Times New Roman;">(Photo Franck
Fernandes)</span></strong></em><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Elle nous
fait vivre ensemble"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La Prom'... Celle qui a largement contribué à ce
que l'on vienne poser nos valises à Nice il y a un an. <br />La Prom', on se
l'approprie à notre façon, suivant nos envies, notre humeur. <br />La Prom', elle
appartient à tout le monde, aux riches aux pauvres, aux jeunes, aux anciens, aux
sportifs, aux artistes...<br />La Prom', elle change de visage suivant les jours,
les heures, la météo... On a presque l'impression de la redécouvrir à chaque
fois. <br />Mais le plus beau de la Prom' c'est.... ses femmes, ses hommes, ses
blacks, ses blancs, ses beurs, ses gosses, ses vieux, ses vacanciers, ce sont
les siens... Et elle les fait vivre ensemble, le plus souvent dans la joie,
l'amour, la sérénité, la liberté... <br />Elle a été attaquée, laminée. Nombreux
des siens y ont perdu la vie, mais sa force aussi grande que sa beauté nous fera
regagner la confiance que nous lui accordons sans jamais oublier...<br /><strong>-
Axel Paul Thevenet -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Je la connais
depuis que je suis née"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La promenade des Anglais, je la connais depuis
que je suis née. J'y ai vécu pleins de bons moments, comme faire du roller et de
la trottinette tout les week-end quand j'étais petite avec mes parents et ma
sœur. J'y ai aussi passé mes premiers moments avec mon homme. J'y ai rejoint des
amies pour aller à la plage et profiter de ce beau soleil que nous offre notre
ville. J'y passe souvent en bus ou en voiture et j'aime toujours autant regarder
en direction de la mer. <br />J'aime ma ville et j'aime énormément la Promenade
des Anglais.<br /><strong>- Mélanie Nissa -</strong></span><br />
<br />
<strong><span class="nm_ap_heading"><span style="font-family: Times New Roman;">"Allez voir ce
rivage blanc"</span></span></strong><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Nice, trop petite naguère, <br />S'agrandit, libre
de tout mur, <br />Ni port marchand, ni port de guerre, <br />Toute blanche au bord
de l'azur.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Nice a pour orgueil d'être blanche <br />Dès que
luit le soleil levant ; <br />Les vaisseaux vont à Villefranche <br />Qui veulent
s'abriter du vent.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Son quai nouveau n'est que la plage.
<br />Qu'importe un navire en danger ? <br />Pourvu que dans son vert feuillage
<br />Blanchisse sa fleur d'oranger ;</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Pourvu que le brick de plaisance, <br />Le brick
élancé de mylord, <br />Lui du moins, tienne avec aisance <br />Dans le cadre étroit
de son port</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Qu'importe l'active pensée, <br />Et le travail
aux mille bruits ? <br />Par le chant des vagues bercée, <br />Nice dort, pâle dans
les nuits.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Au centre, son château se dresse, <br />Sur un
verdoyant mamelon. <br />Nice est la cité de paresse, <br />Chaude oasis d'un frais
vallon.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Les villas aux grilles dorées <br />Alentour
bordent ses chemins. <br />Aloès, thyms et centaurées <br />S'y mêlent aux fleurs
des jasmins.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Là viennent les gens à chloroses <br />Voir les
violettes s'ouvrir ; <br />Au soleil, en de molles poses, <br />Les heureux viennent
y mourir.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Les boyards, les Anglais, leurs
femmes,<br />Jettent l'or pour voir son soleil, <br />Qui jette, lui, l'or de ses
flammes <br />Dans le Paillon, ruisseau vermeil.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Monaco d'ailleurs est si proche ! <br />La
roulette est un jeu tentant, <br />Et l'on court y vider sa poche : <br />Montrer
son or, c'est l'important.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Pour vous, amoureux et poètes, <br />Allez voir ce
rivage blanc ; <br />Dans les chemins, les violettes <br />Répandent un parfum
troublant.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Vous que rien de trop n'embarrasse, <br />Ô les
vrais heureux, vous, la nuit, <br />Allez sur la longue terrasse <br />Solitaire, où
la lune luit.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Elle s'étend sur les toits même <br />De plusieurs
maisons de niveau,<br />Au bord des flots où la Nuit sème <br />Les fleurs de feu de
son manteau.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La terrasse offre à tout le monde <br />L'accueil
de ses grands escaliers ; <br />Ô rêveurs, race vagabonde, <br />Nice a des toits
hospitaliers.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Là, sur la maison endormie, <br />Au murmure
charmant des eaux, <br />Rêve l'ami près de l'amie, <br />Légers comme un couple
d'oiseaux.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Là, derrière nous, s'endort Nice, <br />Et des
collines d'alentour<br />Un vent embaumé vient, qui plisse <br />L'onde frissonnante
d'amour.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Ô voyageurs, sur quelles grèves
<br />Trouverez-vous un ciel pareil,<br />Durant la nuit si plein de rêves <br />Et le
jour si plein de soleil ?</span><br />
<strong><span style="font-family: Times New Roman;">- Jean Aicard -</span></strong><br />
<img alt="" height="172" src="http://edito.nicematin.net/AM/pdf/16-07-2016-19-01-11.jpg" width="320" /><br />
<em><strong><span style="font-family: Times New Roman;">(Photo Frantz
Bouton)</span></strong></em><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Belle, elle
restera"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">LA PROMENADE? Arpentée à pieds le dimanche avec
mes parents, puis à vélo, puis en ciao pour rejoindre le collège. Les escapades
entre les cours avec les copines de classe, avec ma première voiture qui avait
le même âge que moi, 18 ans, puis toutes celles qui ont suivi, pour un plaisir
sans cesse renouvelé.<br />Les promenades, les essais à rollers (non renouvelés),
les prom parties, Carnaval, batailles de fleurs, les feux d'aritifices et très
bientôt mes loisirs de jeune retraitée.<br />Belle, elle restera, malgré les
cicatrices.<br /><strong>- Patricia Sashanelle -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Tu as vu
naître mes deux derniers petits"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Belle promenade! Tu as vu naître mes deux
derniers petits à l'hôpital Lenval et ce sont encore aujourd'hui des souvenirs
extraordinaires de bonheur et de plénitude. <br />Que l'espérance soit plus forte
que la barbarie!<br /><strong>- Audrey Despert Maniere -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Un endroit où
on s'embrasse"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">C'est un endroit où on se prend la main, où l'on
s'embrasse, où l'on se soutien. <br />On marche, on cours, on s'y promène pour
aller de l'avant.<br />La belle et simple vie des Niçois! <br />C'est aussi un
paysage qui nous offre une vue magnifique vers nos rêves les plus fou.<br />C'est
cet état d'esprit qu'il faut garder. <br />C'est dans le deuil, mais dans l'espoir
que la promenade des Anglais continue à nous accompagner vers ce chemin
ensoleillé et à nous donner la force de se battre tous ensemble!<br /><strong>-
Lisa Piromalli -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Elle
représente ma famille"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Elle représente mon enfance, elle représente ma
famille.<br />C'est ici que j'aime retrouver mes amis, profiter de la merveilleuse
vue qu'elle nous offre, pour parler, rire, étudier... <br />Elle représente de
longues balades avec ma grand mère, à parler de la vie, de tout et de rien,
assises devant l'horizon bleue, à profiter l'une de l'autre. <br />Elle représente
la liberté et la joie, le bonheur et c'est toujours ainsi que je la verrais.
<br />Je l'aime encore plus et j'aime encore plus ma ville, la mieu bèla
Nissa<br /><strong>- Claire Toselli -</strong></span><br />
<br />
<img alt="" height="213" src="http://edito.nicematin.net/AM/pdf/16-07-2016-19-01-57.jpg" width="320" /><br />
<em><strong><span style="font-family: Times New Roman;">(Photo Cyril
Dodergny)</span></strong></em><br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"J'y ai appris
l'amour"</span></strong></span><br />
<br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Les mots m'ont jamais suffi, quand c'est
Nice.<br />Elle était ma ville bleue où tout le monde vivait dans plein de joie et
de bonheur sous le ciel ensoleillé.<br />J'ai passé à Nice l'année dernière dans
le cadre de programme Erasmus. <br />Il n'existe pas un tel bord de la mer qui m'a
rendu si heureuse. <br />J'y ai appris l'amour. <br />J'y ai appris comment exploser
le bouchon de champagne.<br />J'y ai vécu le bonheur, la liberté et la joie.
<br />Je vous assure que moi et mes amis se souviendront la Promenade avec les
éclats de rire, pas avec les terroristes qui nous ont fait
sangloter.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>- Simay Turan -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">"Elle n'a pas
fini de voir mon sourire"</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Depuis que je suis toute petite, la Prom' fait
partie de ma vie. <br />Chaque été mon père nous emmenait tous les dimanches
matins à la plage, et mes soeurs et moi nous jouions aux sirènes dans l'eau,
nous essayions de faire des châteaux de galets, nous roulions dans les vagues,
et nous passions des moments mémorables. <br />J'ai aussi rencontré l'amour
plusieurs fois sur cette belle promenade des anglais. Il nous arrivait de faire
des aller-retour sur la promenade, puis on s'asseyait au bord pour regarder la
mer, je me collait contre lui et rien ne pouvait être plus beau que ce genre de
moment. <br />La promenade a vu certaines de mes romances naître, elle a vu
quelques premiers baisers, elle a vu mon sourire de nombreuses fois et n'a pas
fini de le voir.<br /><strong>- Bérengère Larose -</strong></span><br />
<br />
<span class="nm_ap_heading"><strong><span style="font-family: Times New Roman;">Une belle
gamelle sous les rires de demoiselles</span></strong></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Sur cette promenade parcourue en long, en large
et en travers, à pieds, à vélo, en rollers, en trottinette, j'ai fait des
pétanques à Carras, du Pilou à côté de la plage du Voilier, mangé un macdo sur
la plage en face du Ruhl, et fait un beach volley au début du Quai des
Etats-Unis.<br />Une énorme partie de ma vie s'est écrite sur cette rive
magnifique, qui offre une vue que le monde entier nous envie... <br />J'ai décidé
de partager un souvenir drôle car si je peux faire en faire sourire quelques un
en cette triste période, j'en serais ravi. À l'époque je travaillais au
restaurant municipal Corvesy à côté de la mairie. Vivant à Fabron dans les
hauteurs de Nice Ouest, je prenais tous les jours le vélo bleu pour m'y
rendre.<br />Un jour de Juillet, après que ma journée de travail fut terminée, je
pris un vélo bleu pour rentrer chez moi. Il est 16h30 et je dépasse le Palais de
la Méditerranée, roulant sur la piste cyclable avec ma musique dans les
oreilles, lorsque j'aperçois un groupe de jeunes filles qui étaient toutes plus
belles les unes que les autres... <br />À 20 ans, il s'en ait fallu de rien pour
que toute mon attention se porte sur ces jeunes femmes qui profitaient du soleil
assises sur les chaises bleues, laissant donc la route devant moi avec une
absence totale d'attention. Seulement avec mes écouteurs, je n'ai pas entendu
l'avertissement d'un employé de restaurant qui déplaçait un container, c'est
donc logiquement que ma course s'est brutalement stoppée contre ce fameux
container. <br />Le tout sans aucune gravité, je me suis relevé sous les rires des
demoiselles que je regardais avec tant d'attention, avec l'aide de l'employé qui
était vraiment gêné pour moi.<br />Je suis reparti avec mon vélo qui désormais,
grinçait et avait du mal à avancer, ma tête rougie de honte qui s'efforçait de
garder un air fier.<br />Embarrassant sur le coup, ce moment est devenu
aujourd'hui, un souvenir drôle que j'aime me remémorer. <br />A Nissa Toujou
Fedel.<br /><strong>- Chris Corda -</strong></span></section></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-57287659723678043762016-07-20T15:30:00.001+02:002016-07-20T15:30:52.537+02:00La langue française, l’Europe et le Monde<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<h1>
<span style="font-family: Times New Roman;">La langue française, l’Europe et le
Monde</span></h1>
<div class="barre_art rs_skip rs_preserve" id="barre_h">
<div class="topbar" style="background-color: white; left: 301px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; padding-right: 0px; padding-top: 0px; position: static; top: 0px; z-index: 1;">
<div class="social">
<div class="socLeft">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span class="auteurs"><small>par</small> <span class="vcard author"><a class="url fn spip_in" href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.agoravox.fr/auteur/jeussey-de-sourcesure";">Jeussey de
Sourcesûre</a></span> <span style="font-size: x-small;">AGORAVOX</span></span><br /><span class="date">mercredi 20 juillet 2016 </span></span></div>
<div class="gplus">
</div>
</div>
</div>
</div>
<span style="font-family: Times New Roman;">Il fut un temps, le multilinguisme était
présenté comme un élément essentiel de la construction européenne : chaque
citoyen européen aurait le droit d'utiliser sa langue maternelle et chaque état
membre la capacité aurait la capacité de préserver sa culture. La communication
entre les citoyens et l’accès à l'information devaient devenir aussi faciles et
simples que la circulation des marchandises dans l’espace européen.</span><br />
<span class="spip_document_186728 spip_documents spip_documents_center"><img alt="" height="128" src="http://img.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L500xH200/langue-311012-1-2-ce392.jpg" style="height: 200px; width: 500px;" width="320" /></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Admirable projet. En effet, est-il acceptable
d’assister à la disparition des langues et des cultures européennes sans agir ?
C’est pourtant ce qui est en train de se passer malgré les annonces restées sans
moyens et sans effets. Le multilinguisme représente un coût important. En
conséquence, les langues minoritaires disparaissent progressivement au profit
des langues majoritaires. Parmi les 6.500 langues qui existent dans le monde, on
estime que la moitié d'entre elles auront disparu avant la fin du siècle.
Beaucoup de langues européennes ont déjà disparu ou avaient presque disparu,
mais ont été sauvées grâce à une volonté politique.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Comment peut-on traiter les 48 heures de vidéo
qui sont téléchargés sur YouTube dans des centaines de langues chaque minute ?
Comment peut-on nous assurer que les brevets européens sont accessibles aux
entreprises qui utilisent des langues autres que l'anglais ? Comment peut-on
donner la possibilité à un professeur d’enseigner à élèves qui ne parlent pas sa
langue ? Comment peut-on empêcher la langue de s'enrichir de nouveaux termes au
rythme de l'accroissement des connaissances ? Comment peut-on éviter d'avoir à
passer d’une langue à une autre dans les universités et les grandes entreprises
?</span><br />
<ins class="mediainr" style="data-mediainr-key: "hvtidogshc";"></ins>
<span style="font-family: Times New Roman;">Les technologies numériques, en particulier les
technologies de la langue, fournissent des éléments de réponses. Internet
facilite l'accès à l'information et à la connaissance pour l’ensemble des
utilisateurs. Wikipedia existe dans environ 300 langues. Les réseaux sociaux
impliquent l'utilisation des langues des différents utilisateurs pour les
échanges. Facebook existe dans 80 langues, et Twitter en 20 langues. Les progrès
de la science ont permis de mettre en œuvre des technologies linguistiques : les
moteurs de recherche, la reconnaissance vocale et les systèmes de synthèse, la
traduction automatique du texte et de la parole, etc… pour un nombre croissant
de langues. Le traducteur de Google traite environ 60 langues, dont 20 avec
l'interaction orale. Siri d'Apple est disponible en quatre langues. Jibbigo, un
système de traduction de la parole autonome, en couvre une douzaine. Mais, comme
on le voit, ces technologies ne sont disponibles que pour environ 60 langues,
donc environ 1% des langues existantes, et à des niveaux de qualité (et donc de
la facilité d'utilisation), très inégaux selon les langues
concernées.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">L’utilisation de ces technologies permet de
réduire le coût d’un multilinguisme réel et pas seulement utopique. C’est même
le seul moyen de le rendre possible. Et certaines technologies, telles que le
sous-titrage automatique avec traduction ou correcteurs orthographiques,
facilitent l’apprentissage de langues étrangères.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Or, ces technologies sont aujourd'hui fournies
(gratuitement) par des sociétés américaines. Les acteurs de l’Union Européenne
se disent prêts à partager la richesse de leurs cultures, mais ils sont
confrontés à la barrière linguistique qui agit comme un obstacle à leurs
échanges mutuels. L’absence d’investissements conséquents en la matière montre
un désintérêt de fait pour cette question pourtant cruciale pour ce qui est
présenté comme une « communauté ».</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Essayer de convaincre les décideurs de la
nécessité de développer ces technologies est une tâche difficile. Aucun groupe
industriel n’a mis le multilinguisme parmi ses principales priorités, que ce
soit dans le secteur des industries automobiles ou aéronautiques, les
télécommunications, l'électronique grand public, l’informatique, les entreprises
médicales ou audiovisuelles. Pourtant, chacun de ces secteurs a besoin du
multilinguisme à des fins différentes, et la somme de ces besoins sectoriels
représente un enjeu énorme. Qui fera ce calcul ? Qui va l'analyser ? Qui
rassemblera les différents acteurs pour passer à l’acte ? Seule une volonté
politique forte au niveau de l'Union Européenne pourrait le faire et démontrer
ainsi que les technologies linguistiques ne sont pas seulement un sujet de
recherche et de développement parmi d’autres, que les ressources linguistiques
ne sont pas seulement des données perdues parmi beaucoup d'autres, mais qu’elles
devraient constituer un élément essentiel de la construction
européenne.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La langue française est une langue
internationale importante, avec environ 220 millions de locuteurs dans le monde
et environ 100 millions d'apprenants. C’est l'une des langues officielles de
l'Union Européenne. Elle a longtemps été considérée comme la langue préférée
pour la diplomatie ou la culture, mais l'Anglais (dont le berceau ne fait plus
partie de l’U.E.) l’a progressivement remplacée pour toutes les utilisations. Le
Français est très bien placé sur Internet où il est classé 8e des langues
utilisées pour les requêtes de recherche sur le Web, après l'Anglais, mais aussi
l’Espagnol, le Portugais et l’Allemand. Pour ce qui est de sa capacité à
transmettre les connaissances, le Français est classé 3ème dans Wikipedia,
derrière l'Anglais et l'Allemand. Plus de 60 langues, en comptant les langues
régionales, sont également parlées en France métropolitaine ou dans ses
territoires d'outre-mer.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La recherche française a bénéficié de programmes
tels que le programme de langues Industries Francophone (FRANCIL) de
l'Association des universités francophones (AUF), ou le programme Technolangue
soutenu par plusieurs ministères français. Aujourd’hui, le grand programme
franco-allemand Quaero concernant le traitement automatique des documents
multilingues et multimédias regroupe environ 30 partenaires industriels et
académiques dans le développement de huit projets applicatifs, et de plus de 30
technologies pour le traitement des langue parlée et écrite, image, vidéo et
musique. Il est entièrement structuré autour de l'évaluation systématique des
progrès de la technologie et de la production des données nécessaires pour
développer et tester ces technologies.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Ces projets ont permis d'investir dans la
production des données nécessaires pour le développement de technologies pour la
langue française. Ils mettent le Français en bonne position au sein du groupe
des langues européennes bénéficiant de ces technologies, avec l'Allemand,
l’Espagnol, l’Italien et le Néerlandais, mais loin derrière
l'Anglais.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Or, les entreprises françaises, comme beaucoup
de celles de l'Europe, sont en majorité des PME qui sont en concurrence avec les
grandes entreprises américaines telles que Google, Apple, IBM, Microsoft ou
Nuance, qui ont investi massivement dans ces technologies. De nombreux
chercheurs de ces entreprises américaines ont même été formés dans les
laboratoires de recherche européens, ce qui est un comble.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">La situation est similaire dans d'autres grands
pays industrialisés où la langue française est largement utilisée : Belgique,
Suisse et Canada.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Le financement de la recherche et de
l'innovation sur les technologies linguistiques manque de continuité et se
compose de programmes à court terme, coordonnés puis interrompus par des
périodes de financement courtes ou clairsemées. Aucune coordination n’existe
avec les programmes des autres Etats de l'Union Européenne sur ce sujet, même si
ce thème de recherche semble être idéalement placé pour bénéficier d'un effort
transnational partagé. La situation est similaire au sein de la Commission
Européenne, où l’intérêt accordée à ce domaine varie au fil du temps. Il
bénéficie parfois d'un engouement particulier chez un commissaire et devient une
unité dédiée et une ligne d'action dans le programme-cadre, et d'autres fois il
est fondu dans un conglomérat de différentes natures, alors que son rôle dans la
construction de l'Europe était, nous avait-on dit clairement
identifié.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Récemment, un invité (indien) a déclaré sur ARTE
que, si les échanges d’informations continuaient à dans la forme et au rythme
actuels, il ne resterait que trois langues vivantes sur la planète dans un
siècle : l’Anglais (ou plutôt l’Anglo-américain), le Chinois (Mandarin), et
l’Espagnol. L’évolution actuelle de l’Union Européenne ne permet pas de démentir
cette affirmation, mais son éclatement ne ferait que reporter sur chaque
état-nation la nécessité d’investir pour survivre en tant que langue et culture
spécifiques.</span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-46032757957882211672016-07-19T16:47:00.001+02:002016-07-19T16:47:22.101+02:00Le Grand Marché de Vichy vous invite au huitième Salon des Auteurs<h3 style="color: red; text-align: center;">
Le Grand Marché de Vichy
vous invite au huitième Salon des Auteurs</h3>
<div style="text-align: left;">
Pour la huitième année consécutive, le Groupement
des Utilisateurs du Grand Marché et la ville de Vichy organisent « Le<span class="Apple-converted-space"> </span><strong>Salon des Auteurs</strong> » qui se
tiendra <strong><span style="text-decoration: underline;">samedi 23 et dimanche
24 juillet prochain, de 9h à 13h</span></strong>, sur la mezzanine du<span class="Apple-converted-space"> </span><strong>Grand Marché de Vichy</strong>.</div>
<div class="page" title="Page 1">
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<div style="text-align: left;">
<span>Organisée par l’Association du Groupement des
Utilisateur</span><span>s du Grand Marché (GUGM) et la Municipalité de Vichy,
cette manifestation culturelle permettra des rencontres intéressantes et
des<span class="Apple-converted-space"> </span></span><span>échanges
d’</span><span>idées avec les nombreux auteurs, régionaux pour la plupart,
libraires et éditeurs, prêts à recevoir un large public, en mezzanine du Grand
Marché de Vichy.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span>Tous les genres littéraires seront représentés
: romans, récits, poésie, contes, biographies, ouvrages<span class="Apple-converted-space"> </span></span><span>spécialisés, BD, livres pour la
jeunesse...<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span>Seront notamment en dédicaces:<span class="Apple-converted-space"> </span></span><span>A.R.G.H.A, Ass.Gandahar, Astier
Françoise, Bakli-Pointet Laurence, Bourioux Jean-Louis, Briant Ginette, Brunel
Elisabeth, Cassou Debat Pascale, Chanet Maryvonne, David Marie, De Brisay
Ophélia, Deliperi Geneviève, Editions Abatos (Crosato JP), Emerat Stéphanie,
Follaeurt Frédéric, Garand Philippe, Godat Liliane, Leleux Paul, Letellier
Dominique, Livet Sylvie, Maïa de Freitas Adilia, Maltère Cécile, Maquin gabriel,
Montiel-Font Catherine, Paraire Daniel, Perichon Nicole et Allier Généalogie,
Peurière-Ferlin Jacqueline, Pineauteau Andy, Pioche Annette, Rocher Thierry,
Stadler bernadette, Valton Corinne, Vergne-Diem Françoise,
Viet-</span><span>Glotoff Robert...<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<strong>Un atelier pour enfants est prévu le<span class="Apple-converted-space"> </span></strong><span><strong>Dimanche 24 juillet
de 10h à 13h.</strong></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span>Un week-end à la fois festif et enrichissant,
dans une ambiance conviviale, pour grands et petits !<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<strong>Un événement littéraire à ne pas manquer
! </strong></div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-40023133548946934522016-07-12T10:52:00.001+02:002016-07-12T10:52:17.018+02:00Manuels scolaires : le grand chambardement<header><div class="mbs">
<h4 class="art-chapeau">
Du passé faisons table rase : l'intégralité des programmes du CP à la 3e
a été revue pour la rentrée 2016. Branle-bas de combat chez les
éditeurs.</h4>
<span class="art-source list-view big inbl mtn vb" rel="author">
Par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><a href="http://www.lepoint.fr/journalistes-du-point/louise-cuneo" itemprop="url" rel="author"><span itemprop="name">Louise Cuneo LE POINT</span></a></span></span>
<div class="reset-text art-date-infos mts list-view">
Modifié le <time datetime="2016-07-12T07:28" itemprop="dateModified">12/07/2016 à 07:28</time> -
Publié le
<time datetime="2016-07-12T07:10" itemprop="datePublished">12/07/2016 à 07:10</time>
| Le Point.fr </div>
</div>
<figure class="man full-width-img" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">
<div class="image-wrap panoramique">
<img alt="À la rentrée 2016, tous les programmes scolaires du CP à la troisième changeront. (Sur la photo, quelques manuels scolaires de la rentrée 2010.)
" height="136" src="http://www.lepoint.fr/images/2016/07/12/4685002lpw-4685006-article-horizontal-jpg_3663038_660x281.jpg" width="320" />
</div>
<figcaption class="art-caption" itemprop="description">
À la rentrée 2016, tous les programmes scolaires du CP à la troisième
changeront. (Sur la photo, quelques manuels scolaires de la rentrée
2010.)
<span>
© <span itemprop="copyrightHolder">AFP</span>/ PATRICK KOVARIK</span>
</figcaption>
</figure></header><br /><div class="art-text">
C'est une grande première. À la rentrée 2016, tous les programmes
scolaires du CP à la troisième changeront. Tous, en même temps. Alors
que les éditeurs avaient pris l'habitude de travailler une année entière
sur la refonte des ouvrages scolaires pour une matière donnée, pour un
niveau, avant d'attaquer ceux de la classe suivante un an plus tard, ils
ont dû s'atteler à tout remettre à plat en même temps, dans l'urgence.
Avec de nouveaux programmes définis seulement depuis la rentrée 2015, il
ne leur restait que neuf mois pour élaborer les contenus de tous les
nouveaux manuels scolaires.<br />
Et il ne s'agissait pas seulement d'un simple toilettage. En plus de
la réforme de l'orthographe à intégrer, les objectifs pédagogiques ne
sont plus fixés par classe, mais par cycle de trois ans. Fini, les
programmes à boucler avant la fin de l'année : désormais, les notions à
connaître auront trois ans pour être étudiées. Une nouvelle manière de
travailler, qui gênera considérablement les enseignants (les élèves
n'auront pas vu les mêmes chapitres l'année précédente, selon le
professeur qu'ils auront eu), et qui embarrassera aussi les élèves qui
changeront d'établissement scolaire en cours de cycle. Quant aux
éditeurs, ils disposent d'une liberté inédite : concevront-ils des
livres scolaires par cycle, ou choisiront-ils leur propre répartition
annuelle des programmes ?<br />
<h3>
Gouffre financier<br />
</h3>
Ce grand chambardement est aussi un gouffre financier. L'acquisition
des nouveaux livres s'étalera sur deux ans, mais la loi de finances 2016
budgète, rien que pour la première année, 150 millions d'euros pour le
renouvellement des livres des collégiens. En effet, ce sont plus de 11
millions de manuels qui seront imprimés d'ici à septembre, rien que pour
eux. À la rentrée prochaine, les élèves de la sixième à la troisième
recevront ainsi de nouveaux manuels de français, de mathématiques et
d'histoire-géographie. Les élèves de cinquième auront un manuel de LV2,
puisque cet enseignement est avancé d'un an avec la réforme du collège,
et les élèves de sixième disposeront d'un nouveau manuel de sciences.<br />
À l'école élémentaire, c'est plus compliqué. Selon plusieurs
estimations, quelque 16 millions de manuels doivent être imprimés pour
les écoliers dans l'urgence. Mais même s'il est fréquent que les
communes prennent en charge partiellement ou totalement l'achat de ces
manuels, cela n'est en rien une obligation pour elles. Dès lors,
certaines écoles risquent de ne pas pouvoir financer tous les nouveaux
manuels en septembre, créant des inégalités entre les élèves.<br />
Quant à ce qu'il adviendra des manuels obsolètes, aucune directive
n'a encore été donnée, même si certains éditeurs, comme Belin, proposent
aux 6 800 collèges métropolitains de collecter gratuitement les livres
scolaires afin de les recycler.<br />
<h3>
Fautes incluses<br />
</h3>
Avec tant de problèmes à régler en si peu de temps, il ne faudra pas
être trop tatillon : les fautes d'orthographe seront parfois incluses («
Choisissez vos quatre passages préférés et expliquez pour chacun deux
(sic) pourquoi il (sic) vous ont plu » chez Nathan), tout comme les
erreurs d'illustration (chez Hatier, l'auteur de science-fiction <a class="surligner" href="http://www.lepoint.fr/tags/christophe-lambert">Christophe Lambert</a> aurait été gratifié d'une photo de son homonyme acteur, sans l'intervention d'un internaute observateur).<br />
Tout comme certains exercices n'auront pas eu le temps d'être adoubés
avant d'être imprimés, tel ce travail de réécriture d'un texto tiré
d'un nouveau manuel destiné aux élèves de quatrième publié par Nathan,
et fortement critiqué sur les réseaux sociaux : « CC C MWA ! G 1 truc a
te dir jcroi kon devré fer 1 brek... bz. » (« Coucou, c'est moi ! J'ai
un truc à te dire : je crois qu'on devrait faire une pause… Bises. ») Si
vous aviez compris, c'est que vous êtes fin prêt pour la réforme.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-45469841362794307662016-07-09T08:25:00.000+02:002016-07-09T08:25:04.661+02:00Lettres semées en bouquet <h1>
Lettres semées en bouquet </h1>
<div class="barre_art rs_skip rs_preserve" id="barre_h">
<div class="topbar" style="background-color: white; left: 130px; padding: 0px; position: static; top: 0px; z-index: 1;">
<div class="social">
<div class="socLeft">
<span class="auteurs">
<small>par</small> <span class="vcard author"><a class="url fn spip_in" href="http://www.agoravox.fr/auteur/c-est-nabum-78308">C’est Nabum</a></span>
<small><a href="http://www.chroniques-ovales.com/" title="Chroniques au val">(son site) AGORAVOX</a></small>
</span>
<br />
<span class="date">
samedi 9 juillet 2016
</span>
</div>
<div style="float: left; height: 75px; padding-right: 4px; width: 60px;">
<div class="share_size_large" style="width: 60px;">
<span class="share__count">
</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<br />
<br />
<strong>Quand les agriculteurs prennent la plume.</strong><br />
La compagnie des Fous de Bassan ne cesse d’arpenter la Beauce pour
creuser un beau sillon où germent des lettres magnifiques. Le pari, pour
fou et improbable qu’il soit, n’en demeure pas moins une formidable
réussite : des agriculteurs de Beauce ont pris la plume pour rédiger des
lettres semées en bouquet.<br />
Pour réussir ce pari, à l’initiative de Christian Sterne, le metteur
en scène, des contraintes formelles ont été suggérées afin de fixer un
cadre commun et comme toujours, favoriser l'émergence de perles. Chaque
lettre est écrite avec pour sujet un élément, un objet ou bien un animal
qui partage l’existence des paysans de la grande plaine fertile.<br />
<ins class="mediainr" data-mediainr-key="hvtidogshc"></ins>
Ainsi, la motte de terre, la petite goutte de pluie, le hangar à
pommes de terre, le tas de fumier ou bien l’épi de blé s’adresse par le
truchement de leurs scripteurs à des comparses comme les néo-ruraux, le
cycliste, le promeneur, le consommateur, le photographe, le vacancier ou
les saltimbanques. L’expression ainsi décalée se donne des ailes,
emprunte les chemins de la poésie, de l’émotion ou de la fantaisie.<br />
Pourtant, derrière chaque lettre, se cache avec pudeur la réalité du
terrain, la souffrance et les difficultés d’un métier souvent mal
compris, parfois dénigré, fréquemment moqué, toujours en but avec les
réglementations, les banques, les aléas climatiques. On perçoit en
arrière fond l’amour pour ce paysage ingrat, cette terre sans relief
mais jamais sans beauté. On devine la passion d’un métier qui exige tant
de ceux qui le pratiquent sans en tirer un salaire en concordance avec
le temps passé.<br />
Ces lettres sont belles, elles sont touchantes, drôles, évocatrices,
pleines de cet humour qui est la délicatesse du désespoir. Elles le sont
d’autant plus qu’elles sont interprétées magnifiquement par la troupe
des Fous de Bassan. Ce soir-là, trois hommes et une femme nous ont
entraînés, nous ont enthousiasmés, nous ont fait rêver.<br />
Les lettres sont jouées, interprétées, mises en bouche et en
mouvement. Elles sont aussi chantées ou simplement mises en musique.
C’est magnifique, c’est d’une beauté à réconcilier agriculture et
culture, à faire germer les graines de l’espoir en une humanité
meilleure. Les acteurs réussissent ce pari de faire de quidams en bottes
de caoutchouc les nouveaux auteurs dramatiques de notre société.<br />
Nous n’avons pas vu le temps passer et pourtant nous n’étions que
quelques-uns dans cette salle de restaurant. La concurrence plus que
déloyale du football, l’incapacité de la presse locale à promouvoir
vraiment les initiatives culturelles de valeur, la trahison des élus
locaux dont l’absence fut remarquée, la frilosité des autochtones qui
restèrent devant leurs écrans de télévision : tous ces élèments font que
nous n’étions pas très nombreux, en dépit de la formidable qualité de
la prestation.<br />
C’est à désespérer de se démener ainsi pour élever le niveau, pour
instiller le virus de la poésie et de l’écriture dans un monde qui en
est si cruellement dépourvu. J’enrage que le talent de la troupe ne soit
pas reconnu à sa juste valeur, je m’étrangle quand j’apprends que le
maire de la commune où la troupe a élu domicile n’a jamais vu un seul
spectacle. Je me refuse à nommer cette ville ligérienne tant ce
comportement est indigne et misérable.<br />
La troupe ne baisse pas les bras, elle poursuit son travail, elle
l’amplifie aussi. Chacune des cent-huit lettres d’agriculteurs est
disponible sur un site afin que tout un chacun puisse répondre à l’une
de son choix. Ainsi va naître le bouquet de lettres, tout en créant une
communication à distance entre deux mondes qui s’ignorent.<br />
Je ne saurais que vous inviter à vous précipiter sur ce cite : <a data-mce-href="http://lettresdupays.com/blog/" href="http://lettresdupays.com/blog/" rel="nofollow">http://lettresdupays.com/blog/</a>
où l’on peut consulter toutes ces perles d’écriture : et surtout, je
vous conseille de prendre à votre tour la plume pour répondre. Si vous
êtes de notre région, osez une visite, venez écouter les
représentations. Elles se déroulent dans les petits villages, loin des
grandes salles habituelles de la culture officielle qui se vautrent dans
les productions vues à la télé. C’est faire œuvre de militantisme tout
en vous offrant un spectacle merveilleux. Ne baissez pas les bras, la
culture est l’affaire de tous et la survie de notre langue.<br />
Émerveillement leur.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-60075998016264962742016-07-07T10:01:00.003+02:002016-07-07T10:01:44.566+02:00Le Top 50 des expressions pro les plus exaspérantes du moment<header class="entry-header"><h1 class="entry-title">
Le Top 50 des expressions pro les plus exaspérantes du moment</h1>
</header> <div class="entry-content">
<div style="text-align: right;">
<em>Par Adèle Préau. Publié le Dimanche 06 Décembre 2015. TERRAFIMINA</em></div>
« Le monde professionnel a bien des spécificités, dont celui d’être un formidable outil de création d’expressions ridicules qui ont la particularité de se répandre comme une trainée de poudre, et de se reproduire comme des Aliens.<br />
La vie pro est telle qu’elle réussit néanmoins à nous imposer l’utilisation de ce sabir grotesque, que nous finissons par parler couramment, et avec le plus grand naturel, nous rendant à notre tour passablement risible.<br />
Force est de constater que si vous n’entrez pas dans le moule en baragouinant vous aussi la prolangue » qui va bien » (hérissement de poils momentané), vous serez certainement moins prise au sérieux que votre concurrent à l’embauche.<br />
Voici notre palmarès des expressions pro les plus énervantes du moment, leurs définitions et leur utilisation.<br />
1. qui va bien = dans « Mets-moi le p’tit graphique qui va bien dans la prez’ ». Employé très abusivement dans le milieu de la com’. Expression à vomir<br />
2. « juste » = comme dans « C’est JUSTE exaspérant ! »<br />
3. être à l’aise / en phase / confortable avec… = associer des mots de cocooning au jargon pro, pour plus de douceur dans ce monde de brutes ?<br />
4. deadline = jour après lequel si t’as pas fini ton taf t’es mort.<br />
5. ça fait du sens = abominable utilisation de la langue française qui semble signifier que ça A du sens, voire que ça en fabrique. Littéralement traduit de l’anglais « to make sense ».<br />
6. asap = as soon as possible = expression complètement has-been qui s’enracine malgré tout = « J’attends ton retour asap »<br />
7. charrette = comme asap, « charrette » est vieux comme Le monde et veut dire « être en retard » comme dans « Je suis charrette sur ma prez’ ». Expression d’architecte à l’origine.<br />
8. sous l’eau = charrette = tellement submergée de trucs à faire qu’on se noie. Souvent utilisé comme excuse aux copines pour ne pas avoir répondu à un mail : « Sorry je te réponds tard mais je suis SOUS L’EAU ».<br />
9. le pipe (prononcé « païpe ») = « avoir des projets dans le pipe » = dans les tuyaux<br />
10. la To-do = « C’est sur ta To-Do ? » = To-do liste = liste où tu notes indéfiniment les mêmes trucs que tu dois faire depuis des semaines.<br />
11. au jour d’aujourd’hui = atrocité du langage courant actuel. Qu’on retrouve l’auteur initial et qu’on l’embroche !<br />
12. next step = « quelles sont les prochaines étapes du projet ? »= assez désagréable, utilisé sans introduction ni rien. Juste : « Alors, next step ?! »<br />
13. prendre le lead = se positionner en chef sur un projet = « Je vais prendre le lead si ça t’ennuie pas » Euh…<br />
14. faire un retour = « Tu me fais un retour là-dessus ? » = utilisation totalement incorrecte !<br />
15. LMK (Let Me Know) = à la fin d’un mail ou sur une note = Fais-moi savoir ce qu’il en est / ce que tu en penses. Très snob. (à associer à TBD = to be done, to be determined).<br />
16. à date = « on fait un point à date »<br />
17. merci de… = tournure à la mode qui fait soit disant gagner du temps aux utilisateurs de smartphones mais reste excessivement autoritaire<br />
18. drafter = faire un brouillon. Bref, ébaucher, faire un truc vite fait pas très bien fait.<br />
19. pres’ = présentation = « Tu m’envoie ta prez’ asap stp ?<br />
20. brainstormer = réfléchir ensemble parce qu’à plusieurs y’a plein d’idées qui fusent et d’où vont jaillir des concepts innovants = se branler la nouille<br />
21. revenir vers = « Tu reviens vers moi avec une proposition ? » = c’est à toi de me contacter, et ne reviens pas seulement VERS moi mais JUSQU’A moi. (« Sisi, je suis revenue vers toi mais je me suis arrêtée en chemin… »).<br />
22. mutualiser = regrouper les savoirs-faire pour dépenser moins = expression de rapiat<br />
23. googliser = chercher sur Google = « Tu l’as googlée la nouvelle stagios ? »<br />
24. best practices = bons usages comme dans « Merci de partager vos best practices »<br />
25. faire atterrir une proposition = la terminer (Baaaaaaam !)<br />
26. updater = mettre à jour = « J’ai pas été updaté sur le dernier projet »<br />
27. full = full time, full acess, full tout et n’importe quoi pour rendre sa phrase chic et riche<br />
28. feed-back = retour = « J’attends ton feed-back asap ». Utilisée également pour dire « impression» dans « J’ai pas eu ton feed-back sur la nouvelle stagios ».<br />
29. FYI = For Your Information = Jette un coup d’œil à ce doc mais de toute façon ça ne te concerne pas vraiment.<br />
30. dans mon scope = de mon ressort<br />
31. deal-breaker = « J’espère que notre devis que constituera pas un deal-breaker » = rupture d’accord mais évoquer un « deal-breaker » est moins angoissant pour les deux parties, ceux qui essayent de conclure le deal.<br />
32. brief = topo = instructions. Peut également désigner une réunion de début de projet. « On se voit au brief ? »<br />
33. REX = retour d’expérience<br />
34. donner son go = dire qu’on a bien tout vérifié et que quand on a dit GO si y’a un problème malgré tout on est mort.<br />
35. clivant = confusant (n°44)<br />
36. shooter = « shooter un mail » = l’envoyer mais à plein de gens comme avec une mitraillette<br />
37. conf call = conference call = conversation téléphonique à plusieurs. Une horreur où seules deux personnes parlent pendant que les autres se font les ongles ou dessinent des arabesques sur leur cahier.<br />
38. a minima = le « au minimum » 2012, manifestement jugé has been après des siècles de bons et loyaux services.<br />
39. être force de proposition = prendre des initiatives, être créatif<br />
40. out of the box = dans « Laissez fuser vos idées, mêmes les plus out of the box ». Utilisé dans les réunions de brainstorming (voir n°20) pour parler d’une pensée non conventionnelle, différente, originale.<br />
41. compiler = « On compile nos notes ? » = ajouter les unes aux autres pour en faire une synthèse.<br />
42. collecter = récupérer<br />
43. BTW = By the Way = très snob, comme unique phrase dans un transfert de mail. A rapprocher de FYI (voir n°29)<br />
44. confusant = « est-ce que ce wording ne risque pas d’être confusant ? » = qui embrouille au lieu d’expliquer<br />
45. itération = allers-retours (dans des mails)<br />
46. from scratch = version anglaise de notre « ex nihilo » lucrécien = démarrer un projet à partir du grand néant<br />
47. provoquer une réunion = la monter (voir n°49)<br />
48. cascading = transmission comme dans « Les managers doivent cascader la vision et la stratégie de l’entreprise et partager leurs best practises »<br />
49. monter une réunion = l’organiser = envoyer un mail aux personnes présentes pour leur demander si elles sont dispos. Bref, une tâche compliquée !<br />
50. rencontrer un impondérable (« Je n’ai pas pu venir ce matin j’ai rencontré un impondérable »)… Euh… du genre « Hello, ravi de vous rencontrer je suis un impondérable » ??<br />
Et vous, y a-t-il d’autres expressions professionnelles non recensées dans notre palmarès et qui ont le don de vous hérisser les poils ?<br />
Votre métier a-t-il ses spécificités ?<br />
Vous êtes-vous déjà sentie larguée à la lecture de certains mails ou dans des réunions ?</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-54553086642350842772016-07-02T20:30:00.002+02:002016-07-02T20:30:18.576+02:00Yves Bonnefoy, l’entretien infini <div class="bust">
<div class="sub-header-article accur8-desktop accur8-tablet">
<div class="col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet">
<h1 class="title">
</h1>
<div class="bust">
<div class="sub-header-article accur8-desktop accur8-tablet">
<div class="col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet">
<h1 class="title">
Yves Bonnefoy, l’entretien infini
</h1>
<ul class="info">
<li>2 juil. 2016</li>
<li>
Par <a class="subscriber" href="https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard">Pascal Maillard</a></li>
<li>
Édition : <a href="https://blogs.mediapart.fr/edition/edition-des-rencontres-europeennes-de-litterature-strasbourg-erels">Edition des Rencontres Européennes de Littérature à Strasbourg (ERELS)</a>
</li>
</ul>
<div class="introduction">
Grande tristesse d’apprendre la disparition, ce 1er
juillet, d’une voix qu’au fil des années nous avions cru impérissable.
Pour la réentendre, je propose en lien l’enregistrement d’une grande
conférence qu’avait donnée Yves Bonnefoy en 2011, en ouverture des
Rencontres européennes de littérature à Strasbourg. J’y ajoute un
entretien de la même année. Une parole infiniment précieuse.
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="bust">
</div>
<div class="content-article">
<i> A Jean-Paul Avice, reconnaissance et amitié</i><br />
<br />
La poésie a été toute la vie d’Yves Bonnefoy. Que son œuvre,
considérable, ait pris la forme du récit, de l’essai, et en particulier
de la critique d’art, ou encore de la traduction, c’est toujours la
poésie qui demeurait l’horizon de ses livres. Patrick Werly, dans la
présentation de la conférence que je mets en lien (présentation qu'on
peut aussi lire <a class="external" href="http://www.prixeuropeendelitterature.eu/-yves-bonnefoy-la-question-de-la-.html" target="_blank">ici)</a>,
insiste fort justement sur la continuité entre la parole poétique et la
critique. Jean-Paul Avice, un ami proche du poète et doué d’une
connaissance intime de son œuvre – il a dirigé, entre autres, avec Odile
Bombarde, le <i>Cahier</i> <i>de l’Herne </i>sur Bonnefoy -, disait
ceci dans un entretien, en 2011 : « Yves Bonnefoy a rappelé à plusieurs
occasions qu’il avait un temps imaginé n’écrire qu’un seul livre, et que
malgré la multiplication impressionnante de ses volumes, il y avait
encore du sens à penser que tout cela ne formait qu’un seul livre. »<br />
Jean-Paul Avice soulignait cependant qu’il y avait trois inflexions
ou trois changements dans l’œuvre du poète. Tout d’abord la
multiplication des sonnets ou des « presque » sonnets dans ses dernières
oeuvres, « qui dans leur contrainte l’aident à donner une place de plus
en plus importante dans sa réflexion à <b>l’enfance</b>, à ce moment où
les concepts n’ont pas encore noyé le regard émerveillé que l’on porte
au monde ». Ensuite l’importance de plus en plus grande accordée à <b>la beauté</b> « comme apaisement de la violence du langage ». Enfin l’importance accordée à <b>la compassion</b>,
« le fait que la présence se dise de plus en plus comme visage, même
s’il continue à aimer des peintres de paysage chez lesquels la présence
humaine ne se dit qu’obliquement par l’arbre ou la montagne ».<br />
En mars 2011 Yves Bonnefoy fut l'invité d’honneur de <i>Traduire l’Europe, </i>les 6èmes<i><a class="external" href="http://www.prixeuropeendelitterature.eu/-rencontres-2011-.html" target="_blank"> Rencontres européennes de littérature à Strasbourg</a>. </i>Il prononça
une importante conférence dont le titre était le suivant : « Les
lettres de Hofmannsthal et la question de la poésie ». A travers ses
interrogations et ses hypothèses, le poète, une fois encore, cherchait,
« à comprendre ce que signifie en nous le besoin de poésie ».
Considérant le point de vue de l’histoire de l’art et de la pensée, il
disait ceci : « Je crois, vous le voyez, à l’unité de l’Europe ». Ce
rappel à l’Europe de l’art et de la poésie nous est aujourd’hui, tant
elle a été oubliée, infiniment précieux. Dans un entretien que je
reproduis ci-dessous,<span> Yves Bonnefoy se demandait si ce qui motive
l’écriture poétique n’est pas « un renouveau qui ne peut que
s’accompagner d’une rénovation radicale du lien social ». « Les images
dans les poèmes, poursuit-il, cela peut sembler du gratuit, de
l’insouciant, mais c’est aussi et d’abord ce qui décompose les
idéologies dans lesquelles les groupes humains s’empiègent. </span><span> </span><br />
<span>La défiance à l’endroit du concept et des idéologies n’a jamais
été pour Yves Bonnefoy une manière d’exclure le poète de la cité, de le
cantonner à la tour d’ivoire des mots ou à la nostalgie d’un âge
théologique. L’éthique de la compassion, l’insistance sur "la personne
particulière" de chaque être, que rappelle <a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020716/yves-bonnefoy-vie-et-mort-d-un-poete-existentiel?onglet=full">ici</a>
Patrice Beray, aussi bien que la place de l’autre dans l’œuvre d’Yves
Bonnefoy dessinent continument une figure de l’interlocuteur, celle même
de son lecteur, avec lequel l'entretien, même posthume, est infini.</span><br />
<span>Pascal Maillard</span><br />
<i><b><span>Lien vers la conférence : </span><a class="external" href="http://www.canalc2.tv/video/10470" target="_blank"><span>http://www.canalc2.tv/video/10470</span></a></b></i><br />
<i><span>PS : Concernant l'absence d'image dans la vidéo de cette
conférence, j'avais sollicité l'autorisation d'Yves Bonnefoy en amont
des Rencontres. Il m'avait répondu significativement : </span><span>"</span><span>Je ne pense pas, voyez-vous, qu'une archive vidéo préserve une présence. Elle ne garde qu'un simulacre." </span></i><br />
<b><i><span>Yves Bonnefoy et l'Université de Strasbourg : éléments bibliographiques</span></i></b><br />
<span>Il y avait des liens forts entre l'Université de Strasbourg et
Yves Bonnefoy. Et ceci grâce à des chercheur.e.s, parfois aussi poètes,
qui ont initié de nombreux colloques sur le poète, fait des cours, et
dirigé des ouvrages auxquel Yves Bonnefoy a contribué. Je pense en
particulier à Michèle Finck, Maryse Staiber et Patrick Werly. On peut
citer les ouvrages suivants :</span><br />
<span><i>- Yves Bonnefoy. Poésie, peinture, musique</i>, textes réunis par Michèle Finck, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1995</span><br />
<span><i>- Yves Bonnefoy et l’Europe du <span>xx</span><sup>e</sup> siècle</i>, sous la dir. de Michèle Finck, Daniel Lançon et Maryse Staiber, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2003</span><br />
<i>- Yves Bonnefoy. Poésie et dialogue</i>, sous la dir. de Michèle Finck et Patrick Werly, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2013<br />
<span>On peux aussi indiquer les deux livres suivants qu'Yves Bonnefoy a publiés aux PUS :</span><br /><i>- La communauté des traducteurs</i><span>, PUS, 2000</span><br /><i>- La communauté des critiques</i><span>, PUS, 2010.</span><br />
<div class="inter-titre-gris">
<span>-------------------</span></div>
<div class="inter-titre-gris">
Entretien avec Yves Bonnefoy (2 mars 2011, magazine Poly)</div>
<br />
<b><span>Vous êtes l’invité d’honneur des <a class="external" href="http://www.prixeuropeendelitterature.eu/home.asp" target="_blank"><span>6e Rencontres européennes de littérature</span></a>. Qu’attendez-vous d’une telle manifestation ?</span></b><br />
<span>Des rencontres, avec des poètes d’autres pays de l’Europe. Je
trouve beaucoup de sens, en effet, et j’attends beaucoup, de la
diversité des cultures européennes, une pluralité qui a été et demeure
la réfraction à travers des langues parfois fort différentes de ces
grands rayons que furent à l’aube du continent la pensée grecque, le
droit romain, et même cette idée chrétienne de la personne si difficile à
préserver de sa démesure, aux dangereux préjugés. Les réfractions
furent très variées, il en résulta des incompréhensions réciproques qui
attisèrent bien des conflits, notre histoire a été un long enchaînement
de désastres, mais quand on voit la rapidité et l’ampleur avec
lesquelles se répandirent à travers l’Europe l’architecture romane, la
peinture gothique et renaissante, l’art baroque, la poésie romantique
puis symboliste et encore les avant-gardes qui précédèrent le funeste
premier conflit mondial, on ne peut pas ne pas croire qu’il y a
sous-jacent à nos détestables conflits de quoi donner vie avec
profondeur à une recherche commune en passe aujourd’hui, qui sait même,
d’enfin fleurir, au moins dans quelques œuvres qu’il importe donc de
connaître.</span><br />
<b><span>Vous écriviez dans <a class="external" href="http://www.seuil.com/fiche-ouvrage.php?EAN=9782020992169" target="_blank"><i><span>Notre besoin de Rimbaud</span></i></a> qu’il a été pour vous « <i>la révélation de ce qu’est la vie, de ce qu’elle attend de nous, de ce qu’il faut désirer en faire</i> ». De quand date cette révélation et en quoi Rimbaud vous remue-t-il encore, aujourd’hui ?</span></b><br />
<span>Nous parlions de l’Europe, à l’instant. Et Rimbaud a écrit, dans <i>Une saison en enfer</i> : « <i>Quittons ce continent où la folie rôde ! </i>»
Était-il, lui, un ennemi de l’Europe ? Bien sûr que non, il ne fut que
déçu par un siècle où elle avait été particulièrement déconcertante, à
feu et à sang sous Napoléon, puis révolutionnaire partout ou presque en
1848 mais sans lendemain à l’aune de cette grande espérance. Et ce que
nous devons à Rimbaud, sa réaffirmation impatiente de l’espérance dans
le malheur, c’est dans le droit-fil d’une revendication qui est aussi
spécifiquement européenne que la poésie de Leopardi ou celle de
Baudelaire ou la musique de Beethoven, de Mahler.</span><span> </span><br />
<span><b>Rimbaud voulait « <i>changer la vie</i> ». Est-ce le dessein commun à tout poète ?</b></span><br />
<span>Oui. En tout cas ce devrait l’être. Il faut mériter cette appellation si on y prétend.</span><br />
<b><span>En quoi le poète diverge-t-il de l’écrivain, de l’essayiste ou du traducteur ?</span></b><br />
<span>Précisément en ceci qu’il fait de ce dessein son grand souci,
aux dépens de l’observation des comportements sociaux, par exemple :
cette vocation des romanciers. Mais n’opposons pas le poète au
traducteur. Le traducteur de la poésie a vocation à être poète.</span><br />
<b><span>Quel regard portez-vous sur le poète Tony Harrison, invité à
vos côtés ? Existe-t-il une filiation avec l’homme aux semelles de vent
?</span></b><br />
<span>Tony Harrison a une pensée politique et je lui donne raison.
Cela peut vous étonner puisque rien de politique n’apparaît dans ce que
j’écris, mais qu’est-ce qui motive l’écriture poétique en ce qu’elle a
de plus subjectif sinon le besoin, je le disais, de « <i>changer la vie</i>
», un renouveau qui ne peut que s’accompagner d’une rénovation radicale
du lien social ? Les images dans les poèmes, cela peut sembler du
gratuit, de l’insouciant, mais c’est aussi et d’abord ce qui décompose
les idéologies dans lesquelles les groupes humains s’empiègent.</span><br />
<span> <b>Propos recueillis par Thomas Flagel</b></span><br />
<i><a class="external" href="http://blogpoly.canalblog.com/archives/2011/03/02/20527212.html" target="_blank">Source</a> de l’entretien </i><br />
</div>
<div class="notice">
Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-84550916888865663392016-07-02T13:41:00.004+02:002016-07-02T13:41:45.601+02:00Yves Bonnefoy, le plus célèbre poète français contemporain, est mort à l'âge de 93 ans<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<h1>
<span style="font-family: Times New Roman;"><b>Yves Bonnefoy</b>, le plus célèbre poète
français contemporain, également critique d'art et traducteur, <b>est mort</b>
vendredi à l'âge de 93 ans</span></h1>
<time datetime="2016-07-02T10:31:28+0200"><span style="font-family: Times New Roman;">Publié le
02/07/16 LE NOUVEL OBS</span></time><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://actualites.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/24732-carnet-bonnefoy-celebre-poete-francais-contemporain-egalement.html";" title="ANDERSEN/SIPA"><figure><span style="font-family: Times New Roman;"><img alt="" height="208" src="http://referentiel.nouvelobs.com/file/15299124.jpg" width="320" /><figcaption>ANDERSEN/SIPA</figcaption></span></figure></a>
<h2>
<span style="font-family: Times New Roman;">Auteur de plus de 100 livres, traduit en une
trentaine de langues, cité plusieurs fois pour le Nobel, il a été lauréat en
France du Grand prix de poésie 1981 de l'Académie, du Goncourt 1987 de la poésie
et a remporté le prix mondial Cino del Duca 1995.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Yves Bonnefoy est né à Tours (Indre-et-Loire) le
24 juin 1923 d'un père ouvrier-monteur aux ateliers de chemins de fer et d'une
mère institutrice.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">A partir de 1943, après des études de
mathématiques, il étudie à Paris l'histoire de la philosophie et des sciences,
sous la houlette de Gaston Bachelard et de Jean Hyppolite.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">A 30 ans, sa réputation est lancée avec la
publication de "Du mouvement et de l'immobilité de Douve", un recueil à
contre-courant de l'époque, marqué par le dépouillement et une quête intérieure
qui range déjà son auteur parmi les plus grands poètes français. Ce recueil,
salué par la critique, paraît au Mercure de France, un de ses éditeurs
historiques.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Il signe ensuite notamment "Hier régnant désert"
(1958), "Pierre écrite" (1965), "Dans le leurre du ciel" (1975), "Ce qui fut
sans lumière" (1987), "La vie errante" (1993), ou "L'encore aveugle" (1997). On
lui doit encore cette année "L'écharpe rouge" (poésie) et "La poésie ou la
gnose" (essai).</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Sa poésie, grave et généreuse, attentive aux
sonorités, avait l'appui de la critique et de fidèles lecteurs, séduits par son
goût du "sensible" et son refus du "concept" ou de
"l'abstrait".</span></h2>
<div class="post-ultimedia">
<aside class="digiteka">
<h1>
</h1>
</aside></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-71211536298986340522016-06-22T09:38:00.003+02:002016-06-22T09:38:32.818+02:00Benoîte Groult, délit de vieillesse <div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<div class="read-left-padding">
<h1 class="article-headline" itemprop="headline">
</h1>
<div class="article-head-metas">
<h2 class="article-standfirst read-left-padding">
<span style="font-family: Times New Roman;"></span></h2>
<span style="font-family: Times New Roman;"><span class="authors">Par <span class="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person" style="itemprop: "author;"><a href="https://www.blogger.com/null" itemprop="url" style="href: "http://www.liberation.fr/auteur/7621-pascale-nivelle";"><span style="itemprop: "name";">Pascale Nivelle</span></a>
</span></span>— <span class="date"><time datetime="2006-03-23T20:42:35" itemprop="datePublished">23 mars 2006 </time>(mis à jour le <time datetime="2016-06-21T10:31:54" itemprop="dateModified">21 juin 2016 </time>) LIBERATION</span></span></div>
</div>
<figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>
<div class="width-padded">
<h2 class="article-standfirst read-left-padding">
<span style="font-family: Times New Roman;">La
romancière française, grande figure du féminisme, est décédée ce lundi soir à
l’âge de 96 ans. «Libération» l’avait rencontrée en 2006 pour un portrait, que
nous republions.</span></h2>
</div>
<div class="container-column clearfix">
<div class="wide-column width-padded-left">
<ul class="article-rel-list">
<li class="article-rel-item"><span class="share" style="itemprop: "alternativeHeadline";">
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<span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult, délit de vieillesse </span></span>
</li>
<li class="article-rel-item"><img alt="La journaliste et écrivaine Benoîte Groult en 2006 chez elle à Paris." height="320" src="http://md1.libe.com/photo/886922-zam0001495.jpg?modified_at=1466504277&width=960" width="313" /><figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"><span style="font-family: Times New Roman;"><span class="desc">La
journaliste et écrivaine Benoîte Groult en 2006 chez elle à Paris.</span> <span class="copy">Photo Mathieu Zazzo pour Libération</span> </span><span class="share">
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</span></figcaption></figure></li>
</ul>
<div class="article-body read-left-padding" itemprop="articleBody">
<span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult, 86 ans, militante féministe et
écrivaine, mène un dernier combat, celui de mourir quand elle veut.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Elle peste et proteste, l'oeil gris comme un
avis de gros temps sur West Ireland. Tous ces hommes, Jean-Louis
Servan-Schreiber, François de Closets, qui prétendent raconter la vieillesse du
haut de leurs 65, allez, au mieux, 70 ans... Benoîte Groult, 86 hivers depuis la
semaine dernière, les regarde du grand large : «Ils n'ont encore rien vu, ils
sont dans l'enfance du grand âge. Il faut vingt ans pour faire un vieux.
Exactement comme pour fabriquer un adulte.» On naîtrait vieillard vers 65 ans,
dit-elle, et on grandirait jusque vers 85. Après... On commence à penser à
appuyer sur la Touche étoile, titre de son dernier livre (1). Comme Mireille
Jospin et Claire Quillot, parties quand elles l'ont choisi. Parce qu'au-delà de
cette limite, «c'est irréversible et accéléré» : «Tous les ans, on regrette
l'année précédente. J'en suis à pleurer sur le paradis de mes 83 ans, c'est
dire.» Il faut connaître ses propres limites, symbolisées par l'essentiel. Pour
Benoîte Groult, c'est un filet à crevettes. Quand elle ne pourra plus traquer le
bouquet sous les varechs du Morbihan, sa vie ne vaudra plus la peine d'être
vécue. Même si elle n'a pas fait que ça depuis 1920.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult fait la promesse de partir
vivante. Pas «à demi morte» aux commandes d'un déambulateur, elle qui godille
encore dans sa baie bretonne. Elle cite Louis Aragon : «Que s'est-il donc passé
? La vie et je suis vieux», et se fait prosélyte pour l'Association pour le
droit de mourir dans la dignité (ADMD ), son ultime objet de militantisme.
Arguments : «On a le droit de faire toutes les conneries que l'on veut toute sa
vie. Se marier, se tromper, divorcer et même de se suicider. Mais au moment de
mourir, terminé la liberté. On devient le jouet de forces adverses dont on n'a
rien à faire, la morale, le pape, ou des médecins qui ne veulent pas entraver
leur carrière.» Benoîte en veut à la France, comme au temps de la loi Neuwirth
en 1967, quand les députés de tous bords s'effrayaient de ces femmes bientôt
autorisées à prendre la pilule, qui allaient «se comporter comme des chiennes
dans les rues». Ou comme avant la légalisation de l'avortement, autorisé après
qu'elle en a subi cinq. «Le refus de la naissance choisie et de la mort choisie,
c'est la même idéologie contre la liberté.» Elle prévient : «Mais on finira par
y venir pour des raisons économiques qui seront les pires : on ne va plus savoir
quoi faire de tous les vieux, les hospices vont déborder et les retraites ne
seront plus payées.» La vieillesse est un délit et la mort, le dernier vrai
tabou, dit celle qui fulmine contre «notre pays rétrograde», prête à un ultime
voyage en Belgique. La mer y est triste certes, mais «euthanasie», belle mort en
grec, n'y est plus un gros mot. «Dans ma jeunesse, c'était "vagin", le mot
interdit. Dans le Larousse, on trouvait pénis, testicules, même bite et
couilles. Mais pas vagin. Nos organes, par lesquels passe toute l'humanité,
étaient innommables.»</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Quatre-vingt-six ans et toutes ses dents,
Benoîte Groult. Et droite comme une plume, la pommette rose. «J'ai fait deux
liftings. Pour moi d'abord, car ma peau vieillissait plus vite que moi, je me
trouvais l'air antipathique. Et contre tous ceux qui pensaient que les
féministes étaient vieilles, moches et mal baisées. Je n'ai rien été de tout
ça.» Au mur de son appartement parisien, une grande photo d'elle entre deux
hommes, dans un paysage du Kerry irlandais cher à son coeur : François
Mitterrand et l'écrivain Paul Guimard. Paul, conseiller du président de 1981 à
1986, était son mari. Pour lui, la vieillesse était un caillou sur une plage
déserte. Il est mort à 83 ans d'avoir trop fumé, trop bu, trop vécu. Il disait
de leur couple : «Nous marchions du même pas.» Quand Benoîte avait présenté
Paul, cinquante-deux ans plus tôt, sa mère s'était écriée : «Un homme beau ! Tu
vas souffrir, ma fille.» Elle a souffert. Et même écrit un livre sur la
jalousie, le Féminin pluriel, en guise de thérapie. Elle conseille d'écrire des
livres plutôt que de suivre des psychanalyses.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult a écrit sur tout. Les jeunes
filles rangées, les femmes rompues, la force de l'âge mûr, et maintenant la
vieillesse, dans son livre «testament». Son oeuvre est un livre de toute la vie,
la sienne, une rampe pour toutes les générations. A la façon de Simone de
Beauvoir, l'humour en plus. Son Deuxième Sexe à elle, écrit à 55 ans et intitulé
Ainsi soit-elle, s'est vendu à 1 million d'exemplaires. Dans ses livres, Benoîte
Groult mélange ses maris, ses amants et ses réflexions politiques. Elle a
raconté l'enfant(e) élevée à Sainte-Clothilde, appelée à devenir femme au
travers de modèles édifiants : Bécassine, la sainte Vierge «sûrement
l'invention la plus perverse !» et Jeanne la Pucelle. Elle était complexée
d'être fille, rabaissée surtout par sa mère, grande bourgeoise parisienne
élégante, habillée par son frère le couturier Paul Poiret. La petite fille qui
voulait devenir institutrice n'était jamais assez belle, jamais assez brillante
pour cette mère (morte en 1967 de la maladie d'Alzheimer), amante de Marie
Laurencin à une époque où les amours saphiques faisaient sourire dans le milieu
des Groult, artiste et déluré. Le père, décorateur lancé, s'en amusait. La mère
ordonnait à ses filles Benoîte et Flora (morte en 2002 de la maladie
d'Alzheimer) de ne jamais dépendre d'un homme. Cela a conduit Benoîte à devenir
professeure, journaliste à la radio, puis écrivaine, selon sa grammaire
féministe. Mais ne l'a pas empêchée de se marier comme une oie blanche au
journaliste toulousain Georges de Caunes, dont le grand mérite fut de lui faire
comprendre ce qu'est un macho. «Mon chéri, ce n'est pas grave, on va remettre
ça», lui a-t-il dit devant le berceau de leur première fille Blandine. A la
deuxième, Lison, il était vraiment en colère, et Benoîte se souvient d'avoir
pleuré comme Soraya, incapable à la même époque de donner un héritier au trône
d'Iran. Georges de Caunes n'a pas connu Constance, fille de Paul Guimard. Les
trois filles de Benoîte ont eu trois filles. Flora, sa soeur unique, a eu deux
filles. Le premier garçon de la lignée, après trois générations, est attendu
bientôt.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult a beaucoup oeuvré pour féminiser
la planète et le dictionnaire des professions. C'est à elle qu'on doit la
ministre, l'avocate et la procureure. Elle a calé sur le féminin de recteur car
ses détracteurs, académiciens en tête, ironisaient sur les futures «rectales».
«Ce sont les mêmes qui ne jurent que par les excès du féminisme. Quels excès ?
Pour un mouvement qui représente la moitié de l'humanité oppressée, il aurait pu
y avoir beaucoup de zizis coupés.» Benoîte voudrait entendre dire un jour «une
belle vieillarde comme on dit un beau vieillard». Car l'injustice poursuit les
femmes, «ces vieilles peaux», jusque dans le grand âge, quand la séduction,
«malheureusement», n'est plus qu'un souvenir. Elle rêve plus qu'elle ne se bat
pour le droit à l'amour féminin après 75 ans, «comme Gregory Peck». Elle ne
milite plus beaucoup. Mais serait prête à remonter sur une estrade pour faire
élire Ségolène Royal. Et même vivre jusqu'à l'élection présidentielle, par la
même occasion. Après, il sera temps peut-être d'appuyer sur la touche
étoile.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;">(1) La Touche étoile, Grasset, parution le 4
avril.</span><br />
<strong><span style="font-family: Times New Roman;">Benoîte Groult en 8
dates</span></strong><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1920</strong> Naissance à
Paris.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1946</strong> Naissance de sa première
fille.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1952</strong> Mariage avec Paul
Guimard.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1975</strong> Ainsi soit-elle,
Grasset.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1984</strong> Présidente de la
commission de féminisation des noms de métiers.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1986</strong> Rejoint l'Association pour
le droit de mourir dans la dignité (ADMD).</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>1988</strong> Les Vaisseaux du
coeur.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><strong>2004</strong> Mort de Paul
Guimard.</span></div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-15849162880023966012016-06-09T08:43:00.002+02:002016-06-09T08:43:20.112+02:00Ces «perles» qui pullulent dans les copies de bac<header class="mb2"> <ul class="meta group txtcenter none inline separator light-gray">
<li class="small">Par Figaro Etudiant Publié le <time datetime="29/05/2015 18:29" itemprop="datePublished">29/05/2015 </time></li>
</ul>
</header><figure class="line article-img main-img"><img class="left" height="112" itemprop="image" src="http://assets.etudiant.lefigaro.fr/cms/pics/PHOda2ce18c-03b4-11e5-8480-af0715a5b4c7-805x453.jpg" width="200" /><button class="primary_btn nl-form__submit" type="submit"> </button><button class="primary_btn nl-form__submit" type="submit">Recevoir notre newsletter</button> </figure><figure class="line article-img main-img"> </figure><figure class="line article-img main-img">Elles font sourire les correcteurs et rassurent les futurs candidats : c’est le retour des perles du bac ! </figure><div class="mod right w80 m100 p-reset main-txt" itemprop="articleBody">
Elles sont liées au stress, à l’incompréhension d’une question ou d’une leçon. Une quarantaine de professeurs ont compilé ces «perles» qui foisonnent dans les copies de bac qu’ils ont la charge de corriger et le résultat est pour le moins... savoureux. Petit avant-goût.<br />
<h3>
Histoire</h3>
«Le président américain a rencontré son monologue français Hollande...»<br />
«Margaret Tadechair n’était pas bien vue par les Anglais.»<br />
«Le régime de Vichy a toujours été très bon pour la santé.»<br />
«Au début on aurait donné à Hitler le bon dieu sans profession.»<br />
<h3>
Géographie</h3>
«Le grand gâchis avec l’Union Européenne ce sont les eurosepticémiques qui dénigrent tout.»<br />
«L’Europe c’est comme le mariage dit mon grand-père, ceux qui sont dehors veulent y entrer et ceux qui sont dedans veulent en sortir.» <br />
<h3>
Sciences de la vie et de la Terre</h3>
«Maintenant on préfère mettre la pédale d’ours pour la construction de nouvelles centrales nucléaires.»<br />
«Avec le GPS, les homosexuels pourront faire des enfants sans se servir des femmes.»<br />
«On appelle bisexuels ceux qui se reproduisent deux fois par an.»<br />
<h3>
Sciences économiques et sociales</h3>
«Si cela continue on sera obligé de privatiser la santé.»<br />
«Le solde migratoire est la somme que l’on donne aux émigrés pour repartir chez eux.»<br />
<h3>
Philosophie</h3>
Sujet: «Que devons nous à l’État?»<br />
- «Cette année, 760 euros.»<br />
- «Grâce à l’État nous avons la protection, la maternité, la vieillesse, la maladie.»<br />
<br />
<i>Brèves de copies de Bac 2, éditions Chiflet & Cie. 126 pages, 10 euros.</i> </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-12221955427068328832016-06-08T10:43:00.003+02:002016-06-08T10:43:42.338+02:00Comprendre la nouvelle option latin en dix chiffres
<div class="ariane">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span class="date">06/06/16 LA MONTAGNE</span></span></div>
<h1 class="entry-title" data-dep="63" data-r="j">
</h1>
<div class="diaporama" id="1946448">
<a class="nyroModal hmedia" href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.lamontagne.fr/photoSRC/bqViVeldaWelbKxCPNWs_pusXXdNGltxXD4uu1iw_sR0IkLcazbGupnwlQUaVQo_pWI48f0HY_sxYvETMFwM2diAkJo-_/linards-blondin_2667364.jpeg";" title="LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte"><img alt="LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte" height="132" src="http://www.lamontagne.fr/photoSRC/bqUyVelNbWe1aAxBwXruFG8LIKncgI5EqzxysNngmzhLQqc95EY68d5L1WxH7gOSe4AgvLt9FhffSVHCrA9xuoG6bA--_/linards-blondin_2667364.jpeg" width="200" /><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></a>
<div class="legende">
<span style="font-family: Times New Roman;">LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE
BLONDIN - AZZOPARD Brigitte</span></div>
</div>
<div class="facebook-barre" style="height: 35px;">
<div class="fb-like fb_iframe_widget" data-action="recommend" data-href="http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2016/06/06/comprendre-la-nouvelle-option-latin-en-dix-chiffres_11946448.html" data-send="true" data-show-faces="false" width="450">
<span style="height: 28px; vertical-align: bottom; width: 450px;"></span></div>
</div>
<div class="entete">
<span style="font-family: Times New Roman;">L'enseignement des lettres
classiques est mis à mal. Voici dix chiffres concernant l'enseignement du latin
dans l'académie de Clermont-Ferrand. Pour mieux comprendre les retombées de la
réforme des collèges.</span></div>
<div class="p402_premium">
<div class="texte entry-content">
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">Le latin a subi de plein fouet la réforme des
collèges, avec la diminutions des horaires et même la possibilité pour les
établissements de ne pas proposer cet enseignement. D'où la colère des
professeurs. Une option en péril, dont voici les chiffes clefs :</span></div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><b>• 20 %</b> des
collégiens optent pour le latin en classe de 5e.<br /><br /><b>• 2.932.</b> C'est le
nombre d'élèves de l'académie de Clermont-Ferrand qui ont choisi d'étudier le
latin dès la 5e. Ils sont 2.546 en 4e et 2.226 à poursuivre jusqu'au
brevet.<br /><br /><b>• 1 heure. </b>C'est le temps d'enseignement hebdomadaire qui
sera alloué au latin en 5e, à la rentrée prochaine. Il était de 2 heures avant
la réforme. <br /><br /><b>• 80 % </b>des mots français viennent du latin. Le latin
est donc un atout pour enrichir son vocabulaire et mieux comprendre les leçons
de français. Il permet également de progresser en culture générale, en langues
vivantes, mais aussi d'avoir un avantage lors d'éventuelles sélections,
l'apprentissage du latin prouvant un goût pour l'effort et une certaine
rigueur.<br /><br /><b>• +</b><b>23 %.</b> C'est le taux de réussite au bac des
élèves latinistes issus de familles modestes par rapport à leur semblables
non-latinistes. En observant le destin de 35.000 jeunes entrés en 6e en 2007, le
succès aux examens des élèves défavorisés latinistes était largement supérieur à
celui de leurs homologues non-latinistes.<br /><br /><b>• 35 </b>élèves étudient le
grec en classe de seconde dans l'académie de Clermont-Ferrand. 1% des jeunes
lycéens français sont hellénistes. <br /><br /><b>• 44 %</b> des enfants
d'enseignants choisissent le latin. Cette option est donc très liée à l'origine
sociale. Ils ne sont que 20% chez les enfants d'employés et 15% chez les enfants
d'ouvriers.</span><b><br /></b><span style="font-family: Times New Roman;"><b>• L'équivalent
de 4.000 </b>postes d'enseignants serait concerné par la disparition à terme de
l'option latin, selon certains syndicalistes. Cette réforme permettrait, selon
eux, de manière déguisée, d'économiser l'équivalent de dizaines de milliers
d'heures.</span><b><br /></b><span style="font-family: Times New Roman;"><b>• 5 % </b>des
lycéens étudient le latin. Les plus motivés d'entre eux peuvent le poursuivre à
l'âge adulte grâce aux cours du soir gratuits dispensés par </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://arelacler.free.fr/";"><span style="font-family: Times New Roman;">l'Arelacler</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> dans
plusieurs villes.</span><b><br /></b><span style="font-family: Times New Roman;"><b>• 332
</b>professeurs, dans le secteur public ou privé sous contrat, enseignent ou
peuvent enseigner le latin et le grec en collège et en lycée, dans l'académie de
Clermont-Ferrand. Ils sont cependant de moins en moins nombreux à choisir cette
voie.</span></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-42845591523543564212016-06-08T10:42:00.001+02:002016-06-08T10:42:05.791+02:0028ème Journée Littéraires: hommage à René Fallet à Jaligny-sur-Besbre<div>
</div>
<div style="color: black; display: inline; font-family: "Calibri"; font-size: small; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;">
<div dir="ltr">
<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<div class="article-header">
<div class="article-meta">
<span style="font-family: Times New Roman;">Publié le 27 mai 2016 LA
MONTAGNE</span></div>
<div class="article-meta">
<br /></div>
<div class="article-meta">
<span style="face: "Times;">Les journées
littéraires proposent deux jours de rencontres amicales en hommage à René
Fallet, autour du livre et de la découverte de jeunes auteurs de premiers
romans, de publications d’auteurs bourbonnais et régionaux, à travers un salon
du livre, des dédicaces d’auteurs, des animations et des
expositions.</span></div>
</div>
<div class="article-image pull-left pull-sm-none">
<img alt="Journées littéraires" class="img-responsive wp-post-image" height="426" src="http://www.letransfo.fr/uploads/2016/05/journe%CC%81e-litte%CC%81raire-jaligny-300x426.jpg" width="300" /><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></div>
<br /><div class="article-date">
<u><span style="face: "Times;">Informations:</span></u></div>
<div class="article-date">
<u><span style="face: "Times;"> </span></u></div>
<div class="article-date">
<span style="face: "Times;">Du
<strong>11</strong> juin au <strong>12</strong> juin 2016 /
<strong>14h30</strong> </span></div>
<span style="face: "Times;"><strong>Entrée libre</strong>
</span><br />
<div class="article-place">
<span style="face: "Times;"><strong>Organisateur :</strong> Agir en
pays Jalignois</span><br />
<span style="face: "Times;"><strong>Site internet :</strong>
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.jaligny-sur-besbre.fr/jalignysurbesbre.php?f=124";" target="_blank"><span style="face: "Times;">http://www.jaligny-sur-besbre.fr/jalignysurbesbre</span></a><br />
<span style="face: "Times;"><strong>Courriel :</strong> </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "mailto:agirenpaysjalignois2@orange.fr";"><span style="face: "Times;">agirenpaysjalignois2@orange.fr</span></a><br />
<span style="face: "Times;"><strong>Téléphone de la billetterie
:</strong> 04 70 20 53 56</span></div>
<span style="face: "Times;"><strong>Lieu</strong> : salle
socioculturelle de Jaligny-sur-Besbre, 03220</span><br />
<h4 align="left" class="feature">
<u><span style="font-family: Times New Roman;">Programme:</span></u><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></h4>
<h4 align="left" class="feature">
<span style="font-family: Times New Roman;">Rencontres autour de
René Fallet, du livre et de la découverte du Bourbonnais, à travers : <br />-salon
du livre (dédicaces les 2 jours)<br />-remise des prix René Fallet et prix du
Bourbonnais : samedi après-midi<br />-concert le samedi soir<br />-randonnées, repas
et concours le dimanche<br />Organisé par Agir en Pays
Jalignois.<br />Renseignements au 04 70 34 69 91. </span></h4>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-60703422455475363422016-06-08T10:35:00.000+02:002016-06-08T10:35:17.588+02:00Onze citations cultes d'Antoine Blondin<div>
</div>
<div style="color: black; display: inline; font-family: "Calibri"; font-size: small; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;">
<div style="font: 10pt Tahoma;">
<div style="color: black; display: inline; font-family: "Calibri"; font-size: small; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;">
<span style="font-family: Times New Roman;"> <span class="date">07/06/16 LA
MONTAGNE</span></span></div>
</div>
<div dir="ltr">
<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<h1 class="entry-title" data-dep="63" data-r="j">
</h1>
<div class="diaporama" id="1946604">
<a class="nyroModal hmedia" href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.lamontagne.fr/photoSRC/bqViVeldaWelbKxCPNWs_pusXXdNGltxXD4uu1iw_sR0IkLcazbGupnwlQUaVQo_pWI48f0HY_sxYvETMFwM2diAkJo-_/linards-blondin_2667683.jpeg";" title="LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte"><img alt="LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE BLONDIN - AZZOPARD Brigitte" height="212" src="http://www.lamontagne.fr/photoSRC/bqUyVelNbWe1aAxBwXruFG8LIKncgI5EqzxysNngmzhLQqc95EY68d5L1WxH7gOSe4AgvLt9FhffSVHCrA9xuoG6bA--_/linards-blondin_2667683.jpeg" width="320" /><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></a>
<div class="legende">
<span style="font-family: Times New Roman;">LINARDS , SOUVENIRS D'ANTOINE
BLONDIN - AZZOPARD Brigitte</span></div>
</div>
<div class="facebook-barre" style="height: 35px;">
<div class="fb-like fb_iframe_widget" data-action="recommend" data-href="http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2016/06/07/onze-citations-cultes-d-antoine-blondin_11946604.html" data-send="true" data-show-faces="false" width="450">
<span style="height: 28px; vertical-align: bottom; width: 450px;"></span></div>
</div>
<div class="entete">
<span style="font-family: Times New Roman;">C'était il y a vingt-cinq ans. Le
7 juin 1991, le romancier et journaliste Antoine Blondin, qui a largement
contribué à la popularité du Tour de France par ses chroniques, nous quittait.
Ecrivain français le moins prolifique, son oeuvre regorge pourtant de bons mots.
Nous en avons sélectionné onze. </span></div>
<div class="p402_premium">
<div class="texte entry-content">
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « La guerre est perdue, ce qui n'est pas
grave, car vous me direz : une de perdue, dix de retrouvées. »</span>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>L'Europe buissonnière</i>,
1949</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• - Le seul obstacle entre nous</span></div>
<div>
<span style="face: "Times;">(Phrase qu'il lançait à la cantonade
après chaque étape du Tour de France, en s'asseyant à sa table de
travail.)</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">, disait-elle, c'est la boisson.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"> - Je boirai l'obstacle,
répondais-je</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>Un singe en hiver</i>, 1959</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « Ils ne sont pas dopés, ils sont dupés.
»</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">(à propos des coureurs du Tour de France)<i>
Sur le Tour de France</i>, 1979</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « Aux signes extérieurs de richesse, je
préfère certains signes de richesse intérieure (et puis on paye moins d'impôts).
»</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>Un malin plaisir</i>, 1993</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « Quand on meurt de faim, il se trouve
toujours un ami pour vous offrir à boire. »</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">(Lesdits amis d'Antoine Blondin l'évitaient à
la fin de sa vie, de peur qu'il ne leur offre un verre.)</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">•« Il respire comme il ment : très mal
.»</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>Un malin plaisir</i>, 1993</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">•« Tu n'es pas n'importe qui : les barmen
t'appellent par ton prénom. »</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>Monsieur Jadis ou l'école du soir</i>,
1970</span></div>
<div>
</div>
<div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « N'oublie pas qu'on écrit avec un
dictionnaire et une corbeille à papier. Tout le reste n'est que litres et
ratures. »</span></div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">(C'est ainsi que Blondin aimait qualifier le
travail de l'écrivain)</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">•« S'il faut de tout pour faire un monde, il
faut du monde pour faire un tour.»</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><i>Sur le Tour de France</i>,
1979</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• « Apéro : verres de contact. »</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">(C'est ainsi qu'Antoine Blondin qualifiait ses
apéritifs sur les notes de frais envoyées à L'Equipe, journal avec lequel il
collabora pendant de longues années)</span></div>
<div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times New Roman;">• Et nous lui laissons même le mot de la fin :
"Et maintenant, au goulot !"</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-17255483748648999502016-06-08T10:02:00.004+02:002016-06-08T10:02:46.102+02:00« Les jeunes écrivent mal et peu » : un préjugé démonté<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<div class="article-block article-block--header">
<div class="article-block__content ng-scope">
<h1 class="article-block__title ng-binding">
</h1>
</div>
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</div>
</div>
<div class="main-column">
<div class="article-meta">
<div class="article-meta__masthead">
<span class="article-meta__authors"><span style="font-family: Times New Roman;"><span class="article-meta__author-custom ng-binding" style="ng-bind-html: "authors_string";"><span>Par </span><span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://api.riverains.rue89.nouvelobs.com/xavier-de-la-porte";" title="Xavier de La Porte">Xavier
de La Porte</a></span>.</span> <span class="ng-scope" style="ng-if: "::node.status;">Publié le </span><time class="ng-binding ng-scope" datetime="2016-03-06 14:58+0100" pubdate="">03/06/2016 RUE89</time></span></span></div>
</div>
<div class="article-meta">
<a class="share-bar__btn share-bar__btn--twitter share-bar__btn--no-count" href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://twitter.com/share?text=%C2%AB%C2%A0Les%20jeunes%20%C3%A9crivent%20mal%20et%20peu%C2%A0%C2%BB%C2%A0:%20un%20pr%C3%A9jug%C3%A9%20d%C3%A9mont%C3%A9&via=rue89&url=http%3A%2F%2Frue89.nouvelobs.com%2Frue89-culture%2F2016%2F06%2F03%2Fles-jeunes-ecrivent-mal-peu-prejuge-demonte-264238";" target="_blank"> </a></div>
</div>
<div class="main-column">
<div class="main-column">
<div class="main-column__layout">
<div class="main-column__main">
<div class="article__content">
<div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">C’est un lieu commun bien partagé
en France : les jeunes maîtrisent de moins en moins bien la langue et, à cause
des écrans, écrivent moins et n’importe comment.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Dans le cadre de notre
partenariat avec la Bibliothèque publique d’information « Lire le monde », nous
avons consacré le 4 avril dernier dans le centre Pompidou, à Paris, une soirée à
cette question : « La vie écrite des jeunes. »</span></div>
<h2 class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Un français écrit figé depuis
deux siècles</span></h2>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Ce sont d’abord deux enseignants
belges, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, qui sont venus présenter un spectacle
mordant, </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.habemuspapam.be/?portfolios=la-convivialite-arnaud-hoedt-et-jerome-piron";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">« La convivialité »</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">, dans lequel ils s’amusent de la passion française pour
la rectitude de sa langue écrite. Or, comme ils le démontrent avec une grande
justesse, notre langue écrite obéit à des règles compliquées, bien souvent
absurdes, en tout cas difficiles à justifier.</span></div>
<div class="ng-scope">
<div class="image" data-large-url="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/image/2016/06/crayon-casse-cahier_pencil-918449_1920_0.jpg">
<img alt=" Crayon et cahier" height="133" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2016/06/crayon-casse-cahier_pencil-918449_1920_0.jpg" width="200" />
<div class="image-legend">
<span style="font-family: Times New Roman;">Crayon et cahier -
</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://pixabay.com/en/pencil-sharpener-notebook-paper-918449/";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">Pixabay/CC0</span></a></div>
</div>
</div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Ce qu’a confirmé le linguiste et
spécialiste de l’orthographe Fabrice Jejcic, qui a démonté point à point l’idée
que les jeunes maîtrisaient de moins en moins bien les règles de la langue
écrite. Ce qu’il dénonce, c’est un écart grandissant entre la langue que nous
parlons et celle que nous écrivons. Notre français écrit, créé dès l’origine
pour être élitiste, est figé depuis deux bons siècles. Et c’est à cette aune
excluante que nous jugeons une maîtrise de la langue qui, pourtant, n’a pas
grand chose à voir avec celle de l’orthographe et de la grammaire.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Et toutes les pratiques
scripturales apparues avec les technologies (SMS, tchat, micro-blogging), si
elles montrent des torsions de la langue écrite traditionnelle, sont autant de
preuves qu’il peut exister d’autres manières d’écrire une langue française qui
est très vivante.</span></div>
<h2 class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Les jeunes écrivent
beaucoup</span></h2>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">C’est ce que montre la chercheuse
en sciences de l’information et de la communication Elisabeth Schneider, dans sa
magnifique thèse [</span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00911228/document";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">PDF</span></a><span style="font-family: Times New Roman;">] sur les pratiques scripturales chez les adolescents.
Les jeunes écrivent beaucoup, même en dehors de l’école. Ils écrivent en passant
du stylo à l’écran, d’une langue soutenue à des idiomes propres.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Et chacune de ces pratiques, si
elle ne démontre pas toujours un souci de l’exactitude grammaticale ou
orthographique, manifeste une maîtrise des contextes, du public visé et des
intentions communicationnelles.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Mais tout ça passe au second plan
d’un discours général – relayé par la doctrine scolaire – qui continue à
considérer grammaire et orthographe comme les deux piliers du français
écrit.</span></div>
<div class="ng-scope">
<span style="font-family: Times New Roman;">Nous vous invitons à écouter
cette discussion pour en être
convaincu.</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-78128112387616323632016-06-07T18:23:00.003+02:002016-06-07T18:23:55.804+02:00Le lexique de jeunes, un truc de vieux?<h1 itemprop="headline">
</h1>
<div class="hat" itemprop="description">
<strong class="hat-label">LANGAGE</strong> <span class="hat-summary">D’après le Panel Jeunes « 20 Minutes » Opinion Way, 82 % des 18-30 ans ont le sentiment que leurs idées ne sont pas suffisamment exprimées dans l’espace public. A défaut d’entendre ce que les jeunes ont à dire, les plus vieux peuvent-ils au moins les comprendre ? Un livre, écrit par une ado et un quadra, se penche sur leur langage…</span> </div>
<div class="lt-content w66" itemprop="articleBody" role="main">
<figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" id="main-illustration" itemprop="image" itemscope="" itemtype="https://schema.org/ImageObject" role="group"> <a class="popup-link" href="http://img.20mn.fr/Xro2YYHhS4KAQSyV_goBew/2048x1536-fit_adolescence-periode-difficile-o-parents-deviennent-ennemis.jpg"><img alt="L'adolescence, cette période difficile où les parents deviennent des ennemis." class="img" height="128" src="http://img.20mn.fr/Xro2YYHhS4KAQSyV_goBew/648x415_adolescence-periode-difficile-o-parents-deviennent-ennemis.jpg" title="L'adolescence, cette période difficile où les parents deviennent des ennemis." width="200" /></a> <figcaption class="media-figcaption">L'adolescence, cette période difficile où les parents deviennent des ennemis. - S. Cohen / Superstock / Sipa </figcaption></figure><div class="author-sign" itemprop="author" itemscope="" itemtype="https://schema.org/Person">
<span itemprop="name">Claire Barrois</span> Publié le <time datetime="2016-06-07" itemprop="datePublished" pubdate="">07.06.2016 </time></div>
<div class="author-sign" itemprop="author" itemscope="" itemtype="https://schema.org/Person">
<br /></div>
« Yolo, chiller, perché, duckface…, c’est dépassé. » La sentence est sans appel. Marie-Sophie et Adeline, 17 ans, consultent sans complaisance l’autoproclamé « Guide indispensable pour les parents qui souhaitent communiquer avec leurs ados (et vice-versa) » <em><a href="https://www.amazon.fr/Jai-seum-David-Kuhn/dp/2364781272" target="_blank">J’ai le seum</a></em> (éd. Ipanema, 9,90 €). « 20 Minutes » est allé vérifier que le vocabulaire qui y figure était vraiment celui des ados…<br />
<br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x45bn0a_boloss-des-belles-lettres-quand-jean-rochefort-raconte-a-sa-maniere-cyrano-de-bergerac_fun" target="_blank">Boloss des Belles lettres : Quand Jean…</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/kouros603000" target="_blank">kouros603000</a></em><br />
Si vous avez plus de 20 ans, vous n’êtes plus dans le game. Mais il reste un espoir. « Personnellement, j’écris “ça va” normalement, et pas “<a href="http://bescherelletamere.fr/des-chatons-pour-vos-amis/" target="_blank">sa va</a>” », commente Adeline. « Et “A la zeub” tu sais ce que ça veut dire, toi ? », lui demande son amie. Ouf, les jeunes ont l’air parfois aussi perdus que les autres face à leurs propres inventions. De quoi faciliter le dialogue.<br />
<h2>
Ludique et sans prétention</h2>
« Nous avons écrit un petit bouquin ludique sans prétention à partir du langage de Violette et en écoutant les conversations autour de nous, réagit David Kuhn, 42 ans, co-auteur de <em>J’ai le seum</em>. Le but n’est pas du tout de jouer au jeune. » Les auteurs assument donc leur côté décalé avec certains mots déjà un peu dépassés et d’autres peut-être utilisés de manière plus confidentielle. Même si l’essentiel du lexique proposé par le livre se retrouve dans le vocabulaire des ados.<br />
Outre le vocabulaire « jeune » commenté par le « vieux » David avec humour, le livre propose une « composition chimique » du keum et de la meuf, une typologie des <a href="http://www.slate.fr/story/97477/snapchat-comprendre" target="_blank">réseaux sociaux</a> bien utile à ceux qui n’y comprennent pas grand-chose, et un guide SMS, vraiment ringard. « On est volontairement hors du coup dans cette séquence, l’essentiel était de rire », admet David Kuhn.<br />
<figure role="group"><img alt="Dans le livre, une double page est consacrée à Snapchat, le réseau social phare des jeunes." height="408" src="http://img.20mn.fr/lolWyYVFSSS0SbU_XsR7mQ/648x415" width="640" /><figcaption>Dans le livre, une double page est consacrée à Snapchat, le réseau social phare des jeunes. - Ed Ipanema</figcaption></figure><h2>
C’est quoi un « kesti » ?</h2>
L’idée de ce livre a germé dans l’esprit de David Kuhn face au constat qu’il avait de plus en plus de mal à comprendre ce que Violette Duplessier, ado de 16 ans, fille d’un ami, racontait. Mais le choix du vocabulaire n’a pas été une mince affaire. « On s’est pris la tête sur les mots à mettre ou pas, confie David. Il y avait des mots que je tenais à mettre et que Violette n’aimait pas, et d’autres qu’elle utilise qui ne me semblaient pas essentiels… » La jeune fille aurait volontiers ajouté : « ma gueule », « je me taille », « kesti »… « Kesti ? », l’interroge David. « Bah oui, un stick à lèvres », soupire l’ado.<br />
Et d’autres mots auraient pu soulever le débat. Au <a href="http://forumdeshalles.com/" target="_blank">forum des Halles</a> à Paris, le livre entre les mains, Tony, 15 ans, estime que le « fais belek » pour « fais attention » et « beurette » auraient mérité leur place parmi les mots des jeunes. Concertation entre les auteurs. « C’est quoi une beurette ? », ose encore David. « C’est une meuf orange à cause du fond de teint qui va à la chicha », répond Violette du tac au tac.<br />
Mais alors, le contenu de <em>J’ai le seum</em>, dépassé ? « Si on voulait vraiment être à la page, il faudrait écrire un bouquin tous les six mois, estime David Kuhn. Le carnet de notes à la fin nous semblait essentiel parce que le langage n’est pas figé. D’ailleurs, on se comprend moins bien qu’avant parce que Violette a déjà créé un nouveau langage. »<br />
<figure role="group"><img alt="David Kuhn et Violette Duplessier, les auteurs de « J'ai le seum »." height="128" src="http://img.20mn.fr/5TEOc86nQVqQLjNXS9-p0Q/648x415" width="200" /><figcaption>David Kuhn et Violette Duplessier, les auteurs de « J'ai le seum ». - Ed Ipanema</figcaption></figure></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-5259900987950893242016-06-02T10:35:00.004+02:002016-06-02T10:35:46.346+02:0070 % des employeurs ne sont pas satisfaits du niveau en orthographe des étudiants<header class="mb2">
<h1 class="museo_font tt-reset txtcenter gigantic dark-gray mb1 article__title" itemprop="headline">
</h1>
<ul class="meta group txtcenter none inline separator light-gray">
<li class="small" itemprop="author">Par Fanny Lauzier</li>
<li class="small">Publié le <time datetime="26/05/2016 18:32" itemprop="datePublished">26/05/2016LE FIGARO ETUDIANT</time></li>
</ul>
</header>
<figure class="line article-img main-img"><img class="left" height="180" itemprop="image" src="http://assets.etudiant.lefigaro.fr/cms/pics/PHOee0f25e2-2349-11e6-a9e2-60637dcb9c6f-805x453.jpg" width="320" /><figcaption class="main-img-caption m100">Attention aux fautes d’orthographe sur les réseaux sociaux! YouTube/©netprof</figcaption></figure><br /><div class="chapeau biggest mt0">
SONDAGE - Le dernier baromètre du projet Voltaire publié ce
jeudi 26 mai rappelle que les recruteurs attachent une grande importance
à l’orthographe des candidats.
</div>
Avec Internet et le développement du mail, l’orthographe prend un place de plus en plus importante. Le <a href="https://www.projet-voltaire.fr/" target="">Projet Voltaire</a>,
certificat d’orthographe, publie son deuxième baromètre réalisée à
partir des statistiques des utilisateurs de l’application, utilisée par
de nombreux établissements de l’Enseignement supérieur. Une étude sur
l’incidence de l’orthographe sur la recherche d’emploi est aussi
publiée, réalisée à partir de la thèse de Christelle Martin-Lacroux, de
l’Université de Toulon. <br />
<b>- D’abord, 81% des entreprises
considèrent l’absence de maîtrise de l’orthographe comme un obstacle
pour retenir la candidature d’un cadre.</b> Et 71% des recruteurs affirment que les fautes d’orthographe sur les réseaux sociaux leur feront perdre des points. <br />
-Et les recruteurs se montrent sévères vis à vis des étudiants: <b>70%
des employeurs considèrent que le niveau des étudiants en compétences
orthographiques, lexicales et grammaticales est moyen, voire faible.</b> <br />
<figure class="img_m10 center"><img alt="Veuillez donc à bien relire vos commentaires, posts et publications sur les réseaux sociaux avant de les partager..." src="http://assets.etudiant.lefigaro.fr/cms/pics/PHO88224c0c-2351-11e6-a9e2-60637dcb9c6f-805x453.jpg" /><figcaption> Veuillez donc à bien relire vos commentaires, posts et publications sur les réseaux sociaux avant de les partager...</figcaption></figure> <hr />
● <b>Les femmes sont meilleures en orthographe </b> <br />
Projet
Voltaire s’est également intéressé au niveau d’orthographe des
Français. Premier enseignement du baromètre: les femmes sont plus douées
et persévérantes que les hommes. En effet, 45% des femmes maîtrisent
les 140 règles d’orthographe courantes, contre 41,5% des hommes. Elles
sont aussi plus déterminées dans leur remise à niveau que les hommes
puisque 41% d’entre elles sont arrivées au bout du dernier niveau
d’entraînement de Projet Voltaire, contre 33% des hommes.<br />
<h3>
● Les 3 règles les moins maîtrisées </h3>
Les
trois quarts des Français d’entre eux (76%) peinent à faire la
différence entre «à l’attention de» et «à l’intention de» , tandis que
seulement 70% des Français maîtrisent les terminaisons «iions» et «iiez»
à l’imparfait. Ils sont également 69% à faire la confusion entre «vous
dîtes» et «vous dites». <br />
<figure class="img_m10 center"><img alt="Les trois quarts des Français (76%) peinent à faire la différence entre «à l’attention de» et «à l’intention de». ©Projet Voltaire" src="http://assets.etudiant.lefigaro.fr/cms/pics/PHO5b4ea962-2353-11e6-a9e2-60637dcb9c6f-805x380.jpg" /><figcaption>
Les trois quarts des Français (76%) peinent à faire la différence entre
«à l’attention de» et «à l’intention de». ©Projet Voltaire</figcaption></figure> <h3>
● Les 3 règles les plus difficiles à apprendre </h3>
S’agissant
des règles les plus difficiles à apprendre, la palme revient
indéniablement au temps du futur et du conditionnel. Vient ensuite la
conjugaison du participe passé avec l’auxiliaire avoir , suivi par le
choix du temps après la conjonction «si».<br />
<figure class="img_m10 center"><img alt="Les Français sont nombreux à confondre le futur et le conditionnel. ©Projet Voltaire" src="http://assets.etudiant.lefigaro.fr/cms/pics/PHO8d937ac4-2353-11e6-a9e2-60637dcb9c6f-805x404.jpg" /><figcaption> Les Français sont nombreux à confondre le futur et le conditionnel. ©Projet Voltaire</figcaption></figure>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-68008848088343432032016-05-31T11:15:00.002+02:002016-05-31T11:15:39.599+02:00Des archives de Marcel Proust aux enchères à Paris<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://s1.lprs1.fr/images/2016/05/31/5843925_bjfber76_545x460.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="EN IMAGES. Des archives de Marcel Proust aux enchères à Paris" border="0" class="visuel" height="268" src="http://s1.lprs1.fr/images/2016/05/31/5843925_bjfber76_545x460.jpg" width="320" /></a><a href="http://s1.lprs1.fr/images/2016/05/31/5843925_y0sbe7eh.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="EN IMAGES. Des archives de Marcel Proust aux enchères à Paris" border="0" height="320" src="http://s1.lprs1.fr/images/2016/05/31/5843925_y0sbe7eh.jpg" width="232" /></a></div>
<div style="color: black; font-family: 'Calibri'; font-size: 12pt;">
<div id="contTitre" style="line-height: 17px; margin: 0px 0px 10px;">
<h1 itemprop="headline" style="line-height: 35px; margin: 0px 0px 10px;">
</h1>
<span class="auteur" style="margin: 0px;"><time datetime="2016-05-31T07:56:33+02:00" itemprop="datePublished"><span style="font-family: Tahoma;"><span style="color: #00283c; font-size: 11.3pt;"></span></span></time></span></div>
<br /><h2 class="contIngredients" itemprop="description" style="margin: 0px;">
</h2>
<h4 style="margin: 0px;">
<span style="color: #00283c; font-family: Tahoma;"><span style="font-size: 13.5pt;">Des photographies, des lettres à ses amis et amants,
des manuscrits parfois inédits : autant de témoignages -- 120 au total -- sur
les amours et le travail de </span></span><span style="font-size: 13.5pt;"><a class="actu" href="http://actualites.leparisien.fr/marcel-proust" style="cursor: pointer; margin: 0px;"><span style="color: #0078b4;"><span style="font-family: Tahoma; text-decoration: none;">Marcel
Proust</span></span></a></span><span style="font-family: Tahoma;"><span style="color: #00283c; font-size: 13.5pt;"> sont mis aux enchères ce mardi chez Sotheby's à Paris par
l'arrière-petite-nièce de l'écrivain.</span></span></h4>
<aside class="pub__in-article position-pub pub" style="float: left; margin-right: 10px;"><br /></aside><div align="justify" class="m20t p402_premium" id="contTexte" style="line-height: 24px; margin: 20px 0px 0px;">
<aside class="pub__in-article position-pub pub" style="float: left; margin-right: 10px;">
<div align="center" class="ads " id="Ads_1278" style="line-height: 0; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;">
<div id="sas_1278" style="margin: 0px;">
</div>
</div>
</aside>
<div itemprop="articleBody" style="margin: 0px;">
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #00283c; font-family: Tahoma;">La collection appartenant
à Patricia Mante-Proust, âgée de 41 ans, est estimée entre 520 000 et 740 000
euros.</span></div>
<div style="margin: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #00283c; font-family: Tahoma;">Les documents avaient été
légués, à la mort de Marcel Proust en 1922, à son frère Robert. Ce dernier les
avait transmises à sa fille unique, Adrienne (Suzy) Proust qui les avait à son
tour léguées à son fils aîné, Patrice, le père de Patricia
Mante-Proust.</span></div>
<div style="margin: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #00283c; font-family: Tahoma;">La collection renferme de
nombreuses photographies. Des portraits de famille dont plusieurs représentent
Proust lui-même, mais aussi des portraits de ses amis, certains dédicacés par
Lucien Daudet (le fils d'Alphonse), Reynaldo Hahn (son ami «le plus irrésistible
et le plus fidèle», selon les auteurs du Dictionnaire amoureux de Marcel Proust,
Jean-Paul et Raphaël Enthoven), Robert de Flers...</span></div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4311530648046470626.post-48265293322154150082016-05-29T16:45:00.000+02:002016-05-29T16:45:09.693+02:00Lettre ouverte d'écrivains <div class="bust">
<div class="sub-header-article accur8-desktop accur8-tablet">
<h1 class="title">
</h1>
<div class="col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet">
<ul class="info">
<li><span style="font-family: Times New Roman;">27 mai 2016 </span></li>
<li><span style="font-family: Times New Roman;">blog : </span><a href="https://www.blogger.com/null" style="href: "https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog";"><span style="font-family: Times New Roman;">Le blog de Les invités de Mediapart</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></li>
</ul>
</div>
<div class="introduction">
<span style="font-family: Times New Roman;">"Il y a des jours où, grâce
à vous Madame Parisot, dans sa solitude habitée, l’écrivain est heureux de ne
pas être un « acteur économique » et de se savoir un « prix » qui n’est pas
indexé à l’échelle de vos non-valeurs". Des écrivains répondent, sur leurs gains
extravagants, l'industrie du livre de plus en plus industrielle. Et la
littérature. </span></div>
<div class="col-right aside-region fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-3-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-2-tablet tools-share is-on-top">
<div class="l-wrapper">
<div class="accur8-hidden-mobile tools-share-container" id="menuOutilsTopEl">
<ul class="l-45"><div class="bust">
</div>
<span><span class="titre-gras-bleu-petite-cap"></span></span><br />
<img alt=" © DR" class="preview" height="200" src="https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2016/05/27/livres-sur-tete.jpg?width=258&height=396&width_format=pixel&height_format=pixel" title=" © DR" width="129" /><span style="font-family: Times New Roman;"> <span class="legend">© DR</span>
</span></ul>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="page-content bust" id="pageFirstContent">
<div class="accur8-desktop accur8-tablet accurWidth-desktop accurWidth-tablet">
<div class="col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet ">
<div class="content-article">
<span style="font-family: Times New Roman;">Ancienne <span class="titre-gras-bleu-petite-cap">présidente du Medef</span> et actuelle
vice-présidente de l’IFOP, Laurence Parisot a publié dans <i>Libération</i>, le
19 mai, une </span><a class="external" href="https://www.blogger.com/null" style="href: "http://www.liberation.fr/france/2016/05/19/laurence-parisot-pourquoi-je-ne-signe-pas-l-appel-des-40-au-cac-40_1453519";" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman;">tribune</span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> expliquant pourquoi elle n’a pas signé l’appel à limiter
la rémunération des patrons du CAC 40. Elle décrète injuste le procédé,
précisant que «<i> un cadre dirigeant d’une entreprise non cotée et qui gagne 10
millions d’euros passerait sous le radar ; un artiste qui gagne 20 millions par
an et qui utilise tout au long de l’année sans vergogne les services
d’intermittents ne serait pas concerné ; un écrivain à succès qui empoche 1,8
million de droits d’auteur et qui ne fait travailler personne ne serait pas
concerné</i> ; etc.»</span>
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Au-delà du caractère haineux et vulgaire
du terme «empocher», cette affirmation inexacte est révélatrice d’une pensée
qui n’est jamais formulée clairement mais qui est hélas très répandue jusque
dans ce secteur de l’activité économique qu'est, n’en déplaise à Madame
Parisot, l’«industrie du livre», et particulièrement chez les dirigeants de
groupes d’édition et de chaînes de librairies : pour ces «vrais-gens- qui-font-
travailler-les- autres», l’écrivain n’est pas un « acteur économique », ses
prétentions à l’être sont au mieux risibles.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Si l’écrivain à succès ne fait travailler
personne, que dire des autres en effet ?</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Rappelons à Mme Parisot que la « chaîne du
livre», comme la nomment les « vrais gens » etc. est la première industrie
culturelle en France, représentant 3,9 milliards d’euros de chiffres d’affaire
en 2015, et 80.000 emplois sur les 430.000 de l’ensemble du secteur culturel -
écrivains non compris, évidemment, qui ne sauraient être considérés comme des «
acteurs économiques». </span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">D’après le ministère de la Culture et de
la communication, la répartition moyenne du prix d’un livre est la suivante :
36% vont au libraire, 21% à l’édition en sus des 15% dédiés à la fabrication, 20
% à la distribution et diffusion (entreprises liées ou appartenant aux groupes
d’édition) et 8 % à l’auteur.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">8% en moyenne, car il est évident que
l’auteur de best-seller n’a aucun mal à négocier 16 ou 18 % de droits entre gens
de bonne compagnie, quand l’auteur de poésie (celui qui, peut-être, sera étudié
dans les lycées en 2080...) peine à obtenir 6 %.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">En réalité, de très nombreux auteurs ne
touchent ... rien, ou presque, parfois 1000 euros d’à-valoir pour l’écriture
d’un livre, et pas seulement dans les petites maisons d’édition dont les
éditeurs trop passionnés pour être des « acteurs économiques » sérieux ne
parviennent pas à se payer eux-mêmes (du moins ces derniers font-ils travailler
imprimeurs, diffuseurs, etc...).</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Si la situation de la majorité des auteurs
s’est brutalement dégradée ces dernières années, et si l’écart se creuse chaque
mois entre les quelques best-sellers qui se vendent plus que jamais (qu’ils
soient bons ou mauvais) et la plupart des livres de littérature, qui se vendent
de moins en moins (qu’ils soient bons ou mauvais), ce n’est pas le fait du
hasard, mais de la « rationalisation économique » de la « chaîne du livre » mise
en oeuvre par les dirigeants de l’édition et du commerce culturel précisément au
nom de la logique comptable défendue par Mme Parisot, contre laquelle luttent
heureusement nombre de libraires indépendants : du strict point de vue des
indicateurs économiques, il est bien plus rentable de vendre cent fois le même
titre que cent titres différents.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Cette « rationalisation économique » qui
réduit le livre à un statut d’objet de consommation et l’auteur à la brutalité
de ses chiffres de vente, est suicidaire à long terme.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Que devient l’écrivain, au fond, dans un
monde où la valeur des êtres et des choses se réduit aux seuls critères
marchands, un monde où celui qui ne s’inscrit pas dans les rapports de
domination et de servitude n’existe pas ? Les oeuvres de Dante, Montaigne,
Cervantès et de la marquise de Sévigné donnent du travail longtemps après la
mort de leur auteur: ce n'est pas une raison pour considérer, comme Mme Parisot
et ses pairs, que l'écrivain vivant n'est qu'un ornement de salon qui n’a besoin
ni de manger ni de se loger, et en conséquence l'écrivain « empoche » indûment
les fruits de sa reconnaissance.</span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Pourtant, ce qui restera de notre époque
est précisément ce qu'auront produit les artistes "sns vergogne" et les
écrivains sans "travail". </span></span><br />
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a des jours où, grâce à vous Madame
Parisot, dans sa solitude habitée, l’écrivain est heureux de ne pas être un «
acteur économique » et de se savoir un « prix » qui n’est pas indexé à l’échelle
de vos non-valeurs.</span></span><br />
<br />
<div class="titre-gras-bleu-petite-cap">
<span><span style="font-family: Times New Roman;">Premiers
signataires :</span></span></div>
<span style="font-family: Times New Roman;"><span>Marianne <b>Alphant</b>;
</span><span>Olivier <b>Barbarant</b>;</span><span> </span><span>Thierry
<b>Beinstingel</b>; </span><span>Alexandre <b>Bergamini</b>; </span><span>Arno
<b>Bertina</b>; </span><span>Yves <b>Bichet</b>; </span><span>Geneviève
<b>Brisac</b>; </span><span>Belinda
<b>Cannone</b>;</span><span> </span><span>Hélène <b>Cixous</b>;
</span><span>Frédérique <b>Clémençon</b>; </span><span>Thomas <b>Clerc</b>;
Guill</span><span>aume <b>Chérel</b>; </span><span>Dominique
<b>Conil</b>;</span><span> </span><span>Marie <b>Cosnay</b>; </span><span>Céline
<b>Curiol</b>; </span><span>Marie-Hélène <b>Dumas</b>; </span><span>Renaud
<b>Ego</b>; </span><span>Annie
<b>Ernaux</b>;</span><span> </span><span>Jean-Michel <b>Espitallier</b>;
</span><span>Pascale <b>Fautrier</b>; </span><span>Christine <b>Fizscher</b>;
</span><span>Pierrette <b>Fleutiaux</b>; </span><span>Isabelle <b>Floch</b>;
</span><span>Anne-Marie <b>Garat</b>; </span><span>Laurent <b>Grisel</b>; Nedim
<b>Gursel, </b></span><span>Caroline <b>Hoctan</b>; </span><span>Sylvaine
<b>Jaoui</b>; </span><span>Sophie <b>Képès</b>; </span><span>Cloé <b>Korman</b>;
</span><span>Nathalie <b>Kuperman</b>; </span><span>Mathieu <b>Larnaudie</b>;
</span><span>Camille <b>Laurens</b>; </span><span>Bertrand
<b>Leclair</b>,</span><span> Pierre <b>Lemaître</b>, </span><span>Christian
<b>Limousin</b>;</span><span> </span><span>André <b>Markowicz</b>;
</span><span>Vincent <b>Message</b>;</span><span> </span><span>Jean-Yves
<b>Mollier</b>; </span><span>Gérard <b>Mordillat</b>; </span><span>Françoise
<b>Morvan</b>; </span><span>Yves <b>Nilly</b>; </span><span>Laurence
<b>Nobécourt</b>; </span><span>Gloria <b>Origgi</b>; </span><span>Eric
<b>Pessan</b>;</span><span> </span><span>Didier <b>Peyrat</b>;
</span><span>Nathalie <b>Peyrebonne</b>; </span><span>Alice de
<b>Poncheville</b>; </span><span>Jean <b>Rouaud</b>; </span><span>Emmanuel
<b>Ruben</b>; </span><span>Jean-Jacques <b>Salgon</b>; </span><span>Lydie
<b>Salvayre</b>; </span><span>Anne <b>Savelli</b>; </span><span>Dominique
<b>Sigaud</b>; Olivier <b>Steiner</b>, Philippe <b>Torreton</b>,</span><span>
Valère <b>Staraselski</b>, Michel <b>Surya</b>; Tiffany <b>Tavernier</b>; Arnaud
<b>Viviant</b>, </span><span>Cécile <b>Wajsbrot</b>; </span><span>Astrid
<b>Waliszek</b>, Carole <b>Zalberg</b>...</span></span><br />
<div class="titre-gras-bleu-petite-cap">
<br /></div>
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